La Fusion propose d’écourter le mandat présidentiel et d’allonger le mandat sénatorial
Au moment où le chef de l’État convoque la société à engager de sérieuses discussions sur un possible amendement de la Constitution, la Fusion des Socio-démocrates soumet à la nation un rapport dit « préliminaire » sur les éventuelles modifications à apporter à la Charte de 1987.
Une commission, chargée de réfléchir et de produire le rapport, rendu public jeudi, rejette d’emblée toute velléité visant à doter le pays d’une nouvelle Constitution. « Il ne peut s’agir que d’amendement », soutient, au cours d’une conférence de presse, Serge Gilles, président de ladite commission.
L’idée de s’engager dans ce processus vient d’un désaccord entre le chef de l’État et la Fusion sur les causes des malheurs d’Haïti. Au cours de la commémoration du 201e anniversaire de la mort de l’empereur Jean-Jacques Dessalines, le 17 octobre 2007, le président René Préval avait défendu la thèse que « la Constitution de 1987 est la principale source d’instabilité du pays ».
Serge Gilles, ancien candidat à la présidentielle de 2006, plaide en faveur d’un large consensus dans la société avant de mettre pareil projet à exécution. À ses yeux, la loi mère comporte 10 points « intangibles » qui ne doivent faire l’objet d’aucune modification.
Ces « intangibles » portent entre autres sur le droit, les libertés et le principe de séparation des pouvoirs, le rôle et le poids des parlementaires, le bicaméralisme, le principe de la décentralisation, l’abolition de la peine de mort, l’exécutif bicéphale avec un président et un Premier ministre, la limitation de l’accession au poste de président de la République à deux mandats non consécutifs, la procédure d’amendement de la Constitution.
Par ailleurs, la commission, qui compte en son sein, en plus de Serge Gilles, président, Alix Richard, secrétaire, Michard Gaillard, membre et des parlementaires issus de la formation politique, prône dans son rapport, la simplification du mode de désignation du Premier ministre et du gouvernement de ce dernier.
Serge Gilles explique qu’il serait plus simple de choisir le Premier ministre au sein du parti qui obtient le plus grand nombre de sièges au niveau de l’Assemblée nationale. L’ancien sénateur croit aussi qu’on ferait mieux de simplifier la procédure de ratification d’un Premier ministre en la limitant à un seul passage devant l’Assemblée nationale. Et il en serait de même pour le vote de censure.
Le document, publié dans l’objectif d’initier un débat dans la société, recommande de réduire la fréquence des élections par la réduction du mandat présidentiel à quatre ans, au lieu de cinq, et l’allongement de celui des sénateurs à huit ans. Le rapport souhaite un appui financier de l’État aux partis politiques, tant pour leur fonctionnement que pour l’organisation des campagnes électorales. « Les formations politiques étant indispensables pour assurer l’intermédiation politique entre les citoyens et les pouvoirs dans une démocratie représentative », y lit-on.
Victime de la question de nationalité étrangère avec l’affaire Boulos, la Fusion se prononce ouvertement en faveur de la double nationalité dans l’exercice des fonctions politiques. « Il faut cependant réfléchir à certaines limitations pour l’accession des détenteurs de nationalités multiples à des fonctions essentielles ayant un lien direct avec la souveraineté nationale », peut-on lire dans le rapport initial.
Dan ses propositions, le document relève une trentaine d’articles qui méritent d’être amendés en revisitant la Constitution. La Fusion juge que les partis politiques jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la démocratie. Il n’est donc pas normal que le support financier de l’État ne leur soit donné qu’à l’occasion des consultations nationales. Pour ces raisons, la Fusion demande de réviser l’article 281, qui en fait référence à la Charte de 1987, et souhaite que le financement soit annuel avec une enveloppe supplémentaire à l’occasion des élections.
