samedi 28 février 2009

HAITI / CARNAVAL 2009/BILAN DÉFINITIF

Un mort et 809 blessés dans tout le pays

Selon un bilan définitif dressé par les autorités haïtiennes, le 27 février, les trois gras n'ont fait qu'un mort et 809 blessés, la plupart légers dans tout le pays. Toutefois, le nombre de mort et de blessé présenté par ces derniers laisse perplexe plus d'un.

ÀPort-au-Prince, les centres de secours d’urgence mis en place par les organisateurs de cette fête populaire ont traité 769 cas de blessés, dont 508 blessures légères, certaines par arme blanche, indiquent le docteur Claude Suréna, responsable des centres et Garry Desrosiers, porte-parole adjoint de la police.

661 ont été pris en charge au niveau des postes établis, 108 au niveau des structures hospitalières et 48 autres ont été transféré, précise le docteur Suréna. Garry Desrosiers, pour sa part, déclare dénombrer un seul mort dans la capitale haïtienne durant les trois jours gras.

Il s’agit de Sandra Pierre, une fillette de 15 ans qui a eu le crâne brisé à la rue des Casernes au centre de la capitale, sous les roues du char du groupe rap créole Barikad Crew. Plusieurs arrestations ont, par ailleurs, été effectuées dans les divers départements géographiques du pays durant les festivités.

Le porte-parole de la Pnh fait part également deux cas d’enlèvements enregistrés durant le carnaval. Mr Desrosiers n’a pas voulu fournir des détails sur les circonstances dans lesquelles ces personnes ont été kidnappées pour ne pas influencer, dit-il, l’enquête policière.

Haïti / POLICE NATIONALE

702 nouveaux policiers gradués

Sept cent deux nouveaux policiers, dont quatre vingt six filles sont sortis, ce 27 février 2009, de l’Académie de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour augmenter l’effectif de l’institution policière haïtienne.

La cérémonie de graduation des nouveaux agents qui constituent la 20e promotion de l'institution policière s’est déroulée à l’école de police haïtienne devant un parterre d’officiels du gouvernement haïtien et de diplomates étrangers.

Ces 702 nouveaux membres de la PNH sont appelés à œuvrer avec professionnalisme à l’instauration d’un climat sécuritaire dans tout le pays tout en servant et protégeant la population comme se veut leur devise.

Cette promotion porte l’effectif de la Police nationale à plus de 9600 policiers et policières depuis son existence il y a 14 ans. Selon le directeur de l’Académie, Jean Miguélite Maximé, pendant sept mois, ces agents ont reçu des enseignements en sciences policières et en droit. Pour lui « être policier c’est plus qu’une profession, c’est un sacerdoce ».

« Dans toutes nos actions, nous devons nous comporter comme de bons citoyens si nous voulons être de bons policiers », soutient Jean Miguélite Maximé, exhortant les nouveaux policiers à rejeter l’arbitraire comme moyen de résolution de conflits.

Rappelant à ces policiers leur mission de « protéger et servir » la population, le premier ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis et président du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) a insisté sur l’aspect civique des devoirs des policiers haïtiens tout explicitant à l’attention des membres de la Pnh le sens des mots « Protéger et servir ».

« Protéger c’est-à-dire défendre contre les injustices, connaître la loi pour l’appliquer, protéger les vies, les biens, l’environnement, les femmes, les enfants, avoir de la compassion pour ceux qui souffrent, protéger les corps contre les coups de bâton, contre la torture inutile, protéger veut aussi dire respecter », a expliqué Mme Pierre-Louis.

Servir, poursuit le premier ministre, c’est « être au service des plus vulnérables, être disponible de cœur et d’esprit, être à l’écoute, anticiper les problèmes et réagir vite pour les solutionne ».
Michèle Pierre-Louis réaffirme le soutien du pouvoir exécutif à l’endroit de la police nationale tout en saluant les efforts jusqu’ici consentis par l’institution policière en vue d’améliorer la situation sécuritaire du pays.

« La situation sécuritaire du pays s’est beaucoup améliorée. Mais il reste encore beaucoup à faire pour combattre le crime, le viol, le trafic de drogue, le banditisme … », a reconnu le chef du gouvernement. Michèle Duvivier Pierre-Louis assure que le gouvernement est conscient que « la lutte contre l’insécurité passe également par l’amélioration des conditions de vie de la population ».