HAITI: Export Workers Await Overdue Wage Increase
By Sylvestre Fils Dorcilus and Elizabeth Eames Roebling
PORT-AU-PRINCE, Aug 19 (IPS) - Following the recommendation of President Rene Preval, the lower house of the Haitian Parliament voted Tuesday to raise the minimum wage in the assembly sector from 1.29 dollars (70 gourde) to only 3.20 dollars (125 gourde) per day, rather than the 5.12 dollars (200 gourde) which had been demanded and passed.
This exemption must now be approved by the Haitian Senate. Preval, bowing to pressure from business owners, had refused to sign a bill which called for an across the board increase in the minimum wage to 200 gourde a day.
He returned the bill to Parliament on Jun. 17, recommending instead that the minimum wage for an eight-hour day be fixed at 125 gourde. The "assembly sector" is defined as those industries whose products are dedicated to re-exportation.
The close vote of 38 for to 36 against, held by secret ballot as permitted in the Constitution, opens the way to a resolution of the disturbances that have rocked the Haitian capital since April.
Industry leaders had threatened that if they were forced to pay the minimum wage of 200 gourde a day, as proposed, many of the more than 300,000 workers might lose their jobs.
Reginald Boulos, president of the Chamber of Commerce and Industry, said that management was opposed to the way in which the minimum wage was being fixed for the assembly workers since production is calculated by the piece. He was quoted in the national paper as saying that "with the implementation of this law, the worker will automatically become unproductive."
Another industry leader, Richard Coles, was more direct, saying that if the wage increase were passed, he would close his five factories, putting 3,000 people out of work.
Fernando Capellan, representative of the Dominican company Groupo M, which runs the CODEVI plant in Ounaminthe on the Dominican border, indicated that if forced to pay 200 gourde a day, his company would cut 2,800 jobs.
According to the U.N. Development Programme, the unemployment rate in Haiti now stands at 50 percent. Fifty-six percent of the population lives below the internationally recognised level of extreme poverty of one dollar a day and six out of 10 people live on less than two dollars a day.
Workers at the SONAPI industrial park have been staging wildcat strikes and work stoppages since the beginning of August.
More than half of the 23,000 workers there are women between the ages of 18 and 35. They have held marches along the road from the industrial park, which is near the airport, to the Parliament building, carrying banners and chanting: "Up with the 200 gourde! Down with the 150!" and "The bosses, the president, the leaders, must see our sorry state!"
One of the protesting women, Esperencia, explained a bit about her work life.
"We workers work every day except Sunday, from 6:30 in the morning to 4:00 in the afternoon. Sometimes, it is later than that, if there is an order to finish. And sometimes it is without any rest," she told IPS.
Esperencia was joined by Dieulla, who has worked with her at an assembly factory since 2006.
Both women preferred that only their first names be used.
"We must rise at 5:00 AM to be at work at that time," Dieulla said. "This wage of 70 gourde has been the same since 2003. It is a pittance. With 70 gourde we cannot even meet our own needs, let alone those of our children. The bosses offer no advantages to the workers. Many of the workers are only paid as day workers, from week to week."
On Aug. 10 and 11, the workers were joined by others, notably striking university students, and violence erupted at the SONAPI Park. The crowd burnt tires, threw rocks and burnt and damaged vehicles, including one belonging to an official at the U.S. Embassy.
Both the National Police and the U.N. force in the country, MINUSTAH, were called in to maintain order. More than a dozen protesters were taken in for police questioning.
After Aug. 11, all the businesses at SONAPI closed their doors. The Association des Industries D'Haiti (ADIH) announced that it thought that security, despite the presence of the National Police and MINUSTAH, was inadequate to protect the workers.
According to Haitian law, the minimum wage is to be periodically adjusted for inflation.
Eddy Labossiere, a university professor and president of the Association of Haitian Economists, indicated that the inflation rate in Haiti in some years has been at 20 percent and has even gone as high as 40 percent since the minimum wage was set at 70 gourde.
Labossiere acknowledged the charges that raising the minimum wage would raise costs, but said," I think that a 15 percent profit is reasonable and that the adoption of the 200 gourde set out in the new law would only be justice for the workers."
Jean Kesner Delmas, director of the National Society of Industrial Parks, said that he is aware of the poor working conditions in the factories and hopes that that a decision will be reached so that work can resume.
"I am for an effective raise in the minimum wage in the assembly industry. It is inconceivable and impossible that a Haitian worker can live with 70 gourde today given the high cost of living in Haiti," he said.
(END/2009)
jeudi 20 août 2009
HAITI / POLICE
Andrésol obtient un nouveau mandat
Depuis les résultats des élections controversées du 21 juin, le Sénat de la République a finalement trouvé un point de ralliement en la personne de Mario Andrésol. Tous les sénateurs ont voté pour le commandant en chef de la Police nationale qui succède ainsi à lui-même !
Si la séance de mardi soir paraissait bon enfant, c'est parce qu'il s'agissait de la ratification du choix de Mario Andrésol pour un second mandat de trois ans à la Direction générale de la Police nationale. La séance qui a commencé sans la présence du commandant en chef a été temporairement suspendue. Le temps pour Youri Latortue, président de la Commission Justice et sécurité du Grand corps, d'appeler son ex-compagnon des Forces armées d'Haïti démantelées. Appelé en catastrophe pour éclaircir des zones d'ombres qui entourent la ration alimentaire, l'assurance médicale et l'assurance-vie dont bénéficient les policiers, le commandant en chef de l'institution policière a mis seulement 15 minutes pour se présenter.
Le plat de la zizanie
L'air décontracté, Mario Andrésol a répondu seulement aux questions qui relèvent de sa compétence. S'agissant de la ration alimentaire des policiers, très critiquée pour son caractère corruptible, Mario Andrésol a souligné avoir hérité de cette pratique à laquelle il veut mettre fin. « Je n'ai pas inventé ce système. Il a été instauré depuis 2005. Dès le départ, j'étais contre ce programme qui représentait pour moi une aberration », a-t-il concédé. Chose certaine, a informé le directeur général, le programme sera suspendu d'ici le mois d'octobre. La décision aurait été prise suite à des audits externes commandités par le ministère de la Justice et celui de l'Economie et des Finances. « Un audit externe au Sénat de la République serait le bienvenu », souhaite la sénatrice Edmonde Supplice Beauzile.
A l'issue d'une séance très animée et d'une série de questions pertinentes, l'assemblée a ratifié, sans surprise, le choix du chef de l'Etat de reconduire Mario Andrésol à la tête de l'unique force de sécurité nationale. Quinze des seize sénateurs présents - le président du bureau ne jouissant pas du droit de vote - ont donc approuvé à main levée le choix du chef de l'Etat, René Préval. Les débats tournaient, entre autres, autour de l'absence de policiers dans certaines zones du pays, particulièrement dans les points frontaliers.
Andrésol plébiscité
Les sénateurs, après critiques et suggestions, ont salué à l'unanimité les efforts consentis par l'administration Andrésol pour débarrasser l'institution policière de ses éléments mauvais et mettre en déroute les gangs qui occupaient des quartiers entiers de Port-au-Prince et de certaines villes de province, dont les Gonaïves. Au-delà du démantèlement de redoutables gangs, les parlementaires ont recommandé au patron de la PNH d'oeuvrer pour l'amélioration des conditions de vie des policiers et de corriger certaines lacunes de son premier mandat.
« Pour ce deuxième mandat, je n'ai pas droit à l'erreur. Nous continuerons à travailler davantage pour satisfaire la population, mais aussi maintenir le climat de sécurité », promet Mario Andrésol sous le réconfort du vote massif que le Sénat lui a accordé. Le Patron de la PNH entend prendre en considération les recommandations et suggestions des sénateurs. Il a cependant plaidé pour une augmentation du budget de fonctionnement et d'investissement de l'institution policière. D'ici à 2012, Mario Andrésol souhaite faire passer l'effectif des policiers de dix mille à quinze mille agents en fonction. Il promet également d'apporter des améliorations dans divers services comme la police routière, la police frontalière et environnementale.
Les accidents de la circulation seraient l'une des principales causes de décès dans le pays. Le président de la Commission Justice et Sécurité du Sénat, Youri Latortue, le sait bien au point de prôner la « mise en place d'une vraie direction nationale de circulation, avec les mêmes services offerts à Port-au-Prince ».
Claude Gilles et Robenson Geffrard (Le Nouvelliste : 19 août 2009)
Depuis les résultats des élections controversées du 21 juin, le Sénat de la République a finalement trouvé un point de ralliement en la personne de Mario Andrésol. Tous les sénateurs ont voté pour le commandant en chef de la Police nationale qui succède ainsi à lui-même !
Si la séance de mardi soir paraissait bon enfant, c'est parce qu'il s'agissait de la ratification du choix de Mario Andrésol pour un second mandat de trois ans à la Direction générale de la Police nationale. La séance qui a commencé sans la présence du commandant en chef a été temporairement suspendue. Le temps pour Youri Latortue, président de la Commission Justice et sécurité du Grand corps, d'appeler son ex-compagnon des Forces armées d'Haïti démantelées. Appelé en catastrophe pour éclaircir des zones d'ombres qui entourent la ration alimentaire, l'assurance médicale et l'assurance-vie dont bénéficient les policiers, le commandant en chef de l'institution policière a mis seulement 15 minutes pour se présenter.
Le plat de la zizanie
L'air décontracté, Mario Andrésol a répondu seulement aux questions qui relèvent de sa compétence. S'agissant de la ration alimentaire des policiers, très critiquée pour son caractère corruptible, Mario Andrésol a souligné avoir hérité de cette pratique à laquelle il veut mettre fin. « Je n'ai pas inventé ce système. Il a été instauré depuis 2005. Dès le départ, j'étais contre ce programme qui représentait pour moi une aberration », a-t-il concédé. Chose certaine, a informé le directeur général, le programme sera suspendu d'ici le mois d'octobre. La décision aurait été prise suite à des audits externes commandités par le ministère de la Justice et celui de l'Economie et des Finances. « Un audit externe au Sénat de la République serait le bienvenu », souhaite la sénatrice Edmonde Supplice Beauzile.
A l'issue d'une séance très animée et d'une série de questions pertinentes, l'assemblée a ratifié, sans surprise, le choix du chef de l'Etat de reconduire Mario Andrésol à la tête de l'unique force de sécurité nationale. Quinze des seize sénateurs présents - le président du bureau ne jouissant pas du droit de vote - ont donc approuvé à main levée le choix du chef de l'Etat, René Préval. Les débats tournaient, entre autres, autour de l'absence de policiers dans certaines zones du pays, particulièrement dans les points frontaliers.
Andrésol plébiscité
Les sénateurs, après critiques et suggestions, ont salué à l'unanimité les efforts consentis par l'administration Andrésol pour débarrasser l'institution policière de ses éléments mauvais et mettre en déroute les gangs qui occupaient des quartiers entiers de Port-au-Prince et de certaines villes de province, dont les Gonaïves. Au-delà du démantèlement de redoutables gangs, les parlementaires ont recommandé au patron de la PNH d'oeuvrer pour l'amélioration des conditions de vie des policiers et de corriger certaines lacunes de son premier mandat.
« Pour ce deuxième mandat, je n'ai pas droit à l'erreur. Nous continuerons à travailler davantage pour satisfaire la population, mais aussi maintenir le climat de sécurité », promet Mario Andrésol sous le réconfort du vote massif que le Sénat lui a accordé. Le Patron de la PNH entend prendre en considération les recommandations et suggestions des sénateurs. Il a cependant plaidé pour une augmentation du budget de fonctionnement et d'investissement de l'institution policière. D'ici à 2012, Mario Andrésol souhaite faire passer l'effectif des policiers de dix mille à quinze mille agents en fonction. Il promet également d'apporter des améliorations dans divers services comme la police routière, la police frontalière et environnementale.
Les accidents de la circulation seraient l'une des principales causes de décès dans le pays. Le président de la Commission Justice et Sécurité du Sénat, Youri Latortue, le sait bien au point de prôner la « mise en place d'une vraie direction nationale de circulation, avec les mêmes services offerts à Port-au-Prince ».
Claude Gilles et Robenson Geffrard (Le Nouvelliste : 19 août 2009)
CHAMBRE DES DEPUTES / SALAIRE MINIMUM
Les objections présidentielles l’emportent …
38 députés votent pour un salaire journalier de 125 gourdes. Au terme de trois séances, les députés ont voté, le mardi 18 août 2009, en faveur des objections du président René Préval relatives à la loi votée au Parlement et portant le salaire minimum journalier à 200 gourdes pour huit heures de travail.
Dans ses objections, le chef de l’État maintient les 200 gourdes dans les établissements commerciaux et industriels, et, ceci, à partir du premier octobre 2009. En ce qui a trait au secteur de la sous-traitance, René Préval propose un salaire de référence de 125 gourdes, mais la journée de travail doit permettre à l’ouvrier de gagner 200 gourdes.
Pour le secteur de la sous-traitance, le président René Préval prévoit déjà un salaire référentiel de 150 gourdes, en 2010, avec la possibilité pour les ouvriers de ce secteur de gagner 250 gourdes. Tandis que, pour 2012, le montant de référence prévu est de 200 gourdes, avec la possibilité pour l’ouvrier de gagner 300 gourdes.
Il a fallu aux députés de la 48e législature la tenue de deux conférences des présidents, trois séances en assemblée et cinq votes avant de décider finalement sur les objections du chef de l’État. La première séance a lieu le 4 août.
Cinquante-cinq députés avaient voté en faveur du rapport de la commission Affaires sociales qui a proposé un salaire de référence de 150 gourdes, pour le secteur de la sous-traitance. Dans une lettre au président du Bureau, un groupe de vingt-six avait dénoncé le caractère « inconstitutionnel » de cette décision de l’assemblée de parlementaires.
Le mercredi 11 août, les parlementaires du « groupe 26 » ont fait échec à la deuxième séance, assez houleuse, consacrée à la reprise de celle du mardi 4 août. Dans une correspondance au Bureau de la Chambre basse, ils avaient eux-mêmes exigé la séance du 11 août qu’ils ont fait échouer en infirmant le quorum.
La séance de ce mardi 18 août 2009 a été moins houleuse que les précédentes. Mais les positions n’ont pas changé pour autant. Toujours deux. La première a plaidé en faveur du vote direct des objections du chef de l’État.
La seconde portait sur la proposition de 150 gourdes faite par la commission Affaires sociales. Les mêmes intervenants, les mêmes refrains, ce qui a rendu les débats somme toute assez lassants. Et le président du Bureau, le député Lévaillant Louis-Jeune (Fusion, Desdunes), de déclarer : « J’ai la sensation du déjà entendu ».
Après quelques minutes de débats, des députés du « groupe 26 » ont proposé au président du Bureau de consulter l’assemblée sur la proposition de soumettre au vote les objections du président René Préval. 29 députés ont voté en faveur de cette proposition du « groupe 26 » contre 28 et 7 ont fait abstention.
Au total, 78 députés ont participé au vote secret des objections du président René Préval. 38 ont voté en faveur de ces objections, 36 contre et quatre ont fait abstention. Les parlementaires du « groupe 26» ont ainsi essuyé un nouvel échec. Échec qu’ils ont accepté parce estimant que la Constitution a été, cette fois-ci, respectée.
Prochaine étape pour les objections présidentielles : le Sénat. Il est en effet indiqué dans l’article 121-1 de la Constitution qu’en cas d’objections, « le président de la République renvoie la loi avec ses objections dans la Chambre où elle a été primitivement votée. Si la loi est amendée par cette Chambre, elle est envoyée à l’autre Chambre avec les objections. »
Jacques Desrosiers (Le Matin : 19 août 2009)
38 députés votent pour un salaire journalier de 125 gourdes. Au terme de trois séances, les députés ont voté, le mardi 18 août 2009, en faveur des objections du président René Préval relatives à la loi votée au Parlement et portant le salaire minimum journalier à 200 gourdes pour huit heures de travail.
Dans ses objections, le chef de l’État maintient les 200 gourdes dans les établissements commerciaux et industriels, et, ceci, à partir du premier octobre 2009. En ce qui a trait au secteur de la sous-traitance, René Préval propose un salaire de référence de 125 gourdes, mais la journée de travail doit permettre à l’ouvrier de gagner 200 gourdes.
Pour le secteur de la sous-traitance, le président René Préval prévoit déjà un salaire référentiel de 150 gourdes, en 2010, avec la possibilité pour les ouvriers de ce secteur de gagner 250 gourdes. Tandis que, pour 2012, le montant de référence prévu est de 200 gourdes, avec la possibilité pour l’ouvrier de gagner 300 gourdes.
Il a fallu aux députés de la 48e législature la tenue de deux conférences des présidents, trois séances en assemblée et cinq votes avant de décider finalement sur les objections du chef de l’État. La première séance a lieu le 4 août.
Cinquante-cinq députés avaient voté en faveur du rapport de la commission Affaires sociales qui a proposé un salaire de référence de 150 gourdes, pour le secteur de la sous-traitance. Dans une lettre au président du Bureau, un groupe de vingt-six avait dénoncé le caractère « inconstitutionnel » de cette décision de l’assemblée de parlementaires.
Le mercredi 11 août, les parlementaires du « groupe 26 » ont fait échec à la deuxième séance, assez houleuse, consacrée à la reprise de celle du mardi 4 août. Dans une correspondance au Bureau de la Chambre basse, ils avaient eux-mêmes exigé la séance du 11 août qu’ils ont fait échouer en infirmant le quorum.
La séance de ce mardi 18 août 2009 a été moins houleuse que les précédentes. Mais les positions n’ont pas changé pour autant. Toujours deux. La première a plaidé en faveur du vote direct des objections du chef de l’État.
La seconde portait sur la proposition de 150 gourdes faite par la commission Affaires sociales. Les mêmes intervenants, les mêmes refrains, ce qui a rendu les débats somme toute assez lassants. Et le président du Bureau, le député Lévaillant Louis-Jeune (Fusion, Desdunes), de déclarer : « J’ai la sensation du déjà entendu ».
Après quelques minutes de débats, des députés du « groupe 26 » ont proposé au président du Bureau de consulter l’assemblée sur la proposition de soumettre au vote les objections du président René Préval. 29 députés ont voté en faveur de cette proposition du « groupe 26 » contre 28 et 7 ont fait abstention.
Au total, 78 députés ont participé au vote secret des objections du président René Préval. 38 ont voté en faveur de ces objections, 36 contre et quatre ont fait abstention. Les parlementaires du « groupe 26» ont ainsi essuyé un nouvel échec. Échec qu’ils ont accepté parce estimant que la Constitution a été, cette fois-ci, respectée.
Prochaine étape pour les objections présidentielles : le Sénat. Il est en effet indiqué dans l’article 121-1 de la Constitution qu’en cas d’objections, « le président de la République renvoie la loi avec ses objections dans la Chambre où elle a été primitivement votée. Si la loi est amendée par cette Chambre, elle est envoyée à l’autre Chambre avec les objections. »
Jacques Desrosiers (Le Matin : 19 août 2009)
lundi 17 août 2009
COUP d’ÉTAT AU HONDURAS
Nuances entre les positions de l’Amérique du Nord et de l’Union des Nations Sud-américaines
Par Wooldy Edson Louidor
Les trois pays de l’Amérique du nord et les 12 pays de l’Union des Nations Sud-américaines (Unasur) expriment des positions différentes à propos du coup d’État militaire du 28 juin dernier au Honduras.
Alors que les dirigeants de l’Unasur, réunis en Sommet ordinaire à Quito, exigent fermement le retour du président hondurien destitué Manuel Zelaya, les leaders des 3 pays de l’Amérique du Nord expriment simplement, dans une déclaration conjointe, leur appui à l’Organisation des Etats Américains (Oea) et à la Charte Démocratique.
L’Unasur exige des mesures drastiques contre les putschistes et le retour immédiat de Zelaya.
Les leaders des pays membres de l’organisation régionale Unasur ont tous condamné énergiquement, dans la Déclaration de Quito, le coup d’État militaire contre le président hondurien Manuel Zelaya.
Tout en exigeant le retour immédiat et inconditionnel du président déchu dans ses fonctions, ils ont convié une nouvelle fois la communauté internationale à adopter des mesures de plus en plus drastiques contre le gouvernement de facto hondurien dirigé par Roberto Micheleti.
Ils ont réaffirmé leur refus de d’accepter toute élection présidentielle qui serait organisée par « le gouvernement de facto » en novembre prochain.
À l’ouverture du sommet, les dirigeants de l’Unasur ont reçu Zelaya à titre de président constitutionnel du Honduras, avec tous les honneurs dus à un chef d’État.
Au cours du Sommet, la cheffe d’Etat chilienne Michelle Bachelet a remis la présidence provisoire de l’Unasur à son homologue équatorien Rafael Correa.
Ont pris part à ce Sommet tous les mandataires de la région, à l’exception des présidents colombien Alvaro Uribe, uruguayen Tabaré Vásquez et péruvien Alan García.
Les leaders des 3 pays de l’Amérique du Nord muets sur le sort de Zelaya
De son côté, la « Déclaration de Guadalajara », paraphée par les présidents américain Barack Obama, mexicain Felipe Calderón et le premier ministre canadien Stephen Harper, reste muette sur le sort de Zelaya. Elle ne fait même pas allusion au président déchu, ni aux putschistes.
Elle s’est limitée à affirmer l’appui des trois pays de l’Amérique du Nord « au leadership de l’Oea » et à la « Charte Démocratique » pour « trouver une solution pacifique à la crise politique » (de Honduras).
Intervenant lors d’une conférence de presse dans le cadre de ce sommet, le président américain a répondu à ceux qui critiquent la position de son administration face au coup d’État au Honduras.
Il a fait savoir qu’il a dénoncé à maintes reprises le coup d’État et collaboré avec tous les organismes internationaux en vue d’exiger le retour de Zelaya au pouvoir.
À ceux qui accusent les Etats-Unis d’Amérique de ne pas intervenir suffisamment au Honduras, le chef d’État américain a répliqué que les mêmes voix s’élèvent pour dire que « les yanquis interviennent toujours et qu’ils doivent sortir de l’Amérique latine ».
« Nous ne pouvons pas faire les deux choses à la fois », a soutenu le chef de l’actuelle administration américaine.
La position du leader de la maison blanche a été amplement partagée par son homologue mexicain Calderón, aussi bien que par le premier ministre canadien Harper.
Parallèlement au Sommet des chefs d’État, des militants d’organisations de la société civile mexicaine ont manifesté dans les rues de Guadalajara pour demander la renégociation de l’Accord de Libre Échange Nord-Américain (Alena) qui, ont-ils dénoncé, affecte sérieusement le secteur agricole de leur pays, notamment la production du maïs et du pois.
L’Alena est un traité régional entre les Etats-Unis d’Amérique, le Canada et le Mexique qui vise à créer une zone de libre-échange entre ces trois pays de l’Amérique du Nord.
Il est entré en vigueur le 1er janvier 1994, le jour même du soulèvement armé de la guérilla zapatiste EZLN (Armée Zapatista de Libération nationale) dans le Sud mexicain.