Selon Victor Benoît, président de la Fusion, sa formation politique lance le débat sur une question qui doit faire l’objet d’une large consultation dans la société.
vendredi 16 janvier 2009
PORT-DE-PAIX/PNH/CORRUPTION
« Les enquêtes se poursuivent », précise la DCPJ
Par Sylvestre Fils Dorcilus
Intervenant jeudi à la conférence de presse hebdomadaire de la Police nationale d’Haïti (PNH), le responsable de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ), le commissaire Frantz Thermilus, s’est montré « très » prudent dans l’épineux dossier accusant des membres de l’institution policière dans la corruption à Port-de-Paix, avec notamment une nouvelle évolution, cette semaine, par le décès, dimanche, dans des circonstances peu claires, de l’inspecteur divisionnaire Philippe Jean Raymond, assistant-directeur départemental de la PNH dans le Nord’Ouest. Philippe Jean Raymond devait être entendu par l’Inspection générale dans le cadre des enquêtes en cours.
Le commissaire Thermilus a fait remarquer que « toutes les autorités judiciaires ou policières doivent faire montre de prudence durant le déroulement de l’enquête et ne doivent en aucune façon donner des informations faussées qui, par la suite, exigeraient d’eux des excuses ». C’est pourquoi, a-t-il dit, il préfère « attendre l’achèvement des enquêtes avant de communiquer les résultats fiables au public ». « Les enquêtes sur cette affaire sont délicates », a avancé Frantz Thermilus.
Retraçant l’histoire du décès du commissaire Philippe Jean Raymond, le directeur de la Police judiciaire a avoué qu’« effectivement, sous les ordres de la DCPJ une patrouille composée de cinq policiers (BLTS et BRI) a été dépêchée à Port-de-Paix à l’improviste dimanche matin pour aller recueillir auprès du commissaire de police certaines précisions du point de vue administratif et judiciaire sur le dossier à titre de responsable présent lors de la perquisition pour l’avancement de l’enquête en cours au niveau de la DCPJ ».
Cependant, il a précisé que « c’est à cause de l’état de santé du commissaire Philippe Jean Raymond qu’il a été transporté à Port-au-Prince pour bénéficier des soins de santé nécessaires et non pour être auditionné par la DCPJ ». Frantz Thermilus a fait savoir que la mort subite du commissaire ne laisse pas indifférente l’institution policière. En ce sens, a-t-il annoncé, « une nouvelle commission a été diligentée autour du décès de Philippe Jean Raymond ». Il a promis de communiquer les résultats des enquêtes au moment opportun.
Selon Frantz Thermilus, dans le souci de parvenir à une conclusion juste sur les enquêtes lancées sur le dossier de pillage du domicile de l’oncle du présumé trafiquant de drogue Alain Désir, lors de la perquisition du 12 novembre dernier, plusieurs membres de l’appareil judiciaire à Port-de-Paix soupçonnés dans cette affaire, entres autres, des magistrats, des greffiers etc., sept au total, sont déjà interpellés, et tous les policiers ayant participé dans la perquisition sont pour la plupart placés en isolement et d’autres en mesure conservatoire.
Philippe Jean Raymond se serait suicidé
L’assistant-directeur départemental de la Police nationale dans le Nord’Ouest, Philippe Jean Raymond, aurait bu de l’acide sulfurique quelques heures avant son arrestation à Port-de-Paix (Nord-ouest), a révélé mercredi le juge de paix Paul Blanc. « Un gallon contenant cette substance, a indiqué Paul Blanc, a été retrouvé dans un jardin dans la localité de Belle-Place où était remarqué le commissaire de police dimanche, en début d’après-midi. »
« Des témoins rapportent avoir constaté le commissaire dimanche aux environs de 13 heures en possession de ce récipient », a précisé le magistrat qui s’était rendu sur les lieux en compagnie d’enquêteurs de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) pour les constats. Des informations autour desquelles le responsable de la DCPJ n’a pas voulu, au cours de la conférence de presse, faire aucune déclaration. Pour lui, il faut attendre les résultats des analyses médicales.
347 arrestations en 6 jours
Pour la période du 6 au 12 janvier en cours, le bilan des différentes opérations menées par les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) à travers quelques grandes villes du pays est estimé à 347 arrestations pour 306 affaires traitées. Selon le porte-parole de la Police nationale, Gary Desrosiers, les 347 arrestations ont été motivées par divers chefs d’accusations, dont viols, vols à main armée, associations malfaiteurs, kidnappings, assassinats, détentions illégale d’arme à feu.
Avec 103 arrestations et 117 affaires traitées, le département de l’Ouest accuse le plus fort taux d’opérations ; vient en dernière position le département des Nippes avec 4 arrestations et 2 affaires traitées. « La PNH, a indiqué Gary Desrosiers, a enregistré pendant cette période 12 cas d’accident, dont 3 morts seulement dans le département du Nord. » Également, a indiqué Gary Desrosiers, du 6 au 12 janvier écoulé, aux Gonaïves, huit personnes ont été appréhendées pour trafic illicite de stupéfiant.
Par Sylvestre Fils Dorcilus
Intervenant jeudi à la conférence de presse hebdomadaire de la Police nationale d’Haïti (PNH), le responsable de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ), le commissaire Frantz Thermilus, s’est montré « très » prudent dans l’épineux dossier accusant des membres de l’institution policière dans la corruption à Port-de-Paix, avec notamment une nouvelle évolution, cette semaine, par le décès, dimanche, dans des circonstances peu claires, de l’inspecteur divisionnaire Philippe Jean Raymond, assistant-directeur départemental de la PNH dans le Nord’Ouest. Philippe Jean Raymond devait être entendu par l’Inspection générale dans le cadre des enquêtes en cours.
Le commissaire Thermilus a fait remarquer que « toutes les autorités judiciaires ou policières doivent faire montre de prudence durant le déroulement de l’enquête et ne doivent en aucune façon donner des informations faussées qui, par la suite, exigeraient d’eux des excuses ». C’est pourquoi, a-t-il dit, il préfère « attendre l’achèvement des enquêtes avant de communiquer les résultats fiables au public ». « Les enquêtes sur cette affaire sont délicates », a avancé Frantz Thermilus.
Retraçant l’histoire du décès du commissaire Philippe Jean Raymond, le directeur de la Police judiciaire a avoué qu’« effectivement, sous les ordres de la DCPJ une patrouille composée de cinq policiers (BLTS et BRI) a été dépêchée à Port-de-Paix à l’improviste dimanche matin pour aller recueillir auprès du commissaire de police certaines précisions du point de vue administratif et judiciaire sur le dossier à titre de responsable présent lors de la perquisition pour l’avancement de l’enquête en cours au niveau de la DCPJ ».
Cependant, il a précisé que « c’est à cause de l’état de santé du commissaire Philippe Jean Raymond qu’il a été transporté à Port-au-Prince pour bénéficier des soins de santé nécessaires et non pour être auditionné par la DCPJ ». Frantz Thermilus a fait savoir que la mort subite du commissaire ne laisse pas indifférente l’institution policière. En ce sens, a-t-il annoncé, « une nouvelle commission a été diligentée autour du décès de Philippe Jean Raymond ». Il a promis de communiquer les résultats des enquêtes au moment opportun.
Selon Frantz Thermilus, dans le souci de parvenir à une conclusion juste sur les enquêtes lancées sur le dossier de pillage du domicile de l’oncle du présumé trafiquant de drogue Alain Désir, lors de la perquisition du 12 novembre dernier, plusieurs membres de l’appareil judiciaire à Port-de-Paix soupçonnés dans cette affaire, entres autres, des magistrats, des greffiers etc., sept au total, sont déjà interpellés, et tous les policiers ayant participé dans la perquisition sont pour la plupart placés en isolement et d’autres en mesure conservatoire.