Par Wooldy Edson Louidor
Les trois pays de l’Amérique du nord et les 12 pays de l’Union des Nations Sud-américaines (Unasur) expriment des positions différentes à propos du coup d’État militaire du 28 juin dernier au Honduras.
Alors que les dirigeants de l’Unasur, réunis en Sommet ordinaire à Quito, exigent fermement le retour du président hondurien destitué Manuel Zelaya, les leaders des 3 pays de l’Amérique du Nord expriment simplement, dans une déclaration conjointe, leur appui à l’Organisation des Etats Américains (Oea) et à la Charte Démocratique.
L’Unasur exige des mesures drastiques contre les putschistes et le retour immédiat de Zelaya.
Les leaders des pays membres de l’organisation régionale Unasur ont tous condamné énergiquement, dans la Déclaration de Quito, le coup d’État militaire contre le président hondurien Manuel Zelaya.
Tout en exigeant le retour immédiat et inconditionnel du président déchu dans ses fonctions, ils ont convié une nouvelle fois la communauté internationale à adopter des mesures de plus en plus drastiques contre le gouvernement de facto hondurien dirigé par Roberto Micheleti.
Ils ont réaffirmé leur refus de d’accepter toute élection présidentielle qui serait organisée par « le gouvernement de facto » en novembre prochain.
À l’ouverture du sommet, les dirigeants de l’Unasur ont reçu Zelaya à titre de président constitutionnel du Honduras, avec tous les honneurs dus à un chef d’État.
Au cours du Sommet, la cheffe d’Etat chilienne Michelle Bachelet a remis la présidence provisoire de l’Unasur à son homologue équatorien Rafael Correa.
Ont pris part à ce Sommet tous les mandataires de la région, à l’exception des présidents colombien Alvaro Uribe, uruguayen Tabaré Vásquez et péruvien Alan García.
Les leaders des 3 pays de l’Amérique du Nord muets sur le sort de Zelaya
De son côté, la « Déclaration de Guadalajara », paraphée par les présidents américain Barack Obama, mexicain Felipe Calderón et le premier ministre canadien Stephen Harper, reste muette sur le sort de Zelaya. Elle ne fait même pas allusion au président déchu, ni aux putschistes.
Elle s’est limitée à affirmer l’appui des trois pays de l’Amérique du Nord « au leadership de l’Oea » et à la « Charte Démocratique » pour « trouver une solution pacifique à la crise politique » (de Honduras).
Intervenant lors d’une conférence de presse dans le cadre de ce sommet, le président américain a répondu à ceux qui critiquent la position de son administration face au coup d’État au Honduras.
Il a fait savoir qu’il a dénoncé à maintes reprises le coup d’État et collaboré avec tous les organismes internationaux en vue d’exiger le retour de Zelaya au pouvoir.
À ceux qui accusent les Etats-Unis d’Amérique de ne pas intervenir suffisamment au Honduras, le chef d’État américain a répliqué que les mêmes voix s’élèvent pour dire que « les yanquis interviennent toujours et qu’ils doivent sortir de l’Amérique latine ».
« Nous ne pouvons pas faire les deux choses à la fois », a soutenu le chef de l’actuelle administration américaine.
La position du leader de la maison blanche a été amplement partagée par son homologue mexicain Calderón, aussi bien que par le premier ministre canadien Harper.
Parallèlement au Sommet des chefs d’État, des militants d’organisations de la société civile mexicaine ont manifesté dans les rues de Guadalajara pour demander la renégociation de l’Accord de Libre Échange Nord-Américain (Alena) qui, ont-ils dénoncé, affecte sérieusement le secteur agricole de leur pays, notamment la production du maïs et du pois.
L’Alena est un traité régional entre les Etats-Unis d’Amérique, le Canada et le Mexique qui vise à créer une zone de libre-échange entre ces trois pays de l’Amérique du Nord.
Il est entré en vigueur le 1er janvier 1994, le jour même du soulèvement armé de la guérilla zapatiste EZLN (Armée Zapatista de Libération nationale) dans le Sud mexicain.
HAITI / CUBA / SANTE
Une coopération de plus en plus fructueuse
55 nouveaux médecins pour renforcer le système sanitaire national
Par Sylvestre Fils Dorcilus
Ils sont au nombre de 55 jeunes médecins haïtiens (garçons et filles) formés à Cuba, entre 2002 et 2009, à recevoir, le vendredi 14 août, leur diplôme, lors d’une modeste cérémonie de collation organisée à l’Auditorium de la Bible, à la rue Capois (Champ de Mars).
Déroulée en présence de quelques personnalités du système sanitaire de Cuba et d’Haïti, de professeurs, de cadres de l’ « Instituto superior de ciencias médicas de Santiago de Cuba », où ont été formés les nouveaux médecins, des membres des gouvernements haïtien et cubain, de quelques proches parents des récipiendaires, la cérémonie a été l’occasion pour les représentants des deux pays de renouveler leur volonté de poursuivre leur coopération dans le domaine de la santé.
« Avec la sortie de cette 5e promotion de 55 médecins, depuis le lancement de la coopération haïtiano-cubaine en 1999 dans le domaine de la santé, Cuba a formé pour nous environ 455 médecins », s’est réjoui le ministre de la Santé, Alex Larsen, également parrain de la promotion. Il a souhaité que « cette coopération se renforce au fil des ans ».
Ces nouveaux médecins, selon le ministre Larsen, vont effectuer un service social d’un an avant d’être intégrés dans le système sanitaire national. « Après le service social, ils intègreront tous le système afin d’augmenter le nombre insuffisant de médecins dont nous souffrons actuellement, soit 2,9 médecins pour environ dix mille habitants du pays.
Ils pourront contribuer aussi à améliorer le milieu sanitaire », a estimé le ministre.
Alex Larsen a souligné par ailleurs que, « compte tenu du contrat qu’ils ont signé avec l’État haïtien, chacun de ces nouveaux médecins sera déployé dans sa ville natale. Peu importe les conditions infrastructurelles ».
« Quelqu’un qui ne respecte pas le contrat, a-t-il avisé plus loin, ne sera pas en mesure de pratiquer. Il ne pourra pas non plus avoir sa licence ».
Exprimant leurs préoccupations face à la détérioration du système national de santé, plusieurs récipiendaires se sont dits prêts à se mettre au service de la population, peu importe la zone, afin de contribuer à changer la situation.
« Je suis prête à mettre ma connaissance au service de mon pays. Certes, les conditions de travail en Haïti, en particulier dans les zones reculées, ne sont pas tout à fait agréables, mais il faut quand même des cadres pour pouvoir changer l’ordre des choses », a soutenu, optimiste, Emanise Muscadin, major de la promotion baptisée « Promotion Adrien Sansaricq ».
« Nous avions connu des moments difficiles au cours de nos études à Cuba. Aujourd’hui, nous ne sommes plus des étudiants, mais des professionnels. C’est pourquoi je vous invite tous à faire preuve de professionnalisme, car les difficultés sont encore là », a déclaré Emanise Muscadin à l’adresse de ses camarades.
Dans son intervention de circonstance, Antonio López Guthérez, recteur de l’ « Instituto superior de ciencias médicas de Santiago de Cuba », a souhaité que « la coopération haïtiano-cubaine, dans le domaine de la santé en particulier, puisse évoluer davantage ».
Antonio López Guthérez a réitéré la volonté du gouvernement cubain d’accompagner le peuple haïtien. « L’Instituto superior de ciencias médicas de Santiago de Cuba, par ma voix, s’engage à renouveler sa volonté de continuer à former des jeunes médecins haïtiens afin qu’ils puisent servir leur pays. Et, nous encourageons vivement le gouvernement haïtien à aider les jeunes diplômés en leur donnant un accompagnement après leur cycle d’études », a-t-il déclaré.
55 nouveaux médecins pour renforcer le système sanitaire national
Par Sylvestre Fils Dorcilus
Ils sont au nombre de 55 jeunes médecins haïtiens (garçons et filles) formés à Cuba, entre 2002 et 2009, à recevoir, le vendredi 14 août, leur diplôme, lors d’une modeste cérémonie de collation organisée à l’Auditorium de la Bible, à la rue Capois (Champ de Mars).
Déroulée en présence de quelques personnalités du système sanitaire de Cuba et d’Haïti, de professeurs, de cadres de l’ « Instituto superior de ciencias médicas de Santiago de Cuba », où ont été formés les nouveaux médecins, des membres des gouvernements haïtien et cubain, de quelques proches parents des récipiendaires, la cérémonie a été l’occasion pour les représentants des deux pays de renouveler leur volonté de poursuivre leur coopération dans le domaine de la santé.
« Avec la sortie de cette 5e promotion de 55 médecins, depuis le lancement de la coopération haïtiano-cubaine en 1999 dans le domaine de la santé, Cuba a formé pour nous environ 455 médecins », s’est réjoui le ministre de la Santé, Alex Larsen, également parrain de la promotion. Il a souhaité que « cette coopération se renforce au fil des ans ».
Ces nouveaux médecins, selon le ministre Larsen, vont effectuer un service social d’un an avant d’être intégrés dans le système sanitaire national. « Après le service social, ils intègreront tous le système afin d’augmenter le nombre insuffisant de médecins dont nous souffrons actuellement, soit 2,9 médecins pour environ dix mille habitants du pays.
Ils pourront contribuer aussi à améliorer le milieu sanitaire », a estimé le ministre.
Alex Larsen a souligné par ailleurs que, « compte tenu du contrat qu’ils ont signé avec l’État haïtien, chacun de ces nouveaux médecins sera déployé dans sa ville natale. Peu importe les conditions infrastructurelles ».
« Quelqu’un qui ne respecte pas le contrat, a-t-il avisé plus loin, ne sera pas en mesure de pratiquer. Il ne pourra pas non plus avoir sa licence ».
Exprimant leurs préoccupations face à la détérioration du système national de santé, plusieurs récipiendaires se sont dits prêts à se mettre au service de la population, peu importe la zone, afin de contribuer à changer la situation.
« Je suis prête à mettre ma connaissance au service de mon pays. Certes, les conditions de travail en Haïti, en particulier dans les zones reculées, ne sont pas tout à fait agréables, mais il faut quand même des cadres pour pouvoir changer l’ordre des choses », a soutenu, optimiste, Emanise Muscadin, major de la promotion baptisée « Promotion Adrien Sansaricq ».
« Nous avions connu des moments difficiles au cours de nos études à Cuba. Aujourd’hui, nous ne sommes plus des étudiants, mais des professionnels. C’est pourquoi je vous invite tous à faire preuve de professionnalisme, car les difficultés sont encore là », a déclaré Emanise Muscadin à l’adresse de ses camarades.
Dans son intervention de circonstance, Antonio López Guthérez, recteur de l’ « Instituto superior de ciencias médicas de Santiago de Cuba », a souhaité que « la coopération haïtiano-cubaine, dans le domaine de la santé en particulier, puisse évoluer davantage ».
Antonio López Guthérez a réitéré la volonté du gouvernement cubain d’accompagner le peuple haïtien. « L’Instituto superior de ciencias médicas de Santiago de Cuba, par ma voix, s’engage à renouveler sa volonté de continuer à former des jeunes médecins haïtiens afin qu’ils puisent servir leur pays. Et, nous encourageons vivement le gouvernement haïtien à aider les jeunes diplômés en leur donnant un accompagnement après leur cycle d’études », a-t-il déclaré.
dimanche 16 août 2009
HAITI /CORRUPTION
La justice suisse ordonne la restitution à Haïti des fonds détenus par les Duvalier
Les avoirs (environ 6 millions et demi de dollars) détenus en Suisse par la famille Duvalier sont sur le point d’être restitués à Haïti, selon une nouvelle décision adoptée, ce vendredi 14 août 2009, par les autorités helvétiques.
En ce sens, un montant de sept millions de francs (6 510 000.00 dollars américains au taux de change du 14 août 2009), gelé dans les banques suisses depuis 2002, seront remis aux autorités haïtiennes à une date non encore précisée.
En prenant cette décision, le Tribunal pénal fédéral (TPF) a rejeté le recours d’une fondation de la famille de l’ex-dictateur, qu’il assimile à une « organisation criminelle ». Le TPF estime que la structure, mise en place par l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier et ses proches, doit être qualifiée d’organisation criminelle.
Cette structure consistait à « user du pouvoir absolu du chef de l’État pour faire régner un climat de terreur en Haïti et procurer à ses membres des revenus considérables par le détournement systématique des fonds publics », poursuit le Tribunal pénal fédéral.
Dans un arrêt rendu, le 12 août 2009, le TPF a même jugé hors-la-loi le clan des Duvalier, rapporte la presse helvétique.
Pour justifier sa demande de restitution, formulée par une fondation enregistrée à Vaduz, la famille Duvalier arguait que les fonds détenus en Suisse « avaient pour unique origine la fortune personnelle de Simone Duvalier », la mère de Jean-Claude Duvalier. Un argument écarté par le TPF.
« Il est établi que Simone Duvalier était membre de l’organisation criminelle, dirigée par son mari François Duvalier, puis par son fils Jean-Claude, en sa qualité de bénéficiaire des détournements de fonds opérés systématiquement par cette organisation », estime le TPF, cité par la presse suisse.
Dans son arrêt, la Cour relève que « les fonds rendus à Haïti devront être utilisés de façon transparente, au bénéfice de la population haïtienne, par le biais de projets humanitaires ou sociaux à réaliser et à gérer d’entente entre les autorités et les organisations non gouvernementales (Ong) ».
Jean-Claude Duvalier et son entourage sont accusés d’avoir détourné plus de 100 millions de dollars sous le couvert d’œuvres sociales avant la chute de sa dictature le 7 février 1986.
Les avoirs (environ 6 millions et demi de dollars) détenus en Suisse par la famille Duvalier sont sur le point d’être restitués à Haïti, selon une nouvelle décision adoptée, ce vendredi 14 août 2009, par les autorités helvétiques.
En ce sens, un montant de sept millions de francs (6 510 000.00 dollars américains au taux de change du 14 août 2009), gelé dans les banques suisses depuis 2002, seront remis aux autorités haïtiennes à une date non encore précisée.
En prenant cette décision, le Tribunal pénal fédéral (TPF) a rejeté le recours d’une fondation de la famille de l’ex-dictateur, qu’il assimile à une « organisation criminelle ». Le TPF estime que la structure, mise en place par l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier et ses proches, doit être qualifiée d’organisation criminelle.
Cette structure consistait à « user du pouvoir absolu du chef de l’État pour faire régner un climat de terreur en Haïti et procurer à ses membres des revenus considérables par le détournement systématique des fonds publics », poursuit le Tribunal pénal fédéral.
Dans un arrêt rendu, le 12 août 2009, le TPF a même jugé hors-la-loi le clan des Duvalier, rapporte la presse helvétique.
Pour justifier sa demande de restitution, formulée par une fondation enregistrée à Vaduz, la famille Duvalier arguait que les fonds détenus en Suisse « avaient pour unique origine la fortune personnelle de Simone Duvalier », la mère de Jean-Claude Duvalier. Un argument écarté par le TPF.
« Il est établi que Simone Duvalier était membre de l’organisation criminelle, dirigée par son mari François Duvalier, puis par son fils Jean-Claude, en sa qualité de bénéficiaire des détournements de fonds opérés systématiquement par cette organisation », estime le TPF, cité par la presse suisse.
Dans son arrêt, la Cour relève que « les fonds rendus à Haïti devront être utilisés de façon transparente, au bénéfice de la population haïtienne, par le biais de projets humanitaires ou sociaux à réaliser et à gérer d’entente entre les autorités et les organisations non gouvernementales (Ong) ».
Jean-Claude Duvalier et son entourage sont accusés d’avoir détourné plus de 100 millions de dollars sous le couvert d’œuvres sociales avant la chute de sa dictature le 7 février 1986.
HAITI / RESTITUTION FONDS Duvalier
Le CEDH félicite les instances suisses
Communiqué du CEDH
Soumis à ‘reshinfo.blogspot.com’ le 14 aout 2009
Le 12 août 2009, le Tribunal Pénal Fédéral de Berne a rendu son verdict sur le sort des fonds Duvalier encore détenus dans les Banques Suisses. Après des années d’enquêtes, de démarches et de procédure, elle a décidé que ces fonds, reliquat d’une immense fortune, siphonnés pendant 29 ans par la famille Duvalier devaient être rendus au peuple haïtien.
Il s’agirait de 7 millions de francs suisses soit un peu plus de 5 millions de dollars US. « Le Tribunal pénal fédéral a donné son feu vert à la restitution à Haïti des avoirs détenus en Suisse par la famille Duvalier. Il a rejeté le recours d’une fondation de la famille de l’ex-dictateur, qu’il assimile à une "organisation criminelle ».
Le Centre Œcuménique des Droits Humains qui s’est joint à d’autres organisations haïtiennes et au collectif des organisations suisses pour participer à la documentation et la présentation du cas Duvalier devant la Cour Suisse félicite , au nom du peuple haïtien, les instances suisses d’avoir engagé cette lutte car la signification et les conséquences de cette sentence du plus haut tribunal suisse en cette circonstance sont évidentes.
Il faut souligner l’importance que cette décision prend au niveau international pour envoyer le message aux responsables des état, anciens, présents et à venir, que voler l’Etat est un crime et que les abris qui existaient jusqu’à maintenant se réduisent de plus en plus, grâce à la collaboration des états, mais aussi, à l’extension de plus en plus grande des juridictions internationales.
Nous savons aussi que le succès de tout plan de développement du pays exige nécessairement des mesures concrètes et tenaces contre la corruption, car la corruption secrète la corruption. La décision de la Cour Fédérale de Justice Suisse est un précédent qui annonce qu’il est possible de mettre fin à l’impunité.
Jean-Claude Bajeux, Dir Exe
14 août 2009
Communiqué du CEDH
Soumis à ‘reshinfo.blogspot.com’ le 14 aout 2009
Le 12 août 2009, le Tribunal Pénal Fédéral de Berne a rendu son verdict sur le sort des fonds Duvalier encore détenus dans les Banques Suisses. Après des années d’enquêtes, de démarches et de procédure, elle a décidé que ces fonds, reliquat d’une immense fortune, siphonnés pendant 29 ans par la famille Duvalier devaient être rendus au peuple haïtien.
Il s’agirait de 7 millions de francs suisses soit un peu plus de 5 millions de dollars US. « Le Tribunal pénal fédéral a donné son feu vert à la restitution à Haïti des avoirs détenus en Suisse par la famille Duvalier. Il a rejeté le recours d’une fondation de la famille de l’ex-dictateur, qu’il assimile à une "organisation criminelle ».
Le Centre Œcuménique des Droits Humains qui s’est joint à d’autres organisations haïtiennes et au collectif des organisations suisses pour participer à la documentation et la présentation du cas Duvalier devant la Cour Suisse félicite , au nom du peuple haïtien, les instances suisses d’avoir engagé cette lutte car la signification et les conséquences de cette sentence du plus haut tribunal suisse en cette circonstance sont évidentes.
Il faut souligner l’importance que cette décision prend au niveau international pour envoyer le message aux responsables des état, anciens, présents et à venir, que voler l’Etat est un crime et que les abris qui existaient jusqu’à maintenant se réduisent de plus en plus, grâce à la collaboration des états, mais aussi, à l’extension de plus en plus grande des juridictions internationales.
Nous savons aussi que le succès de tout plan de développement du pays exige nécessairement des mesures concrètes et tenaces contre la corruption, car la corruption secrète la corruption. La décision de la Cour Fédérale de Justice Suisse est un précédent qui annonce qu’il est possible de mettre fin à l’impunité.
Jean-Claude Bajeux, Dir Exe
14 août 2009
HAITI / SALAIRE MINIMUM
Les ouvriers s’acharnent : «200 goud tou swit»
Par Sylvestre Fils Dorcilus
Des ouvriers du secteur de la sous-traitance ont, une nouvelle fois, investi les rues de la capitale, lundi et mardi, pour obtenir du Parlement le rejet des objections du gouvernement contre la loi fixant le salaire minimum journalier à 200 gourdes.
Ce mardi, tout était au point mort au Parc industriel métropolitain. Aucune entreprise n’a fonctionné. Et ce sera le cas encore ce mercredi. Constatant que les mesures adéquates n’ont pas été prises « pour garantir la sécurité des employés et des entreprises, l’Association des industries d’Haïti (Adih) a décidé que les entreprises d’assemblage et de textile resteront encore fermées le mercredi 12 août 2009 ».
Cette décision de l’Adih fait suite à la quatrième manifestation émaillée de quelques scènes de violence organisée par des milliers d’ouvriers du Parc industriel en une semaine, soit du lundi 3 au lundi 10 août en cours, pour la promulgation de la loi portant leur salaire minimum journalier à 200 gourdes.
Mécontents de la séance déroulée à la Chambre basse, le 4 août dernier, une séance au cours de laquelle 55 députés ont voté en faveur du rapport de la commission Affaires sociales qui recommande un salaire minimum « médian de 150 gourdes », les ouvriers – supportés par des étudiants de la faculté des Sciences humaines de l’Université d’État d’Haïti (UEH) – ont regagné les rues de la capitale, lundi et mardi, et annoncé une mobilisation « illimitée » jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction.
« Nous sommes à nouveau dans les rues ce lundi pour continuer notre mobilisation entamée depuis une semaine. Nous voulons montrer aux patrons que ce ne sont pas les étudiants seulement qui sont capables de manifester dans les rues. D’ailleurs, nous sommes les victimes directes », ont déclaré des manifestants.
Se plaignant des conditions de travail jugées « pénibles » dans les usines et adoptant des attitudes moins pacifiques que lors des mobilisations antérieures, les ouvriers-manifestants n’ont cessé de crier à l’unisson tout le long de leur parcours : « Vive 200 gourdes ! À bas 150 gourdes ! Il faut que les patrons, le président Préval et les parlementaires prennent conscience de notre état lamentable ».
Arrestations, incendies de véhicules…
Les ouvriers, renforcés par d’autres secteurs de la vie nationale, dont les étudiants dans le cadre de leur mouvement, ont eu recours, lundi et mardi, à la violence et lancé des pierres et des tessons de bouteille en direction des forces de l’ordre (PNH et Minustah) à Delmas 33.
Ils ont par la suite dressé des barricades de pneus enflammés pour exiger, cette fois, la libération de deux manifestants interpellés au niveau du Parc industriel, dont un étudiant.
En fait, tout a débuté à l’intérieur de la Sonapi, vers les 7 heures du matin, quand les ouvriers – « à l’appellation de Guerchang Bastia, étudiant en 3e année de sociologie à la faculté des Sciences humaines, et Patrick Joseph, membre d’une organisation populaire dénommée « Komite pou remanbre Divivye » –, ont surpris leurs patrons respectifs en lançant une manifestation improvisée, en dépit d’un fort dispositif de sécurité mis en place par les forces de l’ordre.
Accusés de troubler l’ordre public, Guerchang Bastia et Patrick Joseph, incapables de s’identifier, ont été interpellés au Parc, a informé le commissaire de police de Delmas, Carl Henry Boucher. Ils étaient vite conduits au commissariat de Delmas 33, avant d’être confiés, quelques heures plus tard, à la justice pour les suites judiciaires.
Une décision qui a provoqué l’ire des manifestants qui ont tenté de force, mais vainement, d’obtenir leur libération. Car une fois auditionnés au parquet de Port-au-Prince – par le substitut du commissaire du gouvernement, Félix Léger –, les deux accusés ont été transférés au Pénitencier national.
Lundi, aux environs de 11 heures, alors que la tension montait à Delmas 33 dans les parages du commissariat, un vent de panique régnait parallèlement à l’avenue Christophe. Deux véhicules d’État (un bus Hyundai de la Direction générale des impôts et une Toyota Land Cruiser du parquet) ont été incendiés dans la foulée, non loin de la faculté des Sciences humaines.
Les pare-brise de plusieurs véhicules privés, dont celui du service du chargé d’Affaires de l’ambassade des États-Unis en Haïti, Thomas C. Tighe, ont été endommagés à coups de pierre à Delmas 33. Un policier a été également touché au bras.
Ce mardi, en dépit de la fermeture du Parc industriel, la situation n’a pas été différente. En effet, les ouvriers et les étudiants avaient regagné les rues, avec le même leitmotiv : « le maintien du salaire minimum journalier à 200 gourdes tel que voté initialement par les deux Chambres ». Les manifestants ont lancé un ultimatum de 24 heures au président René Préval et aux parlementaires pour qu’ils retournent sur leur position et « éviter le pire ».
Les agents de différentes unités de la Police nationale d’Haïti (Udmo, Cimo, Bim...) secondés par les soldats de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) ont dû intervenir, en faisant usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Cependant, aucun incident majeur n’est à déplorer.
Rappelons qu’il est prévu, ce mercredi, à la Chambre basse, la reprise de la séance du mardi 4 août, à laquelle une vingtaine de députés reprochent des vices de procédure. Cette fois, le vote, a-t-on annoncé, se fera autour de l’adoption ou non des objections du président de la république, René Préval.
Par Sylvestre Fils Dorcilus
Des ouvriers du secteur de la sous-traitance ont, une nouvelle fois, investi les rues de la capitale, lundi et mardi, pour obtenir du Parlement le rejet des objections du gouvernement contre la loi fixant le salaire minimum journalier à 200 gourdes.
Ce mardi, tout était au point mort au Parc industriel métropolitain. Aucune entreprise n’a fonctionné. Et ce sera le cas encore ce mercredi. Constatant que les mesures adéquates n’ont pas été prises « pour garantir la sécurité des employés et des entreprises, l’Association des industries d’Haïti (Adih) a décidé que les entreprises d’assemblage et de textile resteront encore fermées le mercredi 12 août 2009 ».
Cette décision de l’Adih fait suite à la quatrième manifestation émaillée de quelques scènes de violence organisée par des milliers d’ouvriers du Parc industriel en une semaine, soit du lundi 3 au lundi 10 août en cours, pour la promulgation de la loi portant leur salaire minimum journalier à 200 gourdes.
Mécontents de la séance déroulée à la Chambre basse, le 4 août dernier, une séance au cours de laquelle 55 députés ont voté en faveur du rapport de la commission Affaires sociales qui recommande un salaire minimum « médian de 150 gourdes », les ouvriers – supportés par des étudiants de la faculté des Sciences humaines de l’Université d’État d’Haïti (UEH) – ont regagné les rues de la capitale, lundi et mardi, et annoncé une mobilisation « illimitée » jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction.
« Nous sommes à nouveau dans les rues ce lundi pour continuer notre mobilisation entamée depuis une semaine. Nous voulons montrer aux patrons que ce ne sont pas les étudiants seulement qui sont capables de manifester dans les rues. D’ailleurs, nous sommes les victimes directes », ont déclaré des manifestants.
Se plaignant des conditions de travail jugées « pénibles » dans les usines et adoptant des attitudes moins pacifiques que lors des mobilisations antérieures, les ouvriers-manifestants n’ont cessé de crier à l’unisson tout le long de leur parcours : « Vive 200 gourdes ! À bas 150 gourdes ! Il faut que les patrons, le président Préval et les parlementaires prennent conscience de notre état lamentable ».
Arrestations, incendies de véhicules…
Les ouvriers, renforcés par d’autres secteurs de la vie nationale, dont les étudiants dans le cadre de leur mouvement, ont eu recours, lundi et mardi, à la violence et lancé des pierres et des tessons de bouteille en direction des forces de l’ordre (PNH et Minustah) à Delmas 33.
Ils ont par la suite dressé des barricades de pneus enflammés pour exiger, cette fois, la libération de deux manifestants interpellés au niveau du Parc industriel, dont un étudiant.
En fait, tout a débuté à l’intérieur de la Sonapi, vers les 7 heures du matin, quand les ouvriers – « à l’appellation de Guerchang Bastia, étudiant en 3e année de sociologie à la faculté des Sciences humaines, et Patrick Joseph, membre d’une organisation populaire dénommée « Komite pou remanbre Divivye » –, ont surpris leurs patrons respectifs en lançant une manifestation improvisée, en dépit d’un fort dispositif de sécurité mis en place par les forces de l’ordre.
Accusés de troubler l’ordre public, Guerchang Bastia et Patrick Joseph, incapables de s’identifier, ont été interpellés au Parc, a informé le commissaire de police de Delmas, Carl Henry Boucher. Ils étaient vite conduits au commissariat de Delmas 33, avant d’être confiés, quelques heures plus tard, à la justice pour les suites judiciaires.
Une décision qui a provoqué l’ire des manifestants qui ont tenté de force, mais vainement, d’obtenir leur libération. Car une fois auditionnés au parquet de Port-au-Prince – par le substitut du commissaire du gouvernement, Félix Léger –, les deux accusés ont été transférés au Pénitencier national.
Lundi, aux environs de 11 heures, alors que la tension montait à Delmas 33 dans les parages du commissariat, un vent de panique régnait parallèlement à l’avenue Christophe. Deux véhicules d’État (un bus Hyundai de la Direction générale des impôts et une Toyota Land Cruiser du parquet) ont été incendiés dans la foulée, non loin de la faculté des Sciences humaines.
Les pare-brise de plusieurs véhicules privés, dont celui du service du chargé d’Affaires de l’ambassade des États-Unis en Haïti, Thomas C. Tighe, ont été endommagés à coups de pierre à Delmas 33. Un policier a été également touché au bras.
Ce mardi, en dépit de la fermeture du Parc industriel, la situation n’a pas été différente. En effet, les ouvriers et les étudiants avaient regagné les rues, avec le même leitmotiv : « le maintien du salaire minimum journalier à 200 gourdes tel que voté initialement par les deux Chambres ». Les manifestants ont lancé un ultimatum de 24 heures au président René Préval et aux parlementaires pour qu’ils retournent sur leur position et « éviter le pire ».
Les agents de différentes unités de la Police nationale d’Haïti (Udmo, Cimo, Bim...) secondés par les soldats de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) ont dû intervenir, en faisant usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Cependant, aucun incident majeur n’est à déplorer.
Rappelons qu’il est prévu, ce mercredi, à la Chambre basse, la reprise de la séance du mardi 4 août, à laquelle une vingtaine de députés reprochent des vices de procédure. Cette fois, le vote, a-t-on annoncé, se fera autour de l’adoption ou non des objections du président de la république, René Préval.
PORT-AU-PRINCE / AFFAIRES / INSÉCURITÉ
Centre-ville : derrière les comptoirs en fer forgé, la peur persiste...
Par Sylvestre Fils Dorcilus
Le centre commercial de la capitale vit toujours dans l’inquiétude. Et pour cause : les actes de banditisme n’ont pas cessé. Mercredi et jeudi, des citoyens, dont un ancien officier des Forces armées d’Haïti dissoutes et un ancien directeur général de la Camep, sont agressés par des bandits armés et circulant à moto Pourtant, des agents des forces de l’ordre (PNH et Minustah) patrouillent régulièrement dans les zones réputées les plus dangereuses.
Le climat d’insécurité semble vouloir atteindre de nouveau des proportions alarmantes dans plusieurs zones de la capitale et, en particulier, au centre commercial. Aux agressions physiques, kidnappings, meurtres, s’est ajoutée une nouvelle forme d’attaque contre le secteur commercial : le braquage des magasins et autres entreprises commerciales.
2 heures 45. Mercredi. Une cliente a été interdite – par un agent de sécurité – d’entrer dans une banque commerciale à la rue Geffrard, à Port-au-Prince. « Madame, vous ne pouvez pas entrer, c’est fermé. Généralement, on ferme à 3 heures, contrairement aux autres succursales qui se trouvent ailleurs », lui lance, sur un ton ferme, l’agent de sécurité.
Même scénario dans une maison de transfert située non loin de la banque commerciale. « On ne reçoit plus de clients à cette heure. On va fermer sous peu, Madame. Ici, on n’ouvre pas au-delà de trois heures. Vous savez, la machine de l’insécurité n’épargne personne », explique une réceptionniste qui s’apprête à plier bagages.
Selon Patrick, un grossiste rencontré dans son entreprise à la rue Bonne Foi, à côté des grands voleurs qui opèrent avec des moyens de transport rapide (motocyclette) et des armes à feu dans le centre commercial de Port-au-Prince et les environs, il y a les voleurs à la tire. Ces derniers, poursuit-il derrière son comptoir en fer forgé, sont en grand nombre dans les environs immédiats des grandes institutions commerciales (banques, maisons de transfert, magasins, etc.).
« Il y a quelques jours, des hommes armés, encagoulés, ont fait irruption dans une maison de transfert. Ils ont emporté beaucoup d’argent, informe Patrick. Plusieurs propriétaires et employés d’entreprises commerciales sont victimes en maintes occasions ». Autant de cas et de raisons d’avoir peur, estime le commerçant, précisant que « devant l’ampleur de ces actes, les commerçants (grossistes et détaillants) sont contraints de fermer leurs entreprises très tôt ».
« C’est monnaie courante. À longueur de journée, les malfrats opèrent sans crainte, dès fois sous les regards impuissants des policiers », déplore Mario, employé d’un magasin. Cela a pour conséquence d’entretenir l’inquiétude chez les commerçants qui, nombreux, envisagent de s’installer ailleurs.
Entre-temps, dès 2, 3 heures de l’après-midi, le centre-ville commercial se ferme. Par peur, confirme Mario.
Par Sylvestre Fils Dorcilus
Le centre commercial de la capitale vit toujours dans l’inquiétude. Et pour cause : les actes de banditisme n’ont pas cessé. Mercredi et jeudi, des citoyens, dont un ancien officier des Forces armées d’Haïti dissoutes et un ancien directeur général de la Camep, sont agressés par des bandits armés et circulant à moto Pourtant, des agents des forces de l’ordre (PNH et Minustah) patrouillent régulièrement dans les zones réputées les plus dangereuses.
Le climat d’insécurité semble vouloir atteindre de nouveau des proportions alarmantes dans plusieurs zones de la capitale et, en particulier, au centre commercial. Aux agressions physiques, kidnappings, meurtres, s’est ajoutée une nouvelle forme d’attaque contre le secteur commercial : le braquage des magasins et autres entreprises commerciales.
2 heures 45. Mercredi. Une cliente a été interdite – par un agent de sécurité – d’entrer dans une banque commerciale à la rue Geffrard, à Port-au-Prince. « Madame, vous ne pouvez pas entrer, c’est fermé. Généralement, on ferme à 3 heures, contrairement aux autres succursales qui se trouvent ailleurs », lui lance, sur un ton ferme, l’agent de sécurité.
Même scénario dans une maison de transfert située non loin de la banque commerciale. « On ne reçoit plus de clients à cette heure. On va fermer sous peu, Madame. Ici, on n’ouvre pas au-delà de trois heures. Vous savez, la machine de l’insécurité n’épargne personne », explique une réceptionniste qui s’apprête à plier bagages.
Selon Patrick, un grossiste rencontré dans son entreprise à la rue Bonne Foi, à côté des grands voleurs qui opèrent avec des moyens de transport rapide (motocyclette) et des armes à feu dans le centre commercial de Port-au-Prince et les environs, il y a les voleurs à la tire. Ces derniers, poursuit-il derrière son comptoir en fer forgé, sont en grand nombre dans les environs immédiats des grandes institutions commerciales (banques, maisons de transfert, magasins, etc.).
« Il y a quelques jours, des hommes armés, encagoulés, ont fait irruption dans une maison de transfert. Ils ont emporté beaucoup d’argent, informe Patrick. Plusieurs propriétaires et employés d’entreprises commerciales sont victimes en maintes occasions ». Autant de cas et de raisons d’avoir peur, estime le commerçant, précisant que « devant l’ampleur de ces actes, les commerçants (grossistes et détaillants) sont contraints de fermer leurs entreprises très tôt ».
« C’est monnaie courante. À longueur de journée, les malfrats opèrent sans crainte, dès fois sous les regards impuissants des policiers », déplore Mario, employé d’un magasin. Cela a pour conséquence d’entretenir l’inquiétude chez les commerçants qui, nombreux, envisagent de s’installer ailleurs.
Entre-temps, dès 2, 3 heures de l’après-midi, le centre-ville commercial se ferme. Par peur, confirme Mario.
mercredi 20 mai 2009
ARCAHAIE / FETE DU DRAPEAU
Le discours du président de la République, M. René Préval
Pour la mémoire de tout un chacun et afin que nul n'en ignore, nous tenons à publier intégralement le discours créole francisé prononcé par le chef de l'État le 18 mai 2009, jour de la fête du Drapeau Haïtien à Arcahaie.
Pèp Ayisyen,Moun Akayè,Si an janvye 1804, nou te kapab pwoklame endepandans peyi nou devan lemonn antye, se paske nan konba nou te mennen yo, nou te reyisi chita pale youn ak lòt. Se paske nou te resi pran desizyon pou nou mache men nan men. Nan demach sa a, apati lane 1803, li te vin nesesè pou nou te bay tèt nou yon sèl senbòl ki t ap pwòp senbòl pa nou. Tout fòs ki te leve kanpe kont esklavaj la te bezwen yon drapo, pwòp drapo pa yo. Drapo a se te siyal rasanbleman tout gwoup ki te sou tè pa nou an ki te deside pou yo pa t fè bak ankò, ki te deside mennen batay la jiskaske tè kote y ap viv la vin tounen yon peyi endepandan.
Lè nou gade drapo nou an, nou santi nou fyè poutèt pakèt batay zansèt nou yo te aksepte mennen pou nou te ka vin yon pèp lib.Endepandans nou te bay tèt nou an 1804 la, se te yon endepandans politik ki te pèmèt nou egziste kòm peyi, yon peyi ki lib chwazi pwòp Konstitisyon pa l, pwòp systèm politik pa l, yon peyi ki ka deside genyen relasyon avèk peyi li vle. Pou nou ka bay endepandans politik sa a jarèt, nou genyen pou nou mennen yon lòt kalite batay: li nesesè, jodi a, pou nou genyen endepandans ekonomik nou.Jodi a, nou konn sa, nou pa genyen endepandans ekonomik nou paske peyi a pa pwodui ase richès pou l ka fè pwòp chwa devlopman pa l, paske nou sou kont peyi ak enstitisyon etranje pou nou ka jwenn lajan pou nou fè devlopman nan peyi nou an.
Nou manke endepandans ekonomik. E, manke endepandans ekonomik sa a, li rann frajil endepandans politik nou te jwenn an 1804 la. Pèp ayisyen, nou dwe pran fòs nan selebrasyon drapo nou an, pou, nan dyalòg ak solidarite, nou kapab batay pou nou ka vin genyen plis endepandans ekonomik. Batay sa a, nou dwe mennen l; se sèl fason nou kapab bay endepandans politik nou an fòs. Lè nou gade bidjè nasyonal nou an, nou ka konprann fasilman kijan endepandans ekonomik nou an fèb. Pou ane sa a, nou genyen yon bidjè de 80 milya goud. Nan 80 milya goud la, se sèlman anviwon 32 milya goud ki soti nan resèt lajan nou fè nan peyi a.
Rès 48 milya goud la ta dwe soti nan èd entènasyonal. Sa vle di, pou nou jwenn lajan pou Leta a ka fonksyone e ka bay kèk sèvis epi pou nou jwenn lajan pou nou kapab reyalize kèk pwogram ak pwojè devlopman, 60% nan lajan nou bezwen se èd etranjè.Sitiyasyon sa a mande pou nou reflechi e pou nou chwazi, nan dyalòg ak solidarite, nan ki direksyon n ap travay pou peyi nou ka devlope. Nou depann twòp de èd etranjè pou nou ka fè pwogrè ekonomik. E, lè nou depann konsa de peyi etranje, de enstitisyon etranjè, li nòmal pou peyi sa yo, pou enstitisyon sa yo, poze kondisyon pa yo anvan yo fè nou jwenn enpe nan lajan nou bezwen pou nou ka fè kèk travay nan peyi a. E, laplipaditan, nou oblije respekte kondisyon yo enpoze nou yo.Nou vin pi konprann sa pi byen paske nan mitan gwo kriz menm peyi rich yo ap viv la, mwayen pa yo ankò pi fèb e nou kapab jwenn mwens èd.
Pèp Ayisyen, depann de volonte enstitisyon entènasyonal ak peyi etranje pou nou jwenn mwayen pou nou fè devlopman, depann de kapasite ak volonte peyi sa yo, se siy ki montre nou manke nan endepandans ekonomik.Kijan n ap fè soti nan sitiyasyon sa a kote se tankou nou sou kont peyi ak enstitisyon sa yo pou nou ka devlope ? Pou nou ka reponn kesyon sa a, nou bezwen chita pale ansanm, nou bezwen dyaloge youn ak lòt, fòk genyen solidarite ant tout fòs, ant tout gwoup nan peyi a.Reponn kesyon sa a pa fasil men se yon devwa si nou vle respekte sa k te pase isit la Akayè, se yon devwa. Si nou vle respekte sa k te pase isit Akayè, se yon devwa pou n pwoteje endepandans politik ak plis endepandans ekonomik.
Pa gen lontan de sa, mwen kreye yon Komisyon sou kesyon konpetitivite, sa vle di ki sa k ta dwe fèt pou ekonomi peyi nou an ka pwofite de resous pa li, de tout chans li genyen li menm, pou li ka vanse menm jan anpil lòt peyi rive fè pwogrè. Kreyasyon Komisyon sa a se yon ekzanp, se yon ekzanp kote nou chita sou prensip dyalòg. Andedan Komisyon sa a divès gwoup sosyal chita ansanm ap reflechi, ap dyaloge.Egzistans Komisyon an se yon modèl dyalòg ki dwe genyen nan tout peyi a pou nou ka chèche ansanm chemen k ap pèmèt nou vin granmoun tèt nou nan domèn ekonomik.
Pou nou kapab ranfòse endepandans ekonomik nou, genyen plizyè efò ki fèt deja e, jodi a, mwen vle raple kèk nan yo.Premye kondisyon pou genyen devlopmam ekonomik se stabilite politik ak sekirite. Depi 3 zan, nou fè anpil efò, e jodi a, nou ka di stabilite politik la ranfòse nan peyi a. M ap pwofite, yon fwa ankò, felisite tout aktè politik yo ki te travay pou sa fèt. Sitiyasyon sekirite a vin amelyore anpil pa rapò a jan bagay yo te ye an 2006.
M ap pwofite felisite yon lòt fwa ankò PNH la e mande l pou l kontinye san febli mennen batay pou n ka genyen plis sekirite toujou. M ap remèsye MINUSTAH pou bourad li bay Lapolis la nan efò l ap fè pou bay Pèp Ayisyen sekirite.Yon lòt kondisyon, pou nou genyen endepandans ekonomik, se kreye dyòb. Youn nan kondisyon, pou nou genyen endepandans ekonomik, se kreye dyòb. Premye sektè ki ka pèmèt nou kreye dyòb pi fasil se sektè agrikòl la. Anpil Ayisyen se peyizan, pifò ladan yo. Men, yo bezwen dlo pou wouze, angrè bon mache, semans bon mache, traktè ak zouti pou yo travay tè. Anpil efò fèt nan domèn sa a.
Minis Agrikilti, Sekretè Deta Ministè Agrikilti, fè moun konnen ki efò k fèt sou dlo k ap bay, pri angrè k bese, pri semans ki bese, kantite traktè ki achte e kantite zouti k bay.Akote sektè agrikòl peyizan an, nou konnen gen anpil moun ki pa gen tè pou yo travay, e pou milye moun sa yo ki pa gen tè pou travay, pi gwo opòtinite jodi a se Akò Ayiti jwenn ak peyi Ameriken pou sèten pwodui nou fè isit antre lakay yo san peye taks. Fòk nou pa bay tèt nou manti.
Si nou jwenn Akò sa a se paske Ayiti se youn nan peyi ki gen mendèv pi bon mache. Si Ayiti se peyi ki gen mendèv pi bon mache se paske Ayiti se youn nan peyi ki gen plis chomaj. Mendè bon mache! Chomaj! Kidonk, nou gen pou n kenbe kont de 2 reyalite sa yo:1)Ogmante pri mendèv la pou ouvriye yo gen plis kòb nan men yo pou yo viv;2)Pa ogmante chomaj la, kote plis moun pa p gen anyen pou viv.Pwoblèm nan serye, li grav, li mande anpil analiz. Li mande anpil chita pale, diskisyon serye pou n abòde l byen.
Gen lòt sektè ki kapab kreye richès, ki kapab pèmèt nou ranfòse endepandans ekonomik nou. Youn ladan yo se touris. Touris lokal la kòmanse avèk sekirite a. Anpil moun nan peyi a al an pwovens kouliye a. Anpil Ayisyen k ap viv lòt bò dlo anvi tounen lakay yo pou fèt patronal, vin fè vakans. Se yon aktivite ki ka pote kòb annndan peyi a. Avèk sekirite an ki retounen, wout k ap fèt, nou kòmanse wè aktivite touris swa lokal, swa dyaspora kòmanse pran jarèt.
Nan wout k ap fèt jounen jodi a, nou kapab site pa ekzanp:-Wout Sid la ki soti Pòtoprens depase Okay, rive Pòsali e k ap kontinye;-Wout Platosantral ki rive Mibalè , y ap travay kouliye a sou wout Mibalè-Ench, nou gen tan jwenn finansman pou Ench-Okap la;-Wout Okay-Jeremi a pwal kòmanse nan mwa jiyè k ap vini la a;-Wout Nasyonal N01 an ap refèt, fòk nou jwenn resous pou nou fè Senmak jis Okap;-Pou nou chèche resous tou pou n fè wout Gwomòn-Pòdpè;-Epi wout Miragwàn-Titwoudenip.Wout sa yo ap koute anpil kòb. Men annatandan, CNE ki remete kanpe kòmanse bay gwo bourad nan fè wout, kanal irigasyon, pwoteje tè peyizan kont inondasyon. Pou tout devlopman sa yo fèt, fòk gen kouran anndan peyi a.
Leta fè efò mete plis pase 60 megawat kouran anplis nan peyi a. Nou wè sa nan Pòtoprens, nou wè sa Okap, nou wè sa Gonayiv, nou wè sa Okay. Men, gen yon lòd ki pou mete nan zafè kouran an. Leta pa ka kontinye ap pwodui kouran pi chè pase jan l ap vann kouran an. EDH pa ka kontinye pa touche plis pase 50% kouran ke li pwodui a. EDH jwenn yon sibvansyon plis pase 100 milyon dola nan men Leta ayisyen. Fòk nou met yon lòd pou nou kapab rekipere 100 milyon dola sa a. Ak 100 milyon dola sa a nou ka fè lekòl, nou ka fè sant sante, nou ka fè wout, san nou pa nan tanpri souple.
Fòk nou met lòd, fòk nou serye, E, se nan met lòd nan jesyon finansyè peyi a kominote entènasyonal la, enstitisyon finansyè avèk peyi etranje nou te dwe, nan mwa jiyè k ap vin la a, ap efase dèt Ayiti pou plis pase yon milya dola, paske nou gen lòd. Efasman dèt sa a ap fè gen plis pase 50 milyon dola Ayiti pa p peye ankò pou dèt li. 100 milyon EDH, 50 milyon dola dèt nou pa p peye paske nou serye, se yon ekzanp sa nou kapab fè pou nou pa nan tanpri souple ankò.Pèp Ayisyen, nan selebrasyon fèt drapo nou an, nou pa p kapab ap sonje sèlman sa k te pase lontan.
Se vre, nou fyè anpil pou kouraj ak volonte zansèt nou yo te genyen, pou viktwa san parèy sa a yo te ranpòte a. Men tou, fòk nou sèvi ak egzanp yo ban nou an, pou nou chèche chemen k ap pèmèt nou soti nan sitiyasyon kote nou pa genyen ase endepandans ekonomik.Nou deja sou wout la, jan m sot di sa.
Il sifi nou kontinye chita pale antre nou, il sifi nou fè efò pou stabilite sa a, sekirite sa a nou kenbe l, nan bay travay, nan mete wout, nan bay elektrisite, nan mete plis lòd toujou nan jan Leta ap depanse lajan. Fòk nou fè efò tou pou gen kontinyte. Fòk nou fè efò pou CNE pa kraze jan l te kraze a, kote nou oblije achte yon lòt CNE; pou Sèvis Plis pa kraze jan l te kraze a, kote nou oblije achte yon lòt Sèvis Plis.
Fòk nou fè efò pou wout n ap konstwi yo, pou nou kenbe yo, fè antretyen yo tout tan pou se pa toujou rekòmanse chak ane.Jodi a, Pèp Ayisyen, pou nou bay fèt drapo a tout sans li, fòk nou bay endepandans ekonomik peyi nou an tout chans li. Pou nou bay fèt drapo a tout sans li, fòk nou bay batay pou devlopman ekonomik peyi a tout chans li, nan chita pale, nan dyalòg.Mwen di nou mèsi anpil.
Pour la mémoire de tout un chacun et afin que nul n'en ignore, nous tenons à publier intégralement le discours créole francisé prononcé par le chef de l'État le 18 mai 2009, jour de la fête du Drapeau Haïtien à Arcahaie.
Pèp Ayisyen,Moun Akayè,Si an janvye 1804, nou te kapab pwoklame endepandans peyi nou devan lemonn antye, se paske nan konba nou te mennen yo, nou te reyisi chita pale youn ak lòt. Se paske nou te resi pran desizyon pou nou mache men nan men. Nan demach sa a, apati lane 1803, li te vin nesesè pou nou te bay tèt nou yon sèl senbòl ki t ap pwòp senbòl pa nou. Tout fòs ki te leve kanpe kont esklavaj la te bezwen yon drapo, pwòp drapo pa yo. Drapo a se te siyal rasanbleman tout gwoup ki te sou tè pa nou an ki te deside pou yo pa t fè bak ankò, ki te deside mennen batay la jiskaske tè kote y ap viv la vin tounen yon peyi endepandan.
Lè nou gade drapo nou an, nou santi nou fyè poutèt pakèt batay zansèt nou yo te aksepte mennen pou nou te ka vin yon pèp lib.Endepandans nou te bay tèt nou an 1804 la, se te yon endepandans politik ki te pèmèt nou egziste kòm peyi, yon peyi ki lib chwazi pwòp Konstitisyon pa l, pwòp systèm politik pa l, yon peyi ki ka deside genyen relasyon avèk peyi li vle. Pou nou ka bay endepandans politik sa a jarèt, nou genyen pou nou mennen yon lòt kalite batay: li nesesè, jodi a, pou nou genyen endepandans ekonomik nou.Jodi a, nou konn sa, nou pa genyen endepandans ekonomik nou paske peyi a pa pwodui ase richès pou l ka fè pwòp chwa devlopman pa l, paske nou sou kont peyi ak enstitisyon etranje pou nou ka jwenn lajan pou nou fè devlopman nan peyi nou an.
Nou manke endepandans ekonomik. E, manke endepandans ekonomik sa a, li rann frajil endepandans politik nou te jwenn an 1804 la. Pèp ayisyen, nou dwe pran fòs nan selebrasyon drapo nou an, pou, nan dyalòg ak solidarite, nou kapab batay pou nou ka vin genyen plis endepandans ekonomik. Batay sa a, nou dwe mennen l; se sèl fason nou kapab bay endepandans politik nou an fòs. Lè nou gade bidjè nasyonal nou an, nou ka konprann fasilman kijan endepandans ekonomik nou an fèb. Pou ane sa a, nou genyen yon bidjè de 80 milya goud. Nan 80 milya goud la, se sèlman anviwon 32 milya goud ki soti nan resèt lajan nou fè nan peyi a.
Rès 48 milya goud la ta dwe soti nan èd entènasyonal. Sa vle di, pou nou jwenn lajan pou Leta a ka fonksyone e ka bay kèk sèvis epi pou nou jwenn lajan pou nou kapab reyalize kèk pwogram ak pwojè devlopman, 60% nan lajan nou bezwen se èd etranjè.Sitiyasyon sa a mande pou nou reflechi e pou nou chwazi, nan dyalòg ak solidarite, nan ki direksyon n ap travay pou peyi nou ka devlope. Nou depann twòp de èd etranjè pou nou ka fè pwogrè ekonomik. E, lè nou depann konsa de peyi etranje, de enstitisyon etranjè, li nòmal pou peyi sa yo, pou enstitisyon sa yo, poze kondisyon pa yo anvan yo fè nou jwenn enpe nan lajan nou bezwen pou nou ka fè kèk travay nan peyi a. E, laplipaditan, nou oblije respekte kondisyon yo enpoze nou yo.Nou vin pi konprann sa pi byen paske nan mitan gwo kriz menm peyi rich yo ap viv la, mwayen pa yo ankò pi fèb e nou kapab jwenn mwens èd.
Pèp Ayisyen, depann de volonte enstitisyon entènasyonal ak peyi etranje pou nou jwenn mwayen pou nou fè devlopman, depann de kapasite ak volonte peyi sa yo, se siy ki montre nou manke nan endepandans ekonomik.Kijan n ap fè soti nan sitiyasyon sa a kote se tankou nou sou kont peyi ak enstitisyon sa yo pou nou ka devlope ? Pou nou ka reponn kesyon sa a, nou bezwen chita pale ansanm, nou bezwen dyaloge youn ak lòt, fòk genyen solidarite ant tout fòs, ant tout gwoup nan peyi a.Reponn kesyon sa a pa fasil men se yon devwa si nou vle respekte sa k te pase isit la Akayè, se yon devwa. Si nou vle respekte sa k te pase isit Akayè, se yon devwa pou n pwoteje endepandans politik ak plis endepandans ekonomik.
Pa gen lontan de sa, mwen kreye yon Komisyon sou kesyon konpetitivite, sa vle di ki sa k ta dwe fèt pou ekonomi peyi nou an ka pwofite de resous pa li, de tout chans li genyen li menm, pou li ka vanse menm jan anpil lòt peyi rive fè pwogrè. Kreyasyon Komisyon sa a se yon ekzanp, se yon ekzanp kote nou chita sou prensip dyalòg. Andedan Komisyon sa a divès gwoup sosyal chita ansanm ap reflechi, ap dyaloge.Egzistans Komisyon an se yon modèl dyalòg ki dwe genyen nan tout peyi a pou nou ka chèche ansanm chemen k ap pèmèt nou vin granmoun tèt nou nan domèn ekonomik.
Pou nou kapab ranfòse endepandans ekonomik nou, genyen plizyè efò ki fèt deja e, jodi a, mwen vle raple kèk nan yo.Premye kondisyon pou genyen devlopmam ekonomik se stabilite politik ak sekirite. Depi 3 zan, nou fè anpil efò, e jodi a, nou ka di stabilite politik la ranfòse nan peyi a. M ap pwofite, yon fwa ankò, felisite tout aktè politik yo ki te travay pou sa fèt. Sitiyasyon sekirite a vin amelyore anpil pa rapò a jan bagay yo te ye an 2006.
M ap pwofite felisite yon lòt fwa ankò PNH la e mande l pou l kontinye san febli mennen batay pou n ka genyen plis sekirite toujou. M ap remèsye MINUSTAH pou bourad li bay Lapolis la nan efò l ap fè pou bay Pèp Ayisyen sekirite.Yon lòt kondisyon, pou nou genyen endepandans ekonomik, se kreye dyòb. Youn nan kondisyon, pou nou genyen endepandans ekonomik, se kreye dyòb. Premye sektè ki ka pèmèt nou kreye dyòb pi fasil se sektè agrikòl la. Anpil Ayisyen se peyizan, pifò ladan yo. Men, yo bezwen dlo pou wouze, angrè bon mache, semans bon mache, traktè ak zouti pou yo travay tè. Anpil efò fèt nan domèn sa a.
Minis Agrikilti, Sekretè Deta Ministè Agrikilti, fè moun konnen ki efò k fèt sou dlo k ap bay, pri angrè k bese, pri semans ki bese, kantite traktè ki achte e kantite zouti k bay.Akote sektè agrikòl peyizan an, nou konnen gen anpil moun ki pa gen tè pou yo travay, e pou milye moun sa yo ki pa gen tè pou travay, pi gwo opòtinite jodi a se Akò Ayiti jwenn ak peyi Ameriken pou sèten pwodui nou fè isit antre lakay yo san peye taks. Fòk nou pa bay tèt nou manti.
Si nou jwenn Akò sa a se paske Ayiti se youn nan peyi ki gen mendèv pi bon mache. Si Ayiti se peyi ki gen mendèv pi bon mache se paske Ayiti se youn nan peyi ki gen plis chomaj. Mendè bon mache! Chomaj! Kidonk, nou gen pou n kenbe kont de 2 reyalite sa yo:1)Ogmante pri mendèv la pou ouvriye yo gen plis kòb nan men yo pou yo viv;2)Pa ogmante chomaj la, kote plis moun pa p gen anyen pou viv.Pwoblèm nan serye, li grav, li mande anpil analiz. Li mande anpil chita pale, diskisyon serye pou n abòde l byen.
Gen lòt sektè ki kapab kreye richès, ki kapab pèmèt nou ranfòse endepandans ekonomik nou. Youn ladan yo se touris. Touris lokal la kòmanse avèk sekirite a. Anpil moun nan peyi a al an pwovens kouliye a. Anpil Ayisyen k ap viv lòt bò dlo anvi tounen lakay yo pou fèt patronal, vin fè vakans. Se yon aktivite ki ka pote kòb annndan peyi a. Avèk sekirite an ki retounen, wout k ap fèt, nou kòmanse wè aktivite touris swa lokal, swa dyaspora kòmanse pran jarèt.
Nan wout k ap fèt jounen jodi a, nou kapab site pa ekzanp:-Wout Sid la ki soti Pòtoprens depase Okay, rive Pòsali e k ap kontinye;-Wout Platosantral ki rive Mibalè , y ap travay kouliye a sou wout Mibalè-Ench, nou gen tan jwenn finansman pou Ench-Okap la;-Wout Okay-Jeremi a pwal kòmanse nan mwa jiyè k ap vini la a;-Wout Nasyonal N01 an ap refèt, fòk nou jwenn resous pou nou fè Senmak jis Okap;-Pou nou chèche resous tou pou n fè wout Gwomòn-Pòdpè;-Epi wout Miragwàn-Titwoudenip.Wout sa yo ap koute anpil kòb. Men annatandan, CNE ki remete kanpe kòmanse bay gwo bourad nan fè wout, kanal irigasyon, pwoteje tè peyizan kont inondasyon. Pou tout devlopman sa yo fèt, fòk gen kouran anndan peyi a.
Leta fè efò mete plis pase 60 megawat kouran anplis nan peyi a. Nou wè sa nan Pòtoprens, nou wè sa Okap, nou wè sa Gonayiv, nou wè sa Okay. Men, gen yon lòd ki pou mete nan zafè kouran an. Leta pa ka kontinye ap pwodui kouran pi chè pase jan l ap vann kouran an. EDH pa ka kontinye pa touche plis pase 50% kouran ke li pwodui a. EDH jwenn yon sibvansyon plis pase 100 milyon dola nan men Leta ayisyen. Fòk nou met yon lòd pou nou kapab rekipere 100 milyon dola sa a. Ak 100 milyon dola sa a nou ka fè lekòl, nou ka fè sant sante, nou ka fè wout, san nou pa nan tanpri souple.
Fòk nou met lòd, fòk nou serye, E, se nan met lòd nan jesyon finansyè peyi a kominote entènasyonal la, enstitisyon finansyè avèk peyi etranje nou te dwe, nan mwa jiyè k ap vin la a, ap efase dèt Ayiti pou plis pase yon milya dola, paske nou gen lòd. Efasman dèt sa a ap fè gen plis pase 50 milyon dola Ayiti pa p peye ankò pou dèt li. 100 milyon EDH, 50 milyon dola dèt nou pa p peye paske nou serye, se yon ekzanp sa nou kapab fè pou nou pa nan tanpri souple ankò.Pèp Ayisyen, nan selebrasyon fèt drapo nou an, nou pa p kapab ap sonje sèlman sa k te pase lontan.
Se vre, nou fyè anpil pou kouraj ak volonte zansèt nou yo te genyen, pou viktwa san parèy sa a yo te ranpòte a. Men tou, fòk nou sèvi ak egzanp yo ban nou an, pou nou chèche chemen k ap pèmèt nou soti nan sitiyasyon kote nou pa genyen ase endepandans ekonomik.Nou deja sou wout la, jan m sot di sa.
Il sifi nou kontinye chita pale antre nou, il sifi nou fè efò pou stabilite sa a, sekirite sa a nou kenbe l, nan bay travay, nan mete wout, nan bay elektrisite, nan mete plis lòd toujou nan jan Leta ap depanse lajan. Fòk nou fè efò tou pou gen kontinyte. Fòk nou fè efò pou CNE pa kraze jan l te kraze a, kote nou oblije achte yon lòt CNE; pou Sèvis Plis pa kraze jan l te kraze a, kote nou oblije achte yon lòt Sèvis Plis.
Fòk nou fè efò pou wout n ap konstwi yo, pou nou kenbe yo, fè antretyen yo tout tan pou se pa toujou rekòmanse chak ane.Jodi a, Pèp Ayisyen, pou nou bay fèt drapo a tout sans li, fòk nou bay endepandans ekonomik peyi nou an tout chans li. Pou nou bay fèt drapo a tout sans li, fòk nou bay batay pou devlopman ekonomik peyi a tout chans li, nan chita pale, nan dyalòg.Mwen di nou mèsi anpil.
ARCAHAIE / FETE DU DRAPEAU
Le président Préval plaide pour « l’indépendance économique »!
Le 206e anniversaire du bicolore national a été officiellement célébré le lundi 18 mai, à l’Arcahaie. Une célébration axée autour du thème de l’unité nationale à construire. La question de l’ « indépendance économique » a été agitée par le président René Préval, pour qui « c’est une condition indispensable pour le développement...du pays ».
Après le Tédéum, le chef de l’État, accompagné des membres du gouvernement, a déposé une gerbe de fleurs, sur la place d’armes de la ville, aux pieds des statues de Dessalines et de Catherine Flon. Yvon Nestor, maire adjoint de l’Arcahaie, après avoir souhaité la bienvenue aux différentes délégations, a invité les Haïtiens « à faire taire leur égoïsme, leur manque de patriotisme et leurs ambitions démesurées et à se ressaisir pour retrouver leur nationalisme et cette unité sans laquelle il leur sera difficile de rebâtir la société et d’avancer vers le progrès et le développement ».
Michel Hector, président de la Commission présidentielle de commémoration de la décennie du bicentenaire, expliquant le sens du thème choisi cette année : «Drapeau, symbole du dialogue et de la solidarité nationale », a souligné que la célébration du bicolore national rappelle le sacrifice des aïeux pour permettre à la nation de se créer. « C’est le symbole de l’unité et de l’identité de la nation haïtienne », a-t-il martelé, appelant à une solidarité nationale pour faire revivre la ville des Gonaïves « qui est une source qui doit être protégée pour fortifier l’âme de l’Étatnation ».
Acquérir l’indépendance économique
Le chef de l'État, René Préval, a lancé un appel pressant aux différents secteurs du pays afin de tout faire pour parvenir à l’« indépendance économique du pays, car cela rend fragile l’indépendance politique ». Il a déploré que le Budget national soit financé à un très large pourcentage par la communauté internationale. « Peuple haïtien ! Nous devons puiser notre force dans la célébration de notre bicolore pour que dans le dialogue et la solidarité nous puissions nous battre pour atteindre notre but », a-t-il insisté, regrettant que le pays dépende trop de l’aide étrangère. Pour arriver à cette indépendance économique, le chef de l’État a préconisé un vrai dialogue entre toutes les couches de la société.
« La réponse à cette question n’est pas facile, mais c’est un devoir si nous voulons protéger ce qui s’est passé à l’Arcahaie », a-t-il dit. Le chef de l’État a abordé également d’autres points qui, selon lui, sont «fondamentaux pour le bon fonctionnement du pays, comme les efforts dans le domaine de l’agriculture pour relancer la production nationale ; la distribution d’engrais et de matériels agricoles par le ministère de l’Agriculture…».
Le premier mandataire de la nation a annoncé que la communauté internationale projette, au cours du mois de juillet, d’effacer plus d’un milliard de dollars US de la dette externe du pays. Le président Préval a plus loin salué les efforts de la Police nationale qui a contribué à améliorer la situation sécuritaire du pays. « Je vous demande de continuer sans vous affaiblir pour qu’on gagne le combat contre l’insécurité ! », a-t-il exhorté, avant de remercier la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) pour son aide.
Le 206e anniversaire du bicolore national a été officiellement célébré le lundi 18 mai, à l’Arcahaie. Une célébration axée autour du thème de l’unité nationale à construire. La question de l’ « indépendance économique » a été agitée par le président René Préval, pour qui « c’est une condition indispensable pour le développement...du pays ».
Après le Tédéum, le chef de l’État, accompagné des membres du gouvernement, a déposé une gerbe de fleurs, sur la place d’armes de la ville, aux pieds des statues de Dessalines et de Catherine Flon. Yvon Nestor, maire adjoint de l’Arcahaie, après avoir souhaité la bienvenue aux différentes délégations, a invité les Haïtiens « à faire taire leur égoïsme, leur manque de patriotisme et leurs ambitions démesurées et à se ressaisir pour retrouver leur nationalisme et cette unité sans laquelle il leur sera difficile de rebâtir la société et d’avancer vers le progrès et le développement ».
Michel Hector, président de la Commission présidentielle de commémoration de la décennie du bicentenaire, expliquant le sens du thème choisi cette année : «Drapeau, symbole du dialogue et de la solidarité nationale », a souligné que la célébration du bicolore national rappelle le sacrifice des aïeux pour permettre à la nation de se créer. « C’est le symbole de l’unité et de l’identité de la nation haïtienne », a-t-il martelé, appelant à une solidarité nationale pour faire revivre la ville des Gonaïves « qui est une source qui doit être protégée pour fortifier l’âme de l’Étatnation ».
Acquérir l’indépendance économique
Le chef de l'État, René Préval, a lancé un appel pressant aux différents secteurs du pays afin de tout faire pour parvenir à l’« indépendance économique du pays, car cela rend fragile l’indépendance politique ». Il a déploré que le Budget national soit financé à un très large pourcentage par la communauté internationale. « Peuple haïtien ! Nous devons puiser notre force dans la célébration de notre bicolore pour que dans le dialogue et la solidarité nous puissions nous battre pour atteindre notre but », a-t-il insisté, regrettant que le pays dépende trop de l’aide étrangère. Pour arriver à cette indépendance économique, le chef de l’État a préconisé un vrai dialogue entre toutes les couches de la société.
« La réponse à cette question n’est pas facile, mais c’est un devoir si nous voulons protéger ce qui s’est passé à l’Arcahaie », a-t-il dit. Le chef de l’État a abordé également d’autres points qui, selon lui, sont «fondamentaux pour le bon fonctionnement du pays, comme les efforts dans le domaine de l’agriculture pour relancer la production nationale ; la distribution d’engrais et de matériels agricoles par le ministère de l’Agriculture…».
Le premier mandataire de la nation a annoncé que la communauté internationale projette, au cours du mois de juillet, d’effacer plus d’un milliard de dollars US de la dette externe du pays. Le président Préval a plus loin salué les efforts de la Police nationale qui a contribué à améliorer la situation sécuritaire du pays. « Je vous demande de continuer sans vous affaiblir pour qu’on gagne le combat contre l’insécurité ! », a-t-il exhorté, avant de remercier la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) pour son aide.
HAÏTI / ONU / NOMINATION
Bill Clinton, nouvel avocat international pour Haïti !
L’ancien président des États-Unis, William Jefferson Bill Clinton, vient d’être nommé émissaire spécial des Nations unies pour Haïti. Une décision du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-Moon. Cette information a été confirmée par la porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Michèle Montas dans le quartier général de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), le mardi 19 mai, au cours d’une conférence de presse.
Pour ce poste, Bill Clinton recevra symboliquement un salaire annuel d’un dollar. Selon ce qu’a indiqué Michèle Montas. La nomination de M. Clinton fait suite à la conférence internationale des bailleurs sur Haïti tenue en avril dernier à Washington. Aussi, c’est une démarche qui entend mobiliser, auprès des bailleurs internationaux, des fonds parallèles à ceux alloués à la Minustah, dont la mission première est d’assurer la stabilité du pays, notamment sur le plan sécuritaire.
«La mission de Bill Clinton n’a rien à voir avec la Minustah. M. Clinton ne vient pas s’installer en Haïti. Il n’a pas non plus pour devoir de superviser la mission onusienne en Haïti. Il s’agit, pour Bill Clinton, de pouvoir utiliser son influence mondiale, pour sensibiliser les donateurs à l’extérieur sur les problèmes immédiats du pays. Ce, pour le bien-être du peuple haïtien », a précisé Michèle Montas.
« Je suis convaincu que le président Clinton apportera, dans l’exercice de ses fonctions, une énergie, un dynamisme et une détermination qui permettront de mobiliser l’appui de la communauté internationale au relèvement et à la reconstruction d’Haïti », lit-on dans un document citant le Secrétaire général Ban Ki-Moon, pour qui la crise économique mondiale, frappant particulièrement les pays les plus pauvres, demeure une préoccupation majeure.Selon Michèle Montas, en tant qu’envoyé spécial, la mission du président Clinton consiste à apporter un appui aux efforts des autorités haïtiennes pour le développement économique et social durable du pays.
Bill Clinton mettra l’accent sur la nécessité de nouveaux partenariats et sur la collaboration avec le secteur privé, la société civile et les partenaires techniques et financiers en vue d’un appui soutenu aux efforts du gouvernement et du peuple haïtien pour reconstruire le pays après le passage des tempêtes et ouragans dévastateurs de l’année dernière. L’ex-président, a indiqué la porte-parole, s’efforcera également de promouvoir le renforcement des capacités locales pour un avenir meilleur pour Haïti.
Selon Michèle Montas, le nouvel émissaire dans le cadre de sa mission compte visiter Haïti en plusieurs occasions au cours de l’année. D’après Mme Montas, le peuple haïtien peut considérer William Jefferson Bill Clinton comme un « avocat international » qui va parler en son nom et essayer d’obtenir le maximum de supports possibles, particulièrement sur les plans économique et social, en faveur la nation haïtienne.
« Après Edmond Mulet, ancien chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation (Minustah), Hédi Annabi, actuel chef de ladite mission, William Jefferson Bill Clinton représente, dans une autre dimension, le tout dernier avocat important pour Haïti », a déclaré Michèle Montas, insistant sur l’influence du 44e président américain à travers le monde et qui devrait permettre à ce dernier d’aboutir à des résultats probants pour le relèvement et la reconstruction d’Haïti.
À la question relative d’abord, à l’acceptation, par le président Clinton, de cette mission et, ensuite, à la réaction du président haïtien, René Préval, Michèle Montas a informé que les deux (Clinton et Préval) ont salué cette nomination au nom du peuple haïtien. Pour M. Clinton, a fait savoir la porte-parole de Ban Ki-Moon, c’est un honneur d’accepter l’invitation du Secrétaire général des Nations unies.
Le président Préval, a-t-elle indiqué, a qualifié cette démarche d’un « coup de pouce vital » aux efforts visant à assurer que les besoins d’Haïti restent une priorité pour la communauté internationale.« Je pense qu’Haïti, lit-on dans une note citant le président Clinton, est beaucoup mieux placée aujourd’hui pour faire des progrès au bénéfice de l’ensemble du peuple haïtien qu’il ne l’a jamais été depuis ma première visite en 1978.
Le pays offre des opportunités uniques pour des investissements publics et privés devant ainsi permettre une amélioration au niveau des secteurs sanitaire et éducatif. Ce qui serait une bonne chose pour le peuple haïtien et l’ensemble de ses partenaires dans ce monde interdépendant. »
L’ancien président des États-Unis, William Jefferson Bill Clinton, vient d’être nommé émissaire spécial des Nations unies pour Haïti. Une décision du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-Moon. Cette information a été confirmée par la porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Michèle Montas dans le quartier général de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), le mardi 19 mai, au cours d’une conférence de presse.
Pour ce poste, Bill Clinton recevra symboliquement un salaire annuel d’un dollar. Selon ce qu’a indiqué Michèle Montas. La nomination de M. Clinton fait suite à la conférence internationale des bailleurs sur Haïti tenue en avril dernier à Washington. Aussi, c’est une démarche qui entend mobiliser, auprès des bailleurs internationaux, des fonds parallèles à ceux alloués à la Minustah, dont la mission première est d’assurer la stabilité du pays, notamment sur le plan sécuritaire.
«La mission de Bill Clinton n’a rien à voir avec la Minustah. M. Clinton ne vient pas s’installer en Haïti. Il n’a pas non plus pour devoir de superviser la mission onusienne en Haïti. Il s’agit, pour Bill Clinton, de pouvoir utiliser son influence mondiale, pour sensibiliser les donateurs à l’extérieur sur les problèmes immédiats du pays. Ce, pour le bien-être du peuple haïtien », a précisé Michèle Montas.
« Je suis convaincu que le président Clinton apportera, dans l’exercice de ses fonctions, une énergie, un dynamisme et une détermination qui permettront de mobiliser l’appui de la communauté internationale au relèvement et à la reconstruction d’Haïti », lit-on dans un document citant le Secrétaire général Ban Ki-Moon, pour qui la crise économique mondiale, frappant particulièrement les pays les plus pauvres, demeure une préoccupation majeure.Selon Michèle Montas, en tant qu’envoyé spécial, la mission du président Clinton consiste à apporter un appui aux efforts des autorités haïtiennes pour le développement économique et social durable du pays.
Bill Clinton mettra l’accent sur la nécessité de nouveaux partenariats et sur la collaboration avec le secteur privé, la société civile et les partenaires techniques et financiers en vue d’un appui soutenu aux efforts du gouvernement et du peuple haïtien pour reconstruire le pays après le passage des tempêtes et ouragans dévastateurs de l’année dernière. L’ex-président, a indiqué la porte-parole, s’efforcera également de promouvoir le renforcement des capacités locales pour un avenir meilleur pour Haïti.
Selon Michèle Montas, le nouvel émissaire dans le cadre de sa mission compte visiter Haïti en plusieurs occasions au cours de l’année. D’après Mme Montas, le peuple haïtien peut considérer William Jefferson Bill Clinton comme un « avocat international » qui va parler en son nom et essayer d’obtenir le maximum de supports possibles, particulièrement sur les plans économique et social, en faveur la nation haïtienne.
« Après Edmond Mulet, ancien chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation (Minustah), Hédi Annabi, actuel chef de ladite mission, William Jefferson Bill Clinton représente, dans une autre dimension, le tout dernier avocat important pour Haïti », a déclaré Michèle Montas, insistant sur l’influence du 44e président américain à travers le monde et qui devrait permettre à ce dernier d’aboutir à des résultats probants pour le relèvement et la reconstruction d’Haïti.
À la question relative d’abord, à l’acceptation, par le président Clinton, de cette mission et, ensuite, à la réaction du président haïtien, René Préval, Michèle Montas a informé que les deux (Clinton et Préval) ont salué cette nomination au nom du peuple haïtien. Pour M. Clinton, a fait savoir la porte-parole de Ban Ki-Moon, c’est un honneur d’accepter l’invitation du Secrétaire général des Nations unies.
Le président Préval, a-t-elle indiqué, a qualifié cette démarche d’un « coup de pouce vital » aux efforts visant à assurer que les besoins d’Haïti restent une priorité pour la communauté internationale.« Je pense qu’Haïti, lit-on dans une note citant le président Clinton, est beaucoup mieux placée aujourd’hui pour faire des progrès au bénéfice de l’ensemble du peuple haïtien qu’il ne l’a jamais été depuis ma première visite en 1978.
Le pays offre des opportunités uniques pour des investissements publics et privés devant ainsi permettre une amélioration au niveau des secteurs sanitaire et éducatif. Ce qui serait une bonne chose pour le peuple haïtien et l’ensemble de ses partenaires dans ce monde interdépendant. »
vendredi 8 mai 2009
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE / HAITI / DÉCAPITATION
Des Haïtiens décident de ne pas voyager dans le pays voisin en signe de protestation
Par Wooldy Edson Louidor
La décapitation du ressortissant haïtien, Carlos Nérilus, le 2 mai dernier dans un quartier populeux de Buenos Aires (à Santo Domingo, la capitale dominicaine) sous les applaudissements d’une foule nombreuse a engendré un sentiment de panique et de révolte chez les Haïtiens qui s’apprêtaient à visiter le pays voisin.
L’anti-haitianisme manifesté avec éloquence en pleine rue dans la Capitale dominicaine à travers la perpétration de cet acte odieux terrorise ces éventuels voyageurs et finit par démotiver bon nombre d’entre eux.
Comment comprendre…
« Comment comprendre que, après cet assassinat perpétré de cette manière contre notre compatriote, j’apporte de l’argent à l’État dominicain en lui payant des taxes pour mon voyage dans un pays où je n’aurai aucune protection ? », a déclaré à l’agence en ligne AlterPresse avec indignation un haut cadre d’une organisation haïtienne qui planifiait un voyage en territoire voisin pour ce week-end.
« Je viens tout juste de prendre la décision de ne pas réaliser un voyage prévu pour le week-end prochain parce que je pense que nous les Haïtiens, nous devons prendre en main notre dignité de peuple », a confié un autre Haïtien interrogé par AlterPresse.
« J’étais sur le point de réserver deux tickets aller-retour en République Dominicaine pour ma compagne et moi, mais après avoir reçu ces informations je promets de ne jamais mettre les pieds là-bas », écrit dans un forum, un cybernaute qui réagit à un article publié sur le site Internet d’un quotidien de la capitale.
« Un ami haïtien qui vit en République Dominicaine m’a invité à maintes reprises à aller le visiter là-bas, mais je viens de lui répondre que je ne suis pas du tout intéressé à aller dans un pays où ma vie est en danger aussitôt qu’on m’identifie comme Haïtien », affirme un autre, invitant ses compatriotes à boycotter les produits dominicains.
« La situation est tendue à Santo Domingo »
Des résidents haïtiens en République Dominicaine indiquent à AlterPresse que « la situation est un peu tendue à Santo Domingo, après la mort par décapitation de l’Haïtien ».
« Dans tous les médias, dans les transports en commun, tout le monde ne parle que de ça », souligne l’un de ces Haïtiens qui ajoute que « l’attitude anti-haïtienne se fait très présente dans beaucoup d’endroits dans le pays voisin. »
À rappeler que le ministre haïtien des affaires étrangères, Alrich Nicolas, a annoncé, il y a quelques mois, un train de mesures en vue de protéger les migrants haitiens en République Dominicaine.
Ces mesures vont de l’ouverture de plus de consulats en République voisine au renforcement des cellules qui y travaillent avec les migrants haïtiens en passant part l’élaboration d’un document de stratégie du gouvernement haïtien sur les affaires dominicaines.
Par Wooldy Edson Louidor
La décapitation du ressortissant haïtien, Carlos Nérilus, le 2 mai dernier dans un quartier populeux de Buenos Aires (à Santo Domingo, la capitale dominicaine) sous les applaudissements d’une foule nombreuse a engendré un sentiment de panique et de révolte chez les Haïtiens qui s’apprêtaient à visiter le pays voisin.
L’anti-haitianisme manifesté avec éloquence en pleine rue dans la Capitale dominicaine à travers la perpétration de cet acte odieux terrorise ces éventuels voyageurs et finit par démotiver bon nombre d’entre eux.
Comment comprendre…
« Comment comprendre que, après cet assassinat perpétré de cette manière contre notre compatriote, j’apporte de l’argent à l’État dominicain en lui payant des taxes pour mon voyage dans un pays où je n’aurai aucune protection ? », a déclaré à l’agence en ligne AlterPresse avec indignation un haut cadre d’une organisation haïtienne qui planifiait un voyage en territoire voisin pour ce week-end.
« Je viens tout juste de prendre la décision de ne pas réaliser un voyage prévu pour le week-end prochain parce que je pense que nous les Haïtiens, nous devons prendre en main notre dignité de peuple », a confié un autre Haïtien interrogé par AlterPresse.
« J’étais sur le point de réserver deux tickets aller-retour en République Dominicaine pour ma compagne et moi, mais après avoir reçu ces informations je promets de ne jamais mettre les pieds là-bas », écrit dans un forum, un cybernaute qui réagit à un article publié sur le site Internet d’un quotidien de la capitale.
« Un ami haïtien qui vit en République Dominicaine m’a invité à maintes reprises à aller le visiter là-bas, mais je viens de lui répondre que je ne suis pas du tout intéressé à aller dans un pays où ma vie est en danger aussitôt qu’on m’identifie comme Haïtien », affirme un autre, invitant ses compatriotes à boycotter les produits dominicains.
« La situation est tendue à Santo Domingo »
Des résidents haïtiens en République Dominicaine indiquent à AlterPresse que « la situation est un peu tendue à Santo Domingo, après la mort par décapitation de l’Haïtien ».
« Dans tous les médias, dans les transports en commun, tout le monde ne parle que de ça », souligne l’un de ces Haïtiens qui ajoute que « l’attitude anti-haïtienne se fait très présente dans beaucoup d’endroits dans le pays voisin. »
À rappeler que le ministre haïtien des affaires étrangères, Alrich Nicolas, a annoncé, il y a quelques mois, un train de mesures en vue de protéger les migrants haitiens en République Dominicaine.
Ces mesures vont de l’ouverture de plus de consulats en République voisine au renforcement des cellules qui y travaillent avec les migrants haïtiens en passant part l’élaboration d’un document de stratégie du gouvernement haïtien sur les affaires dominicaines.
mercredi 6 mai 2009
REPUBLIQUE DOMINICAINE / HAITI
L'ambassadeur dominicain condamne la décapitation d'un haïtien
5 jours après la décapitation d'un haïtien sur la place publique de Buenos aires à Santo Domingo l'ambassadeur dominicain à Port-au-Prince, Ruben Silié Valdez, annonce qu'une enquête a été diligentée par les autorités policières. Qualifiant les auteurs de la décapitation de bandits, le diplomate dominicain a exprimé son indignation face à un acte barbare.
Cependant Ruben Silié estime que cet incident condamnable et honteux ne doit pas affecter les relations entre Haïti et la République Dominicaine. Il assure que cet incident lamentable ne marque pas le ton des relations entre les deux pays. Le diplomate dominicain précise que les projets de coopération entre les ministères haïtiens et dominicains témoignent de l'excellente santé des relations haitïano-dominicaines.
Pour prouver que la décapitation de Buenos aires est un incident isolé, Ruben Silié Valdez rappelle que des milliers de ressortissants haïtiens travaillent paisiblement dans les secteurs de l'agriculture et des infrastructures en République Dominicaine. Il n'y a pas de persécution systématique contre les haïtiens argue t-ilInterrogé sur la passivité des forces de l'ordre, l'ambassadeur dominicain a expliqué que les policiers ne peuvent pas être partout notamment dans les quartiers populaires.
Toutefois il se dit confiant que les forces de l'ordre pourront dans le meilleur délai appréhender les auteurs de cet acte de barbarie. L'ambassadeur dominicain avait été convoqué lundi par le ministre haïtien des affaires étrangères qui avait exprimé sa préoccupation après la décapitation d'un haïtien sur la place publique à Santo Domingo. De plus, Ruben Silié a soutenu qu'il ne faut pas faire de rapprochement entre cet incident et le rapatriement d'un groupe de sans papiers haïtiens.
5 jours après la décapitation d'un haïtien sur la place publique de Buenos aires à Santo Domingo l'ambassadeur dominicain à Port-au-Prince, Ruben Silié Valdez, annonce qu'une enquête a été diligentée par les autorités policières. Qualifiant les auteurs de la décapitation de bandits, le diplomate dominicain a exprimé son indignation face à un acte barbare.
Cependant Ruben Silié estime que cet incident condamnable et honteux ne doit pas affecter les relations entre Haïti et la République Dominicaine. Il assure que cet incident lamentable ne marque pas le ton des relations entre les deux pays. Le diplomate dominicain précise que les projets de coopération entre les ministères haïtiens et dominicains témoignent de l'excellente santé des relations haitïano-dominicaines.
Pour prouver que la décapitation de Buenos aires est un incident isolé, Ruben Silié Valdez rappelle que des milliers de ressortissants haïtiens travaillent paisiblement dans les secteurs de l'agriculture et des infrastructures en République Dominicaine. Il n'y a pas de persécution systématique contre les haïtiens argue t-ilInterrogé sur la passivité des forces de l'ordre, l'ambassadeur dominicain a expliqué que les policiers ne peuvent pas être partout notamment dans les quartiers populaires.
Toutefois il se dit confiant que les forces de l'ordre pourront dans le meilleur délai appréhender les auteurs de cet acte de barbarie. L'ambassadeur dominicain avait été convoqué lundi par le ministre haïtien des affaires étrangères qui avait exprimé sa préoccupation après la décapitation d'un haïtien sur la place publique à Santo Domingo. De plus, Ruben Silié a soutenu qu'il ne faut pas faire de rapprochement entre cet incident et le rapatriement d'un groupe de sans papiers haïtiens.
jeudi 26 mars 2009
HAITI / LA FAIM
De nombreux Haïtiens peinent à se nourrir un an après la crise alimentaire
Gonaïves. Un an après le début de la crise alimentaire marquée par des émeutes de la faim en Haïti, une grande partie de la population éprouve toujours la plus grande difficulté à se procurer des denrées de base dont les prix restent très élevés. « Les aliments restent trop chers surtout pour ceux qui habitent en ville », souligne Marie-Lourdes Isariel, une habitante des Gonaïves, situé au nord d’Haïti, touchée successivement en 2008 par la crise alimentaire ainsi que quatre cyclones et tempête meurtriers.
Cette petite commerçante, âgée de 30 ans, n’a plus d’emploi et amène ses enfants à la cantine d’Action contre la Faim (ACF) du quartier pauvre de Jubilé. « Je n’ai pas les moyens de leur donner à manger, la bouillie qu’ils reçoivent ici est leur seul repas quotidien », murmure-t-elle devant les yeux élargis par la faim de ses trois jeunes enfants. Mme Isariel fait partie des 70 % d’Haïtiens vivant avec moins de deux dollars par jour. Or, le prix d’une marmite de riz pour sa famille représente environ cinq dollars.
« Aux Gonaïves, nous ne sommes plus en phase d’urgence et nous avons mis un terme aux distributions massives de nourriture », explique à l’AFP Jean-Pierre Mambounou, responsable du Programme alimentaire mondial (Pam) dans la région. « Nous privilégions désormais les distributions sélectives à travers notamment les 21 cantines d’Action contre la Faim dans la ville et le paiement de travaux d’intérêt général pour permettre à certaines familles en difficulté d’acheter de la nourriture. »
ACF espère pérenniser ses cantines où 11 500 rations sont distribuées quotidiennement à des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et allaitantes, mais l’organisation peine à trouver des financements. « Un an après le début de la crise alimentaire, la population haïtienne reste très vulnérable », constate Caroline Broudic, chargée de la sécurité alimentaire à ACF.
Particulièrement aux Gonaïves où les crises se sont cumulées. Des émeutes de la faim provoquées début avril 2008 par la hausse mondiale des prix des matières premières avaient fait en Haïti six morts, des centaines de blessés et provoqué la chute du gouvernement. Entre septembre et décembre 2008, « le prix du riz a baissé mais pas proportionnellement, ni à la très forte hausse d’avril à septembre, ni au marché international », commente Mme Broudic. La hausse du prix du riz de décembre 2007 à décembre 2008 atteint 51,8 % et celle du maïs moulu, autre aliment de base, 45,3 %, selon les statistiques nationales.
Vu son maigre budget, le gouvernement haïtien n’a pas pu contrôler les prix ou subventionner le riz comme au Liberia, autre pays très touché. Haïti est fortement dépendante des importations – contrôlées par un oligopole de familles haïtiennes – et de l’aide internationale et donc tributaire des fluctuations internationales.
Les besoins alimentaires de la population ne sont couverts qu’à hauteur de 43 % par la production nationale alors que 52 % sont couverts par les importations et 5 % par l’aide alimentaire. « Depuis un an, nous n’arrivons pas à survivre, nous sommes frappés très durement », explique Jeancilia Jean, mère sans domicile de quatre enfants aux Gonaïves. « Il faut que les plus riches à l’extérieur et dans le pays fassent baisser les prix pour nous laisser respirer. »
Gonaïves. Un an après le début de la crise alimentaire marquée par des émeutes de la faim en Haïti, une grande partie de la population éprouve toujours la plus grande difficulté à se procurer des denrées de base dont les prix restent très élevés. « Les aliments restent trop chers surtout pour ceux qui habitent en ville », souligne Marie-Lourdes Isariel, une habitante des Gonaïves, situé au nord d’Haïti, touchée successivement en 2008 par la crise alimentaire ainsi que quatre cyclones et tempête meurtriers.
Cette petite commerçante, âgée de 30 ans, n’a plus d’emploi et amène ses enfants à la cantine d’Action contre la Faim (ACF) du quartier pauvre de Jubilé. « Je n’ai pas les moyens de leur donner à manger, la bouillie qu’ils reçoivent ici est leur seul repas quotidien », murmure-t-elle devant les yeux élargis par la faim de ses trois jeunes enfants. Mme Isariel fait partie des 70 % d’Haïtiens vivant avec moins de deux dollars par jour. Or, le prix d’une marmite de riz pour sa famille représente environ cinq dollars.
« Aux Gonaïves, nous ne sommes plus en phase d’urgence et nous avons mis un terme aux distributions massives de nourriture », explique à l’AFP Jean-Pierre Mambounou, responsable du Programme alimentaire mondial (Pam) dans la région. « Nous privilégions désormais les distributions sélectives à travers notamment les 21 cantines d’Action contre la Faim dans la ville et le paiement de travaux d’intérêt général pour permettre à certaines familles en difficulté d’acheter de la nourriture. »
ACF espère pérenniser ses cantines où 11 500 rations sont distribuées quotidiennement à des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et allaitantes, mais l’organisation peine à trouver des financements. « Un an après le début de la crise alimentaire, la population haïtienne reste très vulnérable », constate Caroline Broudic, chargée de la sécurité alimentaire à ACF.
Particulièrement aux Gonaïves où les crises se sont cumulées. Des émeutes de la faim provoquées début avril 2008 par la hausse mondiale des prix des matières premières avaient fait en Haïti six morts, des centaines de blessés et provoqué la chute du gouvernement. Entre septembre et décembre 2008, « le prix du riz a baissé mais pas proportionnellement, ni à la très forte hausse d’avril à septembre, ni au marché international », commente Mme Broudic. La hausse du prix du riz de décembre 2007 à décembre 2008 atteint 51,8 % et celle du maïs moulu, autre aliment de base, 45,3 %, selon les statistiques nationales.
Vu son maigre budget, le gouvernement haïtien n’a pas pu contrôler les prix ou subventionner le riz comme au Liberia, autre pays très touché. Haïti est fortement dépendante des importations – contrôlées par un oligopole de familles haïtiennes – et de l’aide internationale et donc tributaire des fluctuations internationales.
Les besoins alimentaires de la population ne sont couverts qu’à hauteur de 43 % par la production nationale alors que 52 % sont couverts par les importations et 5 % par l’aide alimentaire. « Depuis un an, nous n’arrivons pas à survivre, nous sommes frappés très durement », explique Jeancilia Jean, mère sans domicile de quatre enfants aux Gonaïves. « Il faut que les plus riches à l’extérieur et dans le pays fassent baisser les prix pour nous laisser respirer. »
ONA / SCANDALE DE CORRUPTION
Sénateurs, députés, ministres et particuliers, tous autant qu’ils sont …présumés complices !
Incarcéré depuis le jeudi 19 mars au Pénitencier national pour blanchiment d’argent détourné à l’Office national d’assurancevieillesse (Ona), Sandro Joseph est loin d’être le seul qui doit être poursuivi dans le cadre de cette affaire. Dans un rapport publié en janvier 2009, l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) demande en effet à poursuivre pour concussion quarante-neuf députés, cinq sénateurs et deux maires.
L’ULCC réclame également que l’ancien ministre des Affaires sociales, Gérald Germain soit traduit par-devant la Haute Cour de justice.L’enquête de l’Unité de lutte contre la corruption qui a duré près de huit mois ( 4 juin 2007 – 21 février 2008) portait sur, premièrement, l’ingérence « du ministre Gérald Germain dans des affaires incompatibles avec sa qualité : il aurait exercé des pressions sur le directeur général de l’Ona pour le porter à des placements de valeurs à la Société haïtienne d’épargne et de crédit (Shec) ». Deuxièmement, le financement par Sandro Joseph de restaurants communautaires et de cantines populaires.
Troisièmement, sur une allocation de trente-neuf millions de gourdes aux activités carnavalesques de février 2007. Et, finalement, sur l’acquisition de quinze carreaux de terre dans la commune de Tabarre pour cinquante-six millions de gourdes. Sur le premier fait, les enquêteurs de l’ULCC ont conclu que « le reproche d’ingérence dans des affaires incompatibles avec sa qualité du ministre Gérald Germain n’est pas fondé ».
Concernant le deuxième fait, l’enquête de l’ULCC révèle qu’au lieu de trente-neuf millions de gourdes, l’ancien directeur de l’Ona a distribué, pour les festivités carnavalesques de 2007, quarantesix millions cent quatre-vingt-seize mille trois cent quatre-vingt-dixsept gourdes à vingt particuliers, quinze entreprises commerciales, cinquante groupes musicaux, quinze organisations, vingt-deux organes de presse, deux ministères, deux maires, quarante-neuf députés et cinq sénateurs. À partir de diverses entrevues, dont une avec le ministre Gérald Germain, il est écrit dans le rapport : « Il s’agit d’un cas de détournement de fonds au détriment de l’Ona et au profit de tiers par le directeur général Sandro Joseph avec l’approbation de son ministre de tutelle Gérald Germain. Ils sont solidairement et conjointement responsables du montant des fonds détournés ».
Quant aux sénateurs, députés et maires, les articles 1er de la Convention interaméricaine contre la corruption et 135 du Code pénal traitent de leurs cas. Selon l’article 1er de la Convention interaméricaine contre la corruption, les termes « fonctionnaire », «officiel gouvernemental » ou «serviteur public » désignent tout fonctionnaire ou employé d’un État ou de ses entités, y compris ceux qui ont été choisis, désignés ou élus pour mener des activités ou exercer des fonctions au nom de l’État au service de l’État, à tous les échelons hiérarchiques ».
Et l’article 135 du Code pénal stipule : « Tous fonctionnaires, tous officiers publics, leurs commis ou préposés, tous percepteurs des droits, taxes, contributions, deniers, revenus publics ou communaux, et leurs commis ou préposés qui se seront rendus coupables de crime de concussion, en ordonnant de percevoir ou en exigeant ou recevant ce qu’ils savaient n’être pas dû, ou excéder ce qui était dû pour droits, taxes, contributions, deniers ou revenus, ou pour salaires ou traitements, seront punis, savoir : les fonctionnaires ou les officiers publics, de la réclusion ; et leurs commis ou préposés, d’un emprisonnement d’un an au moins et de trois ans au plus. Les coupables seront, de plus, condamnés à une amende dont le maximum sera le quart des restitutions et des dommages intérêts, et le minimum le douzième. »
Pour la période allant du 29 novembre au 26 décembre 2006, l’Ona a décaissé, à titre de subvention, quatorze millions cent mille gourdes destinées pour l’implantation de restaurants communautaires et de cantines populaires dans les quartiers défavorisés de Port-auPrince et dans les villes des Gonaïves, Cap-Haïtien et des Cayes. Durant leur enquête, les enquêteurs de l’ULCC ont visité trois des huit restaurants communautaires et huit des trente-deux des cantines populaires qui devaient être installés.
Ils ont constaté que seulement deux fonctionnaient normalement. À ce sujet, il est écrit dans le rapport : « Concernant les quatorze millions cent mille gourdes accordées par le directeur général de l’Ona au ministère des Affaires sociales et du Travail pour la subvention des restaurants et des cantines populaires, il s’agit purement et simplement d’un fait de détournement de fonds au détriment de l’Ona réalisé conjointement par ce dernier et son ministre de tutelle. »
Le gros lot de l’affaire concerne le décaissement par Sandro Joseph, le 27 décembre 2006, et en dépit de la désapprobation de son ministre de tutelle, de soixante-et-un millions cent quarante-quatre mille quatre cent quarante-sept gourdes et cinquante centimes pour l’achat de quinze carreaux de terre à Tabarre, qui ne rentrent pas dans le patrimoine de l’Ona.
Les documents annexés au rapport démontrent que ce terrain fait l’objet d’un litige entre les vendeurs, Cleone Robin et Wilmine Desgramond, représentés par Jonas Nozière et Olibert Pierre, et la firme Transact S.A., représentée par son gestionnaire, Edouard Baussan. Un arrêt de la Cour de cassation a été rendu en faveur de ce dernier le 6 janvier 1996.
Autres anomalies relevées, l’opération d’arpentage a été réalisée huit jours après le versement de l’argent et par un arpenteur de la juridiction de l’Arcahaie, Pierre Marcelin Jean Philippe. L’enquête a également constaté que le procès-verbal d’arpentage utilisé par les vendeurs et le notaire de la commune de l’Arcahaie, Pierre Hermann Rémédor, pour effectuer la transaction « est entaché de faux ».
Au constat de tous ces faits « délictueux », l’ULCC recommande « que le directeur général de l’Ona, Sandro Joseph, l’arpenteur de la commune de l’Arcahaie, Pierre Marcelin Jean Philippe, le notaire de la commune de l’Arcahaie, Pierre Hermann Rémédor, les nommés Jonas Nozière et Olibert Pierre, et leurs mandantes, dames Cléone Robin et Wilmine Desgramond, soient poursuivis pour faux et usage de faux, ce, conformément aux dispositions des articles 108 et 110 du Code pénal ».
En plus des poursuites pénales, le rapport de l’ULCC recommande, entre autres, à la Direction générale des impôts (DGI) de saisir la Cour supérieure des comptes et du Contentieux administratif (CSCCA) du dossier , afin que Sandro Joseph restitue les quarante-six millions cent quatre-vingt-seize mille trois cent quatre-vingt-dix-sept gourdes décaissées pour les festivités carnavalesques de février 2007 et la valeur dépensée sans pièces justificatives pour la subvention des restaurants et cantines populaires.
Par Jacques Desrosiers, Le Matin du 25 mars 2009
Incarcéré depuis le jeudi 19 mars au Pénitencier national pour blanchiment d’argent détourné à l’Office national d’assurancevieillesse (Ona), Sandro Joseph est loin d’être le seul qui doit être poursuivi dans le cadre de cette affaire. Dans un rapport publié en janvier 2009, l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) demande en effet à poursuivre pour concussion quarante-neuf députés, cinq sénateurs et deux maires.
L’ULCC réclame également que l’ancien ministre des Affaires sociales, Gérald Germain soit traduit par-devant la Haute Cour de justice.L’enquête de l’Unité de lutte contre la corruption qui a duré près de huit mois ( 4 juin 2007 – 21 février 2008) portait sur, premièrement, l’ingérence « du ministre Gérald Germain dans des affaires incompatibles avec sa qualité : il aurait exercé des pressions sur le directeur général de l’Ona pour le porter à des placements de valeurs à la Société haïtienne d’épargne et de crédit (Shec) ». Deuxièmement, le financement par Sandro Joseph de restaurants communautaires et de cantines populaires.
Troisièmement, sur une allocation de trente-neuf millions de gourdes aux activités carnavalesques de février 2007. Et, finalement, sur l’acquisition de quinze carreaux de terre dans la commune de Tabarre pour cinquante-six millions de gourdes. Sur le premier fait, les enquêteurs de l’ULCC ont conclu que « le reproche d’ingérence dans des affaires incompatibles avec sa qualité du ministre Gérald Germain n’est pas fondé ».
Concernant le deuxième fait, l’enquête de l’ULCC révèle qu’au lieu de trente-neuf millions de gourdes, l’ancien directeur de l’Ona a distribué, pour les festivités carnavalesques de 2007, quarantesix millions cent quatre-vingt-seize mille trois cent quatre-vingt-dixsept gourdes à vingt particuliers, quinze entreprises commerciales, cinquante groupes musicaux, quinze organisations, vingt-deux organes de presse, deux ministères, deux maires, quarante-neuf députés et cinq sénateurs. À partir de diverses entrevues, dont une avec le ministre Gérald Germain, il est écrit dans le rapport : « Il s’agit d’un cas de détournement de fonds au détriment de l’Ona et au profit de tiers par le directeur général Sandro Joseph avec l’approbation de son ministre de tutelle Gérald Germain. Ils sont solidairement et conjointement responsables du montant des fonds détournés ».
Quant aux sénateurs, députés et maires, les articles 1er de la Convention interaméricaine contre la corruption et 135 du Code pénal traitent de leurs cas. Selon l’article 1er de la Convention interaméricaine contre la corruption, les termes « fonctionnaire », «officiel gouvernemental » ou «serviteur public » désignent tout fonctionnaire ou employé d’un État ou de ses entités, y compris ceux qui ont été choisis, désignés ou élus pour mener des activités ou exercer des fonctions au nom de l’État au service de l’État, à tous les échelons hiérarchiques ».
Et l’article 135 du Code pénal stipule : « Tous fonctionnaires, tous officiers publics, leurs commis ou préposés, tous percepteurs des droits, taxes, contributions, deniers, revenus publics ou communaux, et leurs commis ou préposés qui se seront rendus coupables de crime de concussion, en ordonnant de percevoir ou en exigeant ou recevant ce qu’ils savaient n’être pas dû, ou excéder ce qui était dû pour droits, taxes, contributions, deniers ou revenus, ou pour salaires ou traitements, seront punis, savoir : les fonctionnaires ou les officiers publics, de la réclusion ; et leurs commis ou préposés, d’un emprisonnement d’un an au moins et de trois ans au plus. Les coupables seront, de plus, condamnés à une amende dont le maximum sera le quart des restitutions et des dommages intérêts, et le minimum le douzième. »
Pour la période allant du 29 novembre au 26 décembre 2006, l’Ona a décaissé, à titre de subvention, quatorze millions cent mille gourdes destinées pour l’implantation de restaurants communautaires et de cantines populaires dans les quartiers défavorisés de Port-auPrince et dans les villes des Gonaïves, Cap-Haïtien et des Cayes. Durant leur enquête, les enquêteurs de l’ULCC ont visité trois des huit restaurants communautaires et huit des trente-deux des cantines populaires qui devaient être installés.
Ils ont constaté que seulement deux fonctionnaient normalement. À ce sujet, il est écrit dans le rapport : « Concernant les quatorze millions cent mille gourdes accordées par le directeur général de l’Ona au ministère des Affaires sociales et du Travail pour la subvention des restaurants et des cantines populaires, il s’agit purement et simplement d’un fait de détournement de fonds au détriment de l’Ona réalisé conjointement par ce dernier et son ministre de tutelle. »
Le gros lot de l’affaire concerne le décaissement par Sandro Joseph, le 27 décembre 2006, et en dépit de la désapprobation de son ministre de tutelle, de soixante-et-un millions cent quarante-quatre mille quatre cent quarante-sept gourdes et cinquante centimes pour l’achat de quinze carreaux de terre à Tabarre, qui ne rentrent pas dans le patrimoine de l’Ona.
Les documents annexés au rapport démontrent que ce terrain fait l’objet d’un litige entre les vendeurs, Cleone Robin et Wilmine Desgramond, représentés par Jonas Nozière et Olibert Pierre, et la firme Transact S.A., représentée par son gestionnaire, Edouard Baussan. Un arrêt de la Cour de cassation a été rendu en faveur de ce dernier le 6 janvier 1996.
Autres anomalies relevées, l’opération d’arpentage a été réalisée huit jours après le versement de l’argent et par un arpenteur de la juridiction de l’Arcahaie, Pierre Marcelin Jean Philippe. L’enquête a également constaté que le procès-verbal d’arpentage utilisé par les vendeurs et le notaire de la commune de l’Arcahaie, Pierre Hermann Rémédor, pour effectuer la transaction « est entaché de faux ».
Au constat de tous ces faits « délictueux », l’ULCC recommande « que le directeur général de l’Ona, Sandro Joseph, l’arpenteur de la commune de l’Arcahaie, Pierre Marcelin Jean Philippe, le notaire de la commune de l’Arcahaie, Pierre Hermann Rémédor, les nommés Jonas Nozière et Olibert Pierre, et leurs mandantes, dames Cléone Robin et Wilmine Desgramond, soient poursuivis pour faux et usage de faux, ce, conformément aux dispositions des articles 108 et 110 du Code pénal ».
En plus des poursuites pénales, le rapport de l’ULCC recommande, entre autres, à la Direction générale des impôts (DGI) de saisir la Cour supérieure des comptes et du Contentieux administratif (CSCCA) du dossier , afin que Sandro Joseph restitue les quarante-six millions cent quatre-vingt-seize mille trois cent quatre-vingt-dix-sept gourdes décaissées pour les festivités carnavalesques de février 2007 et la valeur dépensée sans pièces justificatives pour la subvention des restaurants et cantines populaires.
Par Jacques Desrosiers, Le Matin du 25 mars 2009
LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE
Stabilité du nombre de nouveaux cas en 2007, selon l’OMS
Le nombre total de nouveaux cas de tuberculose est resté stable en 2007 et le pourcentage des nouveaux malades dans la population mondiale a légèrement baissé, comme il le fait régulièrement depuis 2004, selon le rapport 2009 sur la lutte contre cette maladie rendu public mardi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le document révèle par ailleurs qu’un décès par tuberculose sur quatre est lié au VIH, c’est-à-dire deux fois plus que la proportion auparavant reconnue. En 2007, on a enregistré chez les personnes infectées par le VIH un nombre de nouveaux cas de tuberculose estimé à 1,37 million ainsi que 456 000 décès par cette maladie.
Ces chiffres reflètent une amélioration de la qualité des données nationales désormais plus représentatives, qui proviennent aussi d’un nombre plus important de pays que les années précédentes. Selon la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, « il est urgent de repérer, de prévenir et de traiter la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et de soumettre à un test de dépistage du VIH tous les malades de la tuberculose afin d’assurer la prévention, le traitement et les soins ». Le Dr Chan préconise pour cela que les pays « adoptent des programmes de collaboration plus étroite et disposent de systèmes de santé plus solides permettant de lutter contre les deux maladies ».
Le rapport fait toutefois apparaître une forte progression du dépistage du VIH chez les personnes sous traitement antituberculeux, surtout en Afrique. Alors qu’en 2004, 4 % seulement des malades tuberculeux de cette région du monde avaient été soumis à un test de dépistage du VIH, en 2007 ils étaient 37 %, et même plus de 75 % dans plusieurs pays. En raison du dépistage plus fréquent du VIH, davantage de malades de la tuberculose reçoivent un traitement approprié bien qu’ils ne représentent toujours qu’une petite partie de tous ceux qui en auraient besoin.
En 2007, selon l’OMS, 200 000 malades de la tuberculose VIH-positifs ont reçu un traitement au cotrimoxazole pour éviter les infections opportunistes et 100 000 un traitement antirétroviral. Pour le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibe, « le fait d’associer les services contre le VIH et la tuberculose permet de sauver des vies ». La co-infection tuberculose/VIH et les formes pharmacorésistantes de la tuberculose constituent les principaux défis, souligne le rapport 2009.
En 2007, on estimait à 500 000 le nombre de personnes atteintes d’une tuberculose multirésistante (tuberculose MR), mais moins de 1 % d’entre elles recevaient un traitement fondé sur les normes recommandées par l’OMS. Dans la perspective des buts fixés pour 2009 par le Plan mondial « Halte à la tuberculose », note le rapport, le déficit de financement dans les 94 pays regroupant 93 % du nombre total mondial de cas de tuberculose est passé à quelque 1,5 milliard de dollars.
Un financement complet de ce plan permettrait d’atteindre l’objectif d’une diminution de moitié de la prévalence et des décès par tuberculose en 2015 comparativement à 1990. « Nous avons fait des progrès remarquables contre la tuberculose et contre le VIH ces dernières années.
Mais la tuberculose entraîne plus de décès chez les personnes vivant avec le VIH que n’importe quelle autre maladie », constate le Dr Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. « La crise financière ne doit pas faire échouer le Plan mondial Halte à la tuberculose. C’est maintenant qu’il faut accroître le financement pour des interventions efficaces de prévention, de traitement et de soins dans le monde entier. »
Le rapport 2009 était rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose et du troisième forum des partenaires Halte à la tuberculose, qui réunit 1 500 participants à Rio de Janeiro, au Brésil.
Le nombre total de nouveaux cas de tuberculose est resté stable en 2007 et le pourcentage des nouveaux malades dans la population mondiale a légèrement baissé, comme il le fait régulièrement depuis 2004, selon le rapport 2009 sur la lutte contre cette maladie rendu public mardi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le document révèle par ailleurs qu’un décès par tuberculose sur quatre est lié au VIH, c’est-à-dire deux fois plus que la proportion auparavant reconnue. En 2007, on a enregistré chez les personnes infectées par le VIH un nombre de nouveaux cas de tuberculose estimé à 1,37 million ainsi que 456 000 décès par cette maladie.
Ces chiffres reflètent une amélioration de la qualité des données nationales désormais plus représentatives, qui proviennent aussi d’un nombre plus important de pays que les années précédentes. Selon la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, « il est urgent de repérer, de prévenir et de traiter la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et de soumettre à un test de dépistage du VIH tous les malades de la tuberculose afin d’assurer la prévention, le traitement et les soins ». Le Dr Chan préconise pour cela que les pays « adoptent des programmes de collaboration plus étroite et disposent de systèmes de santé plus solides permettant de lutter contre les deux maladies ».
Le rapport fait toutefois apparaître une forte progression du dépistage du VIH chez les personnes sous traitement antituberculeux, surtout en Afrique. Alors qu’en 2004, 4 % seulement des malades tuberculeux de cette région du monde avaient été soumis à un test de dépistage du VIH, en 2007 ils étaient 37 %, et même plus de 75 % dans plusieurs pays. En raison du dépistage plus fréquent du VIH, davantage de malades de la tuberculose reçoivent un traitement approprié bien qu’ils ne représentent toujours qu’une petite partie de tous ceux qui en auraient besoin.
En 2007, selon l’OMS, 200 000 malades de la tuberculose VIH-positifs ont reçu un traitement au cotrimoxazole pour éviter les infections opportunistes et 100 000 un traitement antirétroviral. Pour le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibe, « le fait d’associer les services contre le VIH et la tuberculose permet de sauver des vies ». La co-infection tuberculose/VIH et les formes pharmacorésistantes de la tuberculose constituent les principaux défis, souligne le rapport 2009.
En 2007, on estimait à 500 000 le nombre de personnes atteintes d’une tuberculose multirésistante (tuberculose MR), mais moins de 1 % d’entre elles recevaient un traitement fondé sur les normes recommandées par l’OMS. Dans la perspective des buts fixés pour 2009 par le Plan mondial « Halte à la tuberculose », note le rapport, le déficit de financement dans les 94 pays regroupant 93 % du nombre total mondial de cas de tuberculose est passé à quelque 1,5 milliard de dollars.
Un financement complet de ce plan permettrait d’atteindre l’objectif d’une diminution de moitié de la prévalence et des décès par tuberculose en 2015 comparativement à 1990. « Nous avons fait des progrès remarquables contre la tuberculose et contre le VIH ces dernières années.
Mais la tuberculose entraîne plus de décès chez les personnes vivant avec le VIH que n’importe quelle autre maladie », constate le Dr Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. « La crise financière ne doit pas faire échouer le Plan mondial Halte à la tuberculose. C’est maintenant qu’il faut accroître le financement pour des interventions efficaces de prévention, de traitement et de soins dans le monde entier. »
Le rapport 2009 était rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose et du troisième forum des partenaires Halte à la tuberculose, qui réunit 1 500 participants à Rio de Janeiro, au Brésil.
vendredi 20 mars 2009
SUISSE / HAÏTI - FONDS DUVALIER
Restitution « en danger »
Les ONG suisses déplorent des recours douteux contre la restitution des fonds Duvalier
Communiqué de presse de Action de Carême, Action Place Financière Suisse, Déclaration de Berne, Pain pour le Prochain, Plate-Forme Haïti de Suisse, Transparency International Suisse, en date du 20 mars 2009
Soumis à AlterPresse le 20 mars 2009
Le Tribunal Pénal Fédéral a confirmé mercredi (18 mars) la réception de deux recours contre la décision de l’Office Fédéral de la Justice du 12 février 2009 de restituer les fonds de Jean-Claude Duvalier à Haïti. La coalition des ONG suisses pour la restitution des fonds Duvalier déplore le retard que ces recours occasionneront à la restitution des fonds Duvalier au profit du peuple haïtien. [1]
La coalition des ONG déplore particulièrement le recours présenté par deux particuliers, Gérard Jean-Juste et Etzer Lalanne. La Direction de Droit International Public DDIP et l’Office Fédéral de la Justice OFJ avaient décidé de rendre au peuple haïtien les sommes spoliées sous le régime de Jean-Claude Duvalier. Les recourants déclarent publiquement agir dans l’intérêt collectif, mais défendent en réalité leurs intérêts propres. Ils sont au bénéfice d’un jugement rendu à Miami en 1988 qui accorde des dédommagements de US $ 1 million pour Gérard Jean-Juste, US $ 0.75 million pour Etzer Lalanne et $504 millions pour Haïti.
Les ONG suisses et leur partenaires haïtiens estiment que ce recours favoriserait deux particuliers au détriment de milliers d’autres qui seraient pourtant en droit de requérir des dédommagements, mais qui pour des raisons économiques et sociales sont exclues de cette possibilité. Les ONG jugent que le seul dédommagement équitable est celui résultant de la décision de l’OFJ, c’est-à-dire un retour des fonds au gouvernement d’Haïti au bénéfice de la population entière.
La coalition réprouve également le recours de la fondation Brouilly, domiciliée au Liechtenstein. Ce recours s’attache à récupérer des fonds volés pour garantir le paiement de frais d’avocats au détriment du dédommagement de la population haïtienne, alors que celle-ci a été la première victime du vol des fonds publics sous la présidence de Jean-Claude Duvalier. En effet, la fondation Brouilly gérait les comptes bancaires des Duvaliers à l’UBS. Les avocats de la fondation chercheraient à se dédommager par la voix de ce recours.
La coalition regrette enfin que de tels recours mettent en danger la restitution des fonds d’un régime reconnu comme criminel. Une solution à cette querelle juridique en faveur d’Haïti serait d’autant plus importante car la Suisse a l’intention de réviser prochainement la loi sur l’entraide judiciaire pour faciliter la confiscation de fonds détournés par des dirigeants corrompus. La coalition d’ONG soutient cette révision de loi à venir.
Pour plus d’informations : François Mercier, Pain Pour le Prochain 031 380 65 73 ou 078 657 12 03 Jean-Claude Huot, Action de Carême 021 617 88 80 ou 079 229 18 45
[1] NDLR : L’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier a également fait recours contre la décision de la Suisse de restituer à Haïti plus de 4 millions d’euros d’avoirs bancaires bloqués dans ce pays depuis plus de 20 ans, apprend-on
Les ONG suisses déplorent des recours douteux contre la restitution des fonds Duvalier
Communiqué de presse de Action de Carême, Action Place Financière Suisse, Déclaration de Berne, Pain pour le Prochain, Plate-Forme Haïti de Suisse, Transparency International Suisse, en date du 20 mars 2009
Soumis à AlterPresse le 20 mars 2009
Le Tribunal Pénal Fédéral a confirmé mercredi (18 mars) la réception de deux recours contre la décision de l’Office Fédéral de la Justice du 12 février 2009 de restituer les fonds de Jean-Claude Duvalier à Haïti. La coalition des ONG suisses pour la restitution des fonds Duvalier déplore le retard que ces recours occasionneront à la restitution des fonds Duvalier au profit du peuple haïtien. [1]
La coalition des ONG déplore particulièrement le recours présenté par deux particuliers, Gérard Jean-Juste et Etzer Lalanne. La Direction de Droit International Public DDIP et l’Office Fédéral de la Justice OFJ avaient décidé de rendre au peuple haïtien les sommes spoliées sous le régime de Jean-Claude Duvalier. Les recourants déclarent publiquement agir dans l’intérêt collectif, mais défendent en réalité leurs intérêts propres. Ils sont au bénéfice d’un jugement rendu à Miami en 1988 qui accorde des dédommagements de US $ 1 million pour Gérard Jean-Juste, US $ 0.75 million pour Etzer Lalanne et $504 millions pour Haïti.
Les ONG suisses et leur partenaires haïtiens estiment que ce recours favoriserait deux particuliers au détriment de milliers d’autres qui seraient pourtant en droit de requérir des dédommagements, mais qui pour des raisons économiques et sociales sont exclues de cette possibilité. Les ONG jugent que le seul dédommagement équitable est celui résultant de la décision de l’OFJ, c’est-à-dire un retour des fonds au gouvernement d’Haïti au bénéfice de la population entière.
La coalition réprouve également le recours de la fondation Brouilly, domiciliée au Liechtenstein. Ce recours s’attache à récupérer des fonds volés pour garantir le paiement de frais d’avocats au détriment du dédommagement de la population haïtienne, alors que celle-ci a été la première victime du vol des fonds publics sous la présidence de Jean-Claude Duvalier. En effet, la fondation Brouilly gérait les comptes bancaires des Duvaliers à l’UBS. Les avocats de la fondation chercheraient à se dédommager par la voix de ce recours.
La coalition regrette enfin que de tels recours mettent en danger la restitution des fonds d’un régime reconnu comme criminel. Une solution à cette querelle juridique en faveur d’Haïti serait d’autant plus importante car la Suisse a l’intention de réviser prochainement la loi sur l’entraide judiciaire pour faciliter la confiscation de fonds détournés par des dirigeants corrompus. La coalition d’ONG soutient cette révision de loi à venir.
Pour plus d’informations : François Mercier, Pain Pour le Prochain 031 380 65 73 ou 078 657 12 03 Jean-Claude Huot, Action de Carême 021 617 88 80 ou 079 229 18 45
[1] NDLR : L’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier a également fait recours contre la décision de la Suisse de restituer à Haïti plus de 4 millions d’euros d’avoirs bancaires bloqués dans ce pays depuis plus de 20 ans, apprend-on
SUISSE / HAÏTI / RESTITUTION FONDS
Jean-Claude Duvalier s’oppose juridiquement
L’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier a déposé un recours contre la décision de la Suisse de restituer à Haïti plus de 4 millions d’euros d’avoirs bancaires bloqués dans la Confédération depuis plus de 20 ans, a indiqué jeudi son avocat.
Un recours contre cette décision a été déposé auprès du Tribunal pénal fédéral (TPF), a expliqué l’avocat de la famille Duvalier, Guy Reber, cité par l’agence suisse ATS. M. Reber n’a pas donné de précisions sur la suite de la procédure. Le 12 février, l’Office fédéral de la justice (OFJ) avait ordonné la restitution de ces fonds au peuple haïtien, pour financer des projets de développement.
« L’origine légale des fonds, d’un montant de 7 millions de francs suisse (4,6 millions d’euros, 6 millions de dollars), n’a pas pu être prouvée », avait alors expliqué l’OFJ pour justifier sa décision, nouvel épisode d’une procédure judiciaire menée depuis 20 ans par la famille Duvalier.
À la demande des autorités haïtiennes, l’argent de la famille de « Bébé doc » est bloqué sur des comptes bancaires suisses depuis sa chute en 1986. Duvalier et ses partisans sont accusés d’avoir mis la main sur plus de 100 millions de dollars appartenant à l’État haïtien en 15 années de pouvoir.
L’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier a déposé un recours contre la décision de la Suisse de restituer à Haïti plus de 4 millions d’euros d’avoirs bancaires bloqués dans la Confédération depuis plus de 20 ans, a indiqué jeudi son avocat.
Un recours contre cette décision a été déposé auprès du Tribunal pénal fédéral (TPF), a expliqué l’avocat de la famille Duvalier, Guy Reber, cité par l’agence suisse ATS. M. Reber n’a pas donné de précisions sur la suite de la procédure. Le 12 février, l’Office fédéral de la justice (OFJ) avait ordonné la restitution de ces fonds au peuple haïtien, pour financer des projets de développement.
« L’origine légale des fonds, d’un montant de 7 millions de francs suisse (4,6 millions d’euros, 6 millions de dollars), n’a pas pu être prouvée », avait alors expliqué l’OFJ pour justifier sa décision, nouvel épisode d’une procédure judiciaire menée depuis 20 ans par la famille Duvalier.
À la demande des autorités haïtiennes, l’argent de la famille de « Bébé doc » est bloqué sur des comptes bancaires suisses depuis sa chute en 1986. Duvalier et ses partisans sont accusés d’avoir mis la main sur plus de 100 millions de dollars appartenant à l’État haïtien en 15 années de pouvoir.
HAITI / SYSTÈME JUDICIAIRE / DÉBAT
Comment parvenir à une véritable réforme de la Justice ?
C’est l’unique interrogation qui a nourri un grand débat sur la Justice et la Sécurité publique, le samedi 14 mars, à l’auditorium de l’Université Quisqueya. « Mande pou ki lé refòm la jistis la ? », lit-on dans une banderole placée pour la circonstance à l’entrée de l’Université Quisqueya.
Initiative de l’Observatoire citoyen de l’action des pouvoirs publics et parapublics (Ocapp), ce débat , qui n’a pas pourtant fait salle comble, a eu comme panélistes : le député Arsène Dieujuste, le sénateur Youry Latortue, le secrétaire d’État à la réforme judiciaire, Me Daniel Jean, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean Joseph Exumé, le secrétaire d’État à la Sécurité publique, Luc Eucher Joseph, le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Mario Andrésol, et Me Gérard Gourgue qui prenait la parole à titre de représentant de la société civile.
Bénéficiant de la coopération de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), le débat, déroulé dans une ambiance de convivialité, a été retransmis en direct par divers médias de la capitale, dont les Télévision nationale et la Radio nationale.
C’est le premier d’une série de débats, a-t-on indiqué, entrepris dans le cadre d’un programme élaboré par l’Observatoire citoyen de l’action des pouvoirs publics et parapublics, visant à discuter, réfléchir sur des problèmes sociaux et politiques et à faire des recommandations pertinentes. Dans leur série de débats, les responsables de l’Observatoire entendent mettre l’accent notamment sur la lutte contre la violence faite aux femmes, la corruption, mais aussi développer un plaidoyer pour la réforme judiciaire, la décentralisation et la participation politique sans distinction aucune des citoyens.
Le débat du samedi, malheureusement non interactif, a permis aux autorités locales de réfléchir en profondeur sur des problèmes cruciaux liés à la Justice haïtienne. Il s’agissait justement, pour les intervenants, de poser les problèmes fondamentaux du système judiciaire et de plaider pour une véritable réforme de la Justice, objectif prôné depuis plus de 20 ans dans le pays.
Inciter la participation des citoyens
Conduit par un trio de modérateurs composé du professeur Michel Soukar, de Me Dilia Lemaire et du citoyen Romel Pierre, le débat a eu également pour objectif de chercher, dans une vision commune, les moyens d’encourager la participation réelle des citoyens dans les affaires judiciaires, afin de parvenir à une distribution de justice plus plus équitable dans le pays.Le ministre Jean Joseph Exumé a présenté la feuille de route du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, laquelle, a-t-il dit, s’inscrit en droite ligne dans le Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSNCRP). Le ministre a fait état d’une kyrielle de problèmes relevés dans le secteur judiciaire et susceptibles de rendre de plus en plus compliquées les démarches visant à aboutir à la réforme judiciaire.
Un long processus …
Les panélistes ont tous conclu que les problèmes de justice en Haïti sont très nombreux. Cependant, ont-ils soutenu, la cause de la persistance de certains de ces problèmes réside particulièrement dans la non recherche de leur solution.
Au cours des interventions, l’accent a été surtout mis sur des dilemmes relatifs aux enveloppes budgétaires souvent inadéquates pour favoriser le fonctionnement plein et entier de la Justice, les problèmes de l’État civil presque inexistant dans le pays, le dysfonctionnement de la chaîne pénale, mais aussi et particulièrement sur la question de la surpopulation carcérale, résultante du taux élevé de détention préventive prolongée et du dysfonctionnement des tribunaux.
Présentant la situation actuelle de la justice et de la sécurité publique dans le pays, le ministre de la Justice a indiqué que le secteur est également caractérisé par la vétusté et l’inadéquation de la majorité des bâtiments logeant les tribunaux, les parquets, les commissariats de police, les centres pénitenciers, mais aussi le bâtiment logeant l’administration centrale du ministère. Le ministre Joseph a aussi fait part de l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, notamment de cadres au niveau de la Police nationale et de la magistrature.
Il y a également, a-t-il souligné, l’inadéquation de la plupart des textes de loi, particulièrement du Code d’instruction criminelle, à un moment où les techniques modernes de communication font reculer les frontières. Tout comme Me Gérard Gourgue, le ministre Jean Joseph Exumé a dit croire que le processus de la réforme judiciaire prendra encore longtemps avant de parvenir aux résultats escomptés. Le ministre Exumé, n’a pas manqué de déplorer le manque de moyens auquel font toujours face les institutions publiques haïtiennes.
Ce qui constitue un handicap majeur au fonctionnement des institutions d’État et réduit ainsi les marges de manœuvre et le champ d’action des responsables. Un constat partagé par les secrétaires d’État, Luc Eucher Joseph et Daniel Jean. De l’avis de Me Gérard Gourgue, le problème n’est pas seulement budgétaire, il demeure aussi dans « un manque de volonté lié à une incurable instabilité politique, naufragée par une régulière situation de corruption à tous les niveaux dans le pays ».
Des multiples solutions à apporter aux problèmes identifiés dans le système judiciaire, des responsables ont convenu qu’il faut renforcer la capacité du ministère de la Justice et de la Sécurité publique afin d’améliorer le niveau de services fournis à la population en matière de justice, de sécurité et de respect des droits fondamentaux de la personne humaine.
Par Alix Laroche, Le Matin lundi 16 mars 2009
C’est l’unique interrogation qui a nourri un grand débat sur la Justice et la Sécurité publique, le samedi 14 mars, à l’auditorium de l’Université Quisqueya. « Mande pou ki lé refòm la jistis la ? », lit-on dans une banderole placée pour la circonstance à l’entrée de l’Université Quisqueya.
Initiative de l’Observatoire citoyen de l’action des pouvoirs publics et parapublics (Ocapp), ce débat , qui n’a pas pourtant fait salle comble, a eu comme panélistes : le député Arsène Dieujuste, le sénateur Youry Latortue, le secrétaire d’État à la réforme judiciaire, Me Daniel Jean, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean Joseph Exumé, le secrétaire d’État à la Sécurité publique, Luc Eucher Joseph, le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Mario Andrésol, et Me Gérard Gourgue qui prenait la parole à titre de représentant de la société civile.
Bénéficiant de la coopération de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), le débat, déroulé dans une ambiance de convivialité, a été retransmis en direct par divers médias de la capitale, dont les Télévision nationale et la Radio nationale.
C’est le premier d’une série de débats, a-t-on indiqué, entrepris dans le cadre d’un programme élaboré par l’Observatoire citoyen de l’action des pouvoirs publics et parapublics, visant à discuter, réfléchir sur des problèmes sociaux et politiques et à faire des recommandations pertinentes. Dans leur série de débats, les responsables de l’Observatoire entendent mettre l’accent notamment sur la lutte contre la violence faite aux femmes, la corruption, mais aussi développer un plaidoyer pour la réforme judiciaire, la décentralisation et la participation politique sans distinction aucune des citoyens.
Le débat du samedi, malheureusement non interactif, a permis aux autorités locales de réfléchir en profondeur sur des problèmes cruciaux liés à la Justice haïtienne. Il s’agissait justement, pour les intervenants, de poser les problèmes fondamentaux du système judiciaire et de plaider pour une véritable réforme de la Justice, objectif prôné depuis plus de 20 ans dans le pays.
Inciter la participation des citoyens
Conduit par un trio de modérateurs composé du professeur Michel Soukar, de Me Dilia Lemaire et du citoyen Romel Pierre, le débat a eu également pour objectif de chercher, dans une vision commune, les moyens d’encourager la participation réelle des citoyens dans les affaires judiciaires, afin de parvenir à une distribution de justice plus plus équitable dans le pays.Le ministre Jean Joseph Exumé a présenté la feuille de route du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, laquelle, a-t-il dit, s’inscrit en droite ligne dans le Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSNCRP). Le ministre a fait état d’une kyrielle de problèmes relevés dans le secteur judiciaire et susceptibles de rendre de plus en plus compliquées les démarches visant à aboutir à la réforme judiciaire.
Un long processus …
Les panélistes ont tous conclu que les problèmes de justice en Haïti sont très nombreux. Cependant, ont-ils soutenu, la cause de la persistance de certains de ces problèmes réside particulièrement dans la non recherche de leur solution.
Au cours des interventions, l’accent a été surtout mis sur des dilemmes relatifs aux enveloppes budgétaires souvent inadéquates pour favoriser le fonctionnement plein et entier de la Justice, les problèmes de l’État civil presque inexistant dans le pays, le dysfonctionnement de la chaîne pénale, mais aussi et particulièrement sur la question de la surpopulation carcérale, résultante du taux élevé de détention préventive prolongée et du dysfonctionnement des tribunaux.
Présentant la situation actuelle de la justice et de la sécurité publique dans le pays, le ministre de la Justice a indiqué que le secteur est également caractérisé par la vétusté et l’inadéquation de la majorité des bâtiments logeant les tribunaux, les parquets, les commissariats de police, les centres pénitenciers, mais aussi le bâtiment logeant l’administration centrale du ministère. Le ministre Joseph a aussi fait part de l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, notamment de cadres au niveau de la Police nationale et de la magistrature.
Il y a également, a-t-il souligné, l’inadéquation de la plupart des textes de loi, particulièrement du Code d’instruction criminelle, à un moment où les techniques modernes de communication font reculer les frontières. Tout comme Me Gérard Gourgue, le ministre Jean Joseph Exumé a dit croire que le processus de la réforme judiciaire prendra encore longtemps avant de parvenir aux résultats escomptés. Le ministre Exumé, n’a pas manqué de déplorer le manque de moyens auquel font toujours face les institutions publiques haïtiennes.
Ce qui constitue un handicap majeur au fonctionnement des institutions d’État et réduit ainsi les marges de manœuvre et le champ d’action des responsables. Un constat partagé par les secrétaires d’État, Luc Eucher Joseph et Daniel Jean. De l’avis de Me Gérard Gourgue, le problème n’est pas seulement budgétaire, il demeure aussi dans « un manque de volonté lié à une incurable instabilité politique, naufragée par une régulière situation de corruption à tous les niveaux dans le pays ».
Des multiples solutions à apporter aux problèmes identifiés dans le système judiciaire, des responsables ont convenu qu’il faut renforcer la capacité du ministère de la Justice et de la Sécurité publique afin d’améliorer le niveau de services fournis à la population en matière de justice, de sécurité et de respect des droits fondamentaux de la personne humaine.
Par Alix Laroche, Le Matin lundi 16 mars 2009
ÉCOLE DE LA MAGISTRATURE / RÉOUVERTURE
Une arme essentielle au service de la réforme judiciaire et de l’État de droit !
Six ans après sa fermeture pour cause de turbulences politiques, l’École de la magistrature (Ema), située sur la route de Frères, a rouvert ses portes, ce jeudi 12 mars, en présence d’autorités locales et étrangères.
C’est avec fierté que les autorités haïtiennes ont, lors de la cérémonie officielle présidée par le chef du gouvernement, Michèle Duvivier PierreLouis, entonné le premier couplet de la Dessalinienne, en présence d’un nombre important de représentants de la communauté internationale, notamment du chef civil de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Annabi.
Outre la Première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis et le ministre de la Justice, Me Jean-Joseph Exumé, des membres du corps diplomatique, le vice-président de la Cour de cassation, Me Georges Moïse, des représentants de la communauté internationale, de la société civile, des invités d’honneur et des parlementaires ont été remarqués, sur la cour de l’Ema.
Assis à la première rangée, côté gauche de l’assistance selon le protocole de circonstance, l’exprésident de la République, Me Boniface Alexandre, a également assisté à la cérémonie.La réouverture de l’École de la magistrature a été rendue possible grâce à l’appui financier et technique de la communauté internationale, particulièrement de l’Union européenne (UE), l’Agence américaine pour le développement international (USAID), l’Agence canadienne de développement international (Acdi), la Minustah, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
L’État haïtien, via le ministère de la Justice et de la Sécurité publique, y a apporté également sa quote-part. L’asphaltage de la cour de l’établissement, a-t-on informé, a été entièrement réalisé par des ingénieurs chiliens et brésiliens de la mission onusienne en Haïti. Selon les intervenants qui ont tour à tour pris la parole, la réouverture de l’École de la magistrature (Ema) doit permettre à l’institution de poursuivre sa mission fondamentale de former davantage de cadres pour l’efficacité du système judiciaire national.
Aussi, les discours officiels ont-ils particulièrement porté sur l’importance du rôle de l’École de la magistrature dans la réforme de la justice et dans le renforcement de l’État de droit dans le pays.Selon le directeur général de l’Ema, Me Lionel Beaubrun Constant, cette réouverture traduit la volonté politique du gouvernement Préval/ Pierre-Louis de professionnaliser le corps judiciaire du pays. Mais aussi, a-t-il avancé, la volonté d’institutionnaliser dans les faits l’indépendance du pouvoir judiciaire et de redorer le blason d’un système trop souvent décrié.
« La réouverture officielle de l’École de la magistrature est un événement majeur dans la vie du système judiciaire haïtien, particulièrement de chaque magistrat », a-t-il déclaré, avant d’informer de toute une série de programmes de formation qui sera bientôt initiée à l’École. M. Beaubrun , qui a fait remarquer que sa tâche ne sera pas facile, a réclamé des autorités concernées l’encadrement et le support nécessaires pour le plein fonctionnement de l’École de la magistrature,. Dans son allocution de circonstance, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean Joseph Exumé, qui a eu le privilège d’inaugurer cette école en 1995 en tant que ministre de la Justice d’alors, a exhorté le directeur général de l’Ema à adopter toutes les mesures nécessaires afin que l’école puisse s’acquitter effectivement de sa mission.
Pour sa part, la Première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis, qui a réitéré l’engagement de son gouvernement dans la réforme judiciaire, a axé ses propos sur la nécessité pour les autorités judiciaires de permettre une meilleure distribution de la justice dans la société. « Comme je l’ai dit dans ma Déclaration de politique générale, la sécurité est le résultat.
Ce résultat ne peut être obtenu que quand toutes les institutions concernées jouent bien leur rôle », a rappelé Mme Pierre-Louis, avant d’insister sur l’obligation pour l’État de changer l’image négative projetée depuis déjà trop longtemps par la justice haïtienne.
Créée en 1995, d’après les exigences de la Constitution de 1987, l’École de la magistrature (Ema) a pour mission d’assurer la formation initiale et continue des magistrats, des auxiliaires de la justice et de l’ensemble des professionnels qui concourent au fonctionnement public de la justice.
Par Alix Laroche, Le Matin vendredi 13 mars 2009
Six ans après sa fermeture pour cause de turbulences politiques, l’École de la magistrature (Ema), située sur la route de Frères, a rouvert ses portes, ce jeudi 12 mars, en présence d’autorités locales et étrangères.
C’est avec fierté que les autorités haïtiennes ont, lors de la cérémonie officielle présidée par le chef du gouvernement, Michèle Duvivier PierreLouis, entonné le premier couplet de la Dessalinienne, en présence d’un nombre important de représentants de la communauté internationale, notamment du chef civil de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Annabi.
Outre la Première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis et le ministre de la Justice, Me Jean-Joseph Exumé, des membres du corps diplomatique, le vice-président de la Cour de cassation, Me Georges Moïse, des représentants de la communauté internationale, de la société civile, des invités d’honneur et des parlementaires ont été remarqués, sur la cour de l’Ema.
Assis à la première rangée, côté gauche de l’assistance selon le protocole de circonstance, l’exprésident de la République, Me Boniface Alexandre, a également assisté à la cérémonie.La réouverture de l’École de la magistrature a été rendue possible grâce à l’appui financier et technique de la communauté internationale, particulièrement de l’Union européenne (UE), l’Agence américaine pour le développement international (USAID), l’Agence canadienne de développement international (Acdi), la Minustah, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
L’État haïtien, via le ministère de la Justice et de la Sécurité publique, y a apporté également sa quote-part. L’asphaltage de la cour de l’établissement, a-t-on informé, a été entièrement réalisé par des ingénieurs chiliens et brésiliens de la mission onusienne en Haïti. Selon les intervenants qui ont tour à tour pris la parole, la réouverture de l’École de la magistrature (Ema) doit permettre à l’institution de poursuivre sa mission fondamentale de former davantage de cadres pour l’efficacité du système judiciaire national.
Aussi, les discours officiels ont-ils particulièrement porté sur l’importance du rôle de l’École de la magistrature dans la réforme de la justice et dans le renforcement de l’État de droit dans le pays.Selon le directeur général de l’Ema, Me Lionel Beaubrun Constant, cette réouverture traduit la volonté politique du gouvernement Préval/ Pierre-Louis de professionnaliser le corps judiciaire du pays. Mais aussi, a-t-il avancé, la volonté d’institutionnaliser dans les faits l’indépendance du pouvoir judiciaire et de redorer le blason d’un système trop souvent décrié.
« La réouverture officielle de l’École de la magistrature est un événement majeur dans la vie du système judiciaire haïtien, particulièrement de chaque magistrat », a-t-il déclaré, avant d’informer de toute une série de programmes de formation qui sera bientôt initiée à l’École. M. Beaubrun , qui a fait remarquer que sa tâche ne sera pas facile, a réclamé des autorités concernées l’encadrement et le support nécessaires pour le plein fonctionnement de l’École de la magistrature,. Dans son allocution de circonstance, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean Joseph Exumé, qui a eu le privilège d’inaugurer cette école en 1995 en tant que ministre de la Justice d’alors, a exhorté le directeur général de l’Ema à adopter toutes les mesures nécessaires afin que l’école puisse s’acquitter effectivement de sa mission.
Pour sa part, la Première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis, qui a réitéré l’engagement de son gouvernement dans la réforme judiciaire, a axé ses propos sur la nécessité pour les autorités judiciaires de permettre une meilleure distribution de la justice dans la société. « Comme je l’ai dit dans ma Déclaration de politique générale, la sécurité est le résultat.
Ce résultat ne peut être obtenu que quand toutes les institutions concernées jouent bien leur rôle », a rappelé Mme Pierre-Louis, avant d’insister sur l’obligation pour l’État de changer l’image négative projetée depuis déjà trop longtemps par la justice haïtienne.
Créée en 1995, d’après les exigences de la Constitution de 1987, l’École de la magistrature (Ema) a pour mission d’assurer la formation initiale et continue des magistrats, des auxiliaires de la justice et de l’ensemble des professionnels qui concourent au fonctionnement public de la justice.
Par Alix Laroche, Le Matin vendredi 13 mars 2009
HAITI / EDUCATION
L’Enga ou le symbole d’un État galvaudant ses ressources
Alors que le niveau des lacs monte un peu partout, que les pluies de mars prennent tout le monde au dépourvu et mettent aux abois des familles dans différentes zones du pays, l’École nationale de géologie appliquée (Enga) est plongée dans l’oubli et livrée à elle-même.
Fondée en 1978 par décret présidentiel, cette école est la seule du pays qui forme des professionnels en géomécanique, en océanographie, minéralogie et en géologie. Des ressources humaines, des compétences techniques vitales pour le pays, vu l’énormité des problèmes environnentaux qui se posent à Haïti actuellement, selon Emmanuel Molière, directeur de l’École nationale de Géologie appliquée (Enga).
«Ces disciplines regroupées sous le terme générique de Sciences de la terre ont des réponses aux problèmes de l’environnement local et même des pistes d’exploration par rapport aux projets que se donne le gouvernement. La question de l’aménagement du territoire est un exemple. Nous avons également une discipline comme l’Écologie marine qui est importante pour Haïti comme pays insulaire », explique Emmanuel Molière.
«Quand l’école a été créée en 1978, elle avait pour mission essentielle de former des techniciens pour l’exploration et l’exploitation des mines, notamment celles du département du Nord, poursuit Emmanuel Molière. Mais à partir des années 1990, l’école a élargi son champ de compétences. Nous offrons quatre filières. Sur les problèmes environnementaux, nous nous attelons à donner des explications scientifiques, mais aussi à proposer des pistes de solutions. Par exemple, dans un document soumis au ministre de l’Environnement, nous avons analysé la montée des lacs, un phénomène inquiétant ».
Malgré son importance pour le pays, l’École nationale de géologie (Enga) est abandonnée à elle-même. Les murs de l’établissement construit sur un sol argileux et mouvant sont fissurés et même des pans de la toiture se sont écroulés. Ce qui fait craindre un imminent effondrement.Les responsables de Enga avaient entrepris, dans les années 90, de construire un établissement qui tienne compte de la spécificité du sol.
Mais le projet s’est arrêté à michemin. Aujourd’hui, des flaques d’eau et des herbes folles ont commencé à coloniser cette construction inachevée qui devait accueillir une salle de conférence, un laboratoire, des salles de classe et des bureaux administratifs.Le laboratoire a tout l’air d’un musée saccagé par une armée ennemie. La plupart des solutions chimiques sont avariées, les matériels prévus pour les travaux de granulométrie, le four…sont aujourd’hui hors d’usage.
«Moi, j’arrive toujours ici le cœur battant car, un jour ou l’autre, l’établissement tombera. Le laboratoire ne fonctionne pas. Ce sont les travaux pratiques dans leur ensemble qu’il est difficile de réaliser ici. Notre bus est en panne. Quand on nous donne 50 000 gourdes pour louer un bus à 30 000 gourdes, le peu qui reste ne peut pas nourrir les étudiants et étudiantes. L’année dernière, nous avons organisé quatre sorties. Mais, c’est largement insuffisant. Quand nous avions les moyens, nous organisions une sortie chaque samedi, ce qui fait environ 52 séances de travaux pratiques sans oublier les camps de terrain où nous passions, sept, huit jours à explorer un espace physique déterminé. Mais nous n’avons plus les moyens de poursuivre sur le terrain la formation de nos étudiants », se désole le directeur de l’établissement.
Aucune enveloppe n’est prévue pour l’Enga dans le Budget national. Relevant du ministère de l’Éducation nationale, l’école bénéficie d’une maigre subvention de l’Institut national de la formation professionnelle (INFP), laquelle ne couvre que le salaire des professeurs et du personnel administratif.
« Nous ne pouvons pas avoir de projets de recherche. Actuellement, nous offrons un diplôme de géologue technicien supérieur. Nous ne pouvons pas offrir ce qu’on appelle un LMD, c’est-à-dire la licence, la maîtrise et le doctorat. Cependant, nous avons un staff professoral compétent dont le niveau de diplôme minimal est la maîtrise », soutient Emmanuel Molière.
« En 1999, nous avons soumis un document de réorganisation de l’école aux autorités. Il est sans cesse remanié et réadapté en fonction du contexte social ; le dernier date de février 2008 et a été adressé aux autorités compétentes. Dans ce document, il est question de transformer l’Enga en une institution autonome, disposant donc de son budget validé par le Parlement. Et aussi nous voulons changer le cycle d’études pour qu’il atteigne la maîtrise, voire le doctorat.
Car, souvent nous recevons des offres de bourses d’études émanant de différents pays. Mais nos étudiants ne peuvent pas postuler, non pas parce qu’ils n’ont pas le niveau, mais tout simplement parce que le niveau de diplôme décerné ne les habilite pas à le faire. Ce sont des jeunes pleins de talents que nous sacrifions et aussi des solutions aux problèmes que nous tuons dans l’œuf », soutient Emmanuel Molière.
Par Natacha Clergé, Le Matin vendredi 20 mars 2009
Alors que le niveau des lacs monte un peu partout, que les pluies de mars prennent tout le monde au dépourvu et mettent aux abois des familles dans différentes zones du pays, l’École nationale de géologie appliquée (Enga) est plongée dans l’oubli et livrée à elle-même.
Fondée en 1978 par décret présidentiel, cette école est la seule du pays qui forme des professionnels en géomécanique, en océanographie, minéralogie et en géologie. Des ressources humaines, des compétences techniques vitales pour le pays, vu l’énormité des problèmes environnentaux qui se posent à Haïti actuellement, selon Emmanuel Molière, directeur de l’École nationale de Géologie appliquée (Enga).
«Ces disciplines regroupées sous le terme générique de Sciences de la terre ont des réponses aux problèmes de l’environnement local et même des pistes d’exploration par rapport aux projets que se donne le gouvernement. La question de l’aménagement du territoire est un exemple. Nous avons également une discipline comme l’Écologie marine qui est importante pour Haïti comme pays insulaire », explique Emmanuel Molière.
«Quand l’école a été créée en 1978, elle avait pour mission essentielle de former des techniciens pour l’exploration et l’exploitation des mines, notamment celles du département du Nord, poursuit Emmanuel Molière. Mais à partir des années 1990, l’école a élargi son champ de compétences. Nous offrons quatre filières. Sur les problèmes environnementaux, nous nous attelons à donner des explications scientifiques, mais aussi à proposer des pistes de solutions. Par exemple, dans un document soumis au ministre de l’Environnement, nous avons analysé la montée des lacs, un phénomène inquiétant ».
Malgré son importance pour le pays, l’École nationale de géologie (Enga) est abandonnée à elle-même. Les murs de l’établissement construit sur un sol argileux et mouvant sont fissurés et même des pans de la toiture se sont écroulés. Ce qui fait craindre un imminent effondrement.Les responsables de Enga avaient entrepris, dans les années 90, de construire un établissement qui tienne compte de la spécificité du sol.
Mais le projet s’est arrêté à michemin. Aujourd’hui, des flaques d’eau et des herbes folles ont commencé à coloniser cette construction inachevée qui devait accueillir une salle de conférence, un laboratoire, des salles de classe et des bureaux administratifs.Le laboratoire a tout l’air d’un musée saccagé par une armée ennemie. La plupart des solutions chimiques sont avariées, les matériels prévus pour les travaux de granulométrie, le four…sont aujourd’hui hors d’usage.
«Moi, j’arrive toujours ici le cœur battant car, un jour ou l’autre, l’établissement tombera. Le laboratoire ne fonctionne pas. Ce sont les travaux pratiques dans leur ensemble qu’il est difficile de réaliser ici. Notre bus est en panne. Quand on nous donne 50 000 gourdes pour louer un bus à 30 000 gourdes, le peu qui reste ne peut pas nourrir les étudiants et étudiantes. L’année dernière, nous avons organisé quatre sorties. Mais, c’est largement insuffisant. Quand nous avions les moyens, nous organisions une sortie chaque samedi, ce qui fait environ 52 séances de travaux pratiques sans oublier les camps de terrain où nous passions, sept, huit jours à explorer un espace physique déterminé. Mais nous n’avons plus les moyens de poursuivre sur le terrain la formation de nos étudiants », se désole le directeur de l’établissement.
Aucune enveloppe n’est prévue pour l’Enga dans le Budget national. Relevant du ministère de l’Éducation nationale, l’école bénéficie d’une maigre subvention de l’Institut national de la formation professionnelle (INFP), laquelle ne couvre que le salaire des professeurs et du personnel administratif.
« Nous ne pouvons pas avoir de projets de recherche. Actuellement, nous offrons un diplôme de géologue technicien supérieur. Nous ne pouvons pas offrir ce qu’on appelle un LMD, c’est-à-dire la licence, la maîtrise et le doctorat. Cependant, nous avons un staff professoral compétent dont le niveau de diplôme minimal est la maîtrise », soutient Emmanuel Molière.
« En 1999, nous avons soumis un document de réorganisation de l’école aux autorités. Il est sans cesse remanié et réadapté en fonction du contexte social ; le dernier date de février 2008 et a été adressé aux autorités compétentes. Dans ce document, il est question de transformer l’Enga en une institution autonome, disposant donc de son budget validé par le Parlement. Et aussi nous voulons changer le cycle d’études pour qu’il atteigne la maîtrise, voire le doctorat.
Car, souvent nous recevons des offres de bourses d’études émanant de différents pays. Mais nos étudiants ne peuvent pas postuler, non pas parce qu’ils n’ont pas le niveau, mais tout simplement parce que le niveau de diplôme décerné ne les habilite pas à le faire. Ce sont des jeunes pleins de talents que nous sacrifions et aussi des solutions aux problèmes que nous tuons dans l’œuf », soutient Emmanuel Molière.
Par Natacha Clergé, Le Matin vendredi 20 mars 2009
HAITI / TOURISME
le ministère du Tourisme présente son 2ème bulletin de statistiques du tourisme
Selon Guito Edouard – consultant en statistique au ministère du Tourisme – les recettes et les arrivées de touristes en Haïti sont en augmentation. D'où, la nécessité pour le gouvernement d'investir encore plus dans ce secteur.
Il fait cette déclaration lors de la présentation, ce 13 mars, du deuxième bulletin de statistiques touristiques du ministère du Tourisme. Contrairement à la première publication, l'enquête réalisée dans le cadre de cette deuxième publication, d'octobre 2008 à janvier 2009, a été plus large et a tenu compte de plusieurs facteurs déterminants pour une meilleure appréciation des données relatives au tourisme.
Déjà le document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSNCRP) a fait du tourisme l'un des axes prioritaires du gouvernement. La preuve est établie que le tourisme est l'un des principaux générateurs de revenus dans la région de la Caraïbe. En 2008, la région a accueilli 19.5 millions de touristes pour des recettes s'élevant à plus de 22 milliards de dollars américains.
En Haïti, la clientèle touristique se divise en deux grandes catégories, 1) les touristes de séjour qui passent plus de 24 heures dans le pays et, 2) les excursionnistes ou croisiéristes qui passent moins de 24 heures dans le pays. De 2002 à 2007, les touristes de séjour sont passé de 108 mille à plus de 386 mille et les croisiéristes de 342 mille à plus de 482 mille.
Les recettes, non exhaustives, générées dans le pays pour les deux catégories ont avoisiné les 14.5 millions dollars américains en 2007. Des chiffres en nette augmentation par rapport à l'année 2006, ces recettes avaient atteint 3.5 millions dollars américains. Pour le premier semestre de 2008, le gouvernement a gagné plus de 4 million dollars américains, tandis que les recettes pour cette catégorie ont atteint 11.5 millions dollars américains en 2007.
L'État haïtien perçoit 30 dollrs américains sur chaque touriste de séjour contre seulement 6 dollars américains sur les croisiéristes. Ces données ne tiennent pas compte des rentrées dans les postes de frontière Ouanaminthe/Dajabòn et Jimani/Malpasse. Le ministère du Tourisme ne contrôle pas ces deux postes, selon Guito Edouard.
Les investissements dans ce secteur sont de l'ordre de plus de 319 millions dollars américains de la part du secteur privé, tandis que l'État haïtien, supporté par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), concentre son investissement sur quatre zones cible indiquées dans le Plan directeur du tourisme. Conformément à ce plan, les zones retenues à savoir l'Ouest, le Nord, le Sud et le Sud-Est, bénéficient respectivement de 13 milliards de gourdes, de 12 milliards de gourdes, de 3 milliards de gourdes et de 4 milliards de gourdes en fonction d'un certain nombre de document de projets.
En guise de recommandations, le statisticien Guito Edouard a partagé certaines suggestions de touristes recueillies à partir d'une petite enquête menée sur le degré de satisfaction des touristes. Les suggestions sont faites en anglais, français et en espagnol et la plupart des touristes estiment que la propreté est indispensable pour le développement du tourisme dans le pays.
Selon Guito Edouard – consultant en statistique au ministère du Tourisme – les recettes et les arrivées de touristes en Haïti sont en augmentation. D'où, la nécessité pour le gouvernement d'investir encore plus dans ce secteur.
Il fait cette déclaration lors de la présentation, ce 13 mars, du deuxième bulletin de statistiques touristiques du ministère du Tourisme. Contrairement à la première publication, l'enquête réalisée dans le cadre de cette deuxième publication, d'octobre 2008 à janvier 2009, a été plus large et a tenu compte de plusieurs facteurs déterminants pour une meilleure appréciation des données relatives au tourisme.
Déjà le document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSNCRP) a fait du tourisme l'un des axes prioritaires du gouvernement. La preuve est établie que le tourisme est l'un des principaux générateurs de revenus dans la région de la Caraïbe. En 2008, la région a accueilli 19.5 millions de touristes pour des recettes s'élevant à plus de 22 milliards de dollars américains.
En Haïti, la clientèle touristique se divise en deux grandes catégories, 1) les touristes de séjour qui passent plus de 24 heures dans le pays et, 2) les excursionnistes ou croisiéristes qui passent moins de 24 heures dans le pays. De 2002 à 2007, les touristes de séjour sont passé de 108 mille à plus de 386 mille et les croisiéristes de 342 mille à plus de 482 mille.
Les recettes, non exhaustives, générées dans le pays pour les deux catégories ont avoisiné les 14.5 millions dollars américains en 2007. Des chiffres en nette augmentation par rapport à l'année 2006, ces recettes avaient atteint 3.5 millions dollars américains. Pour le premier semestre de 2008, le gouvernement a gagné plus de 4 million dollars américains, tandis que les recettes pour cette catégorie ont atteint 11.5 millions dollars américains en 2007.
L'État haïtien perçoit 30 dollrs américains sur chaque touriste de séjour contre seulement 6 dollars américains sur les croisiéristes. Ces données ne tiennent pas compte des rentrées dans les postes de frontière Ouanaminthe/Dajabòn et Jimani/Malpasse. Le ministère du Tourisme ne contrôle pas ces deux postes, selon Guito Edouard.
Les investissements dans ce secteur sont de l'ordre de plus de 319 millions dollars américains de la part du secteur privé, tandis que l'État haïtien, supporté par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), concentre son investissement sur quatre zones cible indiquées dans le Plan directeur du tourisme. Conformément à ce plan, les zones retenues à savoir l'Ouest, le Nord, le Sud et le Sud-Est, bénéficient respectivement de 13 milliards de gourdes, de 12 milliards de gourdes, de 3 milliards de gourdes et de 4 milliards de gourdes en fonction d'un certain nombre de document de projets.
En guise de recommandations, le statisticien Guito Edouard a partagé certaines suggestions de touristes recueillies à partir d'une petite enquête menée sur le degré de satisfaction des touristes. Les suggestions sont faites en anglais, français et en espagnol et la plupart des touristes estiment que la propreté est indispensable pour le développement du tourisme dans le pays.
ONA / MALVERSATIONS
Sandro Joseph écroué au pénitencier
Comme un ange déchu, Sandro Joseph, l'ex-patron de l'ONA, a été "expédié" au pénitencier national par le juge d'instruction Yves Altidor, pour « blanchiment d'argent provenant de détournement de fonds de l'ONA». Retour sur cette saga à rebondissements.
Sur les marches de l'annexe du cabinet d'instruction, rue Lamarre, jeudi 19 mars 2009, des agents de l'administration pénitentiaire nationale sont aux aguets. Une poignée de minutes après 3 heures, ils s'activent. Direction : une fourgonnette bleue garée juste en face. L'adrénaline monte.
Ces agents, avec un certain succès, contiennent des journalistes qui tentent désespérément d'arracher un commentaire, un mot, une réaction de l'ex-patron de l'ONA, Sandro Joseph. L'air hagard, comme si le ciel lui était tombé sur la tête, l'ex-journaliste, menottes au poignet, ne pipe mot. Des cris de femmes retentissent. Des hommes rouspestent. Quelques diatribes fusent contre l'ex-ministre des Affaires sociales Gérald Germain et l'ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Claudy Gassant.
L'émotion est à son comble. Alors que Sandro Joseph est littéralement poussé vers le fond du véhicule, une soeur du prévenu s'évanouit. La fourgonnette conduisant Sandro Joseph à la prison civile de Port-au-Prince, loin du confort de sa maison, démarre en trombe. Le visage fermé, l'un des avocats de Sandro Joseph, Me Annibal Coffy, annonce les couleurs.
« Je vais réagir, produire un argumentaire pour combattre le mandat de dépôt afin que d'ici quarante huit heures, mon client recouvre sa liberté, soutient le juriste. Sandro Joseph n'a jamais quitté Port-au-Prince. Et de fait, on l'a arrêté chez lui, voilà pourquoi je ne comprends pas pourquoi le juge l'a mis en dépôt parce qu'il n'avait pas répondu à la dernière invitation. Ses avocats sont connus», soutient-il reconnaissant toutefois les prérogatives du juge instructeur de placer quelqu'un en détention provisoire.
« Sandro Joseph a été arrêté parce qu'on a trouvé des indices concordants dans le dossier. C'est tout simplement ça », révèle, calme et impassible, le juge d'instruction Yves Altidor. Je ne peux pas révéler les indices pour le moment car il y a d'autres personnes qui devront être convoquées », poursuit-il, confiant que Sandro Joseph est épinglé pour « blanchiment d'argent provenant de détournement de fonds de l'ONA ».
Pas un mot de plus. Rien sur la première convocation du 30 octobre 2008 de M. Joseph, incriminé, par l'ULLC, pour violation de la loi du 21 février 2001 sur le blanchiment d'argent en rapport avec l'acquisition, pour sa concubine, Judith Drouillard Benoît, d'une Suziki Grand Vitara bleu Kashmir 2007, AA- 03568 au prix de 27 384,08 dollars us. Une première convocation au terme de laquelle Sandro Joseph avait confié que Yves Altidor est un juge correct. « On est en présence d'un juge qui respecte les garanties judiciaires », avait renchéri Aviol Fleurant, l'un de ses avocats.
Des supporteurs de Sandro Joseph avaient également indiqué que « si ce dernier s'était comporté comme un directeur de l'ONA ordinaire, il ne se serait jamais trouvé là. Il a affaire avec des bras puissants du patronat, ce secteur privé qui ne donne pas de crédit aux paysans, aux gens de conditions modestes. Sandro, clamaient-ils, avait effectivement exprimé le désir que l'ONA favorise l'inclusion sociale en cherchant à intégrer le maximum de travailleurs du secteur formel et informel dans le système de sécurité sociale ».
Entre-temps, Sandro Joseph et ses démêlées avec la justice propulsent l'ONA et ses failles, ses faiblesses administratives sous les feus de la rampe. Depuis fin 2008, M Jean Alix Boyer, le nouveau directeur général de l'ONA avait promis de se mettre en quatre pour que cette administration renoue avec des pratiques saines de gestion pour que 10% des recettes couvrent les frais de fonctionnement. Ce qui, à terme, devra permettre de sortir de l'engrenage des dépenses incontrôlées.
Selon M. Boyer, transfuge du ministère des Affaires Sociales, le Conseil d'administration des organes de sécurité sociale (CAOSS),une soupape de sécurité, est l'un des leviers de la nouvelle orientation dans la gestion de l'ONA. Cette entité a pour mission de définir les grandes orientations de l'ONA, de l' OFATMA. Le conseil est un instrument de bonne gestion, avait-il expliqué, professoralement.
« Si je n'étais pas sûr que cette structure allait être opérationnelle, je n'aurais pas accepté le poste », avait confié Jean Alix Boyer avec une pointe de détermination. Conscient que l'ONA, dans l'opinion, est perçu comme une vache à lait, alors que des « experts indépendants » estiment le déficit cumulé de cette institution à quelque 2, 5 milliards de gourdes depuis sa création en 1967.
Selon M Boyer, un arrêté présidentiel nommant les membres du CAOSS sera bientôt signé par le président de la République. MM. Daniel Altimé, Louis Pierre-Joseph, Gally Amazan, René Prévil Joseph, Jean Claude Lebrun, Gérard Etienne, Maurice Lafortune, entre autres, représentants du patronat, des syndicats, des assurés devront intégrer cette entité, avait-il ajouté. Où est le (CAOSS) ? Est-ce qu'on a déjà entamé l'audit de l'ère Sandro ? Entre-temps, seule certitude, c'est que l'ex-journaliste, bon vivant selon ses proches, passera sa première nuit au pénitencier pour « blanchiment d'argent provenant de détournement de fonds de l'ONA ».
Combien d'argent ? Qui sont ses complices ? Comment a-t-il pu détourner des fonds de l'ONA alors que, selon des sources dignes de foi, la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif, à travers ses représentants travaillant à l'ONA, effectuent des contrôles a priori sur les dépenses effectuées par chèque bancaire ? Qu'en est-t-il des modalités sur lesquelles d'importants prêts ont été octroyés à des parlementaires ? Question. Question ...
Par Roberson Alphonse (Le Nouvelliste 19 mars 2009)
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