Philippe Jean Raymond se serait suicidé
L’assistant-directeur départemental de la Police nationale dans le Nord’Ouest, Philippe Jean Raymond, aurait bu de l’acide sulfurique quelques heures avant son arrestation à Port-de-Paix (Nord-ouest), a révélé mercredi le juge de paix Paul Blanc. « Un gallon contenant cette substance, a indiqué Paul Blanc, a été retrouvé dans un jardin dans la localité de Belle-Place où était remarqué le commissaire de police dimanche, en début d’après-midi. »
« Des témoins rapportent avoir constaté le commissaire dimanche aux environs de 13 heures en possession de ce récipient », a précisé le magistrat qui s’était rendu sur les lieux en compagnie d’enquêteurs de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) pour les constats. Des informations autour desquelles le responsable de la DCPJ n’a pas voulu, au cours de la conférence de presse, faire aucune déclaration. Pour lui, il faut attendre les résultats des analyses médicales.
347 arrestations en 6 jours
Pour la période du 6 au 12 janvier en cours, le bilan des différentes opérations menées par les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) à travers quelques grandes villes du pays est estimé à 347 arrestations pour 306 affaires traitées. Selon le porte-parole de la Police nationale, Gary Desrosiers, les 347 arrestations ont été motivées par divers chefs d’accusations, dont viols, vols à main armée, associations malfaiteurs, kidnappings, assassinats, détentions illégale d’arme à feu.
Avec 103 arrestations et 117 affaires traitées, le département de l’Ouest accuse le plus fort taux d’opérations ; vient en dernière position le département des Nippes avec 4 arrestations et 2 affaires traitées. « La PNH, a indiqué Gary Desrosiers, a enregistré pendant cette période 12 cas d’accident, dont 3 morts seulement dans le département du Nord. » Également, a indiqué Gary Desrosiers, du 6 au 12 janvier écoulé, aux Gonaïves, huit personnes ont été appréhendées pour trafic illicite de stupéfiant.
COOPÉRATION/HAITI/CANADA
Michaëlle Jean : « Je suis là pour écouter, voir et rapporter dans un esprit constructif »
Comme annoncé dans la presse depuis la semaine écoulée, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, d’origine haïtienne, est arrivée au pays, ce jeudi 15 janvier, pour une visite officielle de quatre jours, soit du 15 au 18 janvier. Michaëlle Jean, accompagnée de son époux, Jean Daniel Lafond, a foulé le sol haïtien à 2 h 17 p.m.
Sur la piste de l’aéroport où le tapis rouge a été déroulé, c’est le président de la République, René Préval, qui a été l’accueillir avec une gerbe de fleurs. Cette visite constitue le deuxième voyage officiel de Michaëlle Jean dans son pays d’origine, depuis sa nomination comme gouverneure générale du Canada en août 2005.
Introduite par le président René Préval, la gouverneure générale du Canada a indiqué que le but principal de sa visite consiste à apporter un appui à la population haïtienne, victime d’une crise alimentaire aggravée par les catastrophes naturelles de l’été dernier.
Cette visite permettra également à la gouverneure d’évaluer les efforts du gouvernement canadien dans l’implantation de plusieurs projets d’assistance humanitaire dans les zones sinistrées des Cayes (Sud) et d’Ennery près des Gonaïves (Artibibonite). Elle évaluera aussi les stratégies élaborées dans l’optique de réduire la pauvreté et de renforcer la démocratisation des institutions nationales.
« Je dois d’abord vous dire, chers amis, que c’est un moment extrêmement émouvant pour moi de me voir au pays natal. Se an Ayiti m fèt. Mwen toujou kontan vini. Mwen konnen peyi a ap travèse anpil moman difisil. Gen anpil soufrans nan peyi a. Men si m la a, se paske m gen espwa ke nou ka kontinye travay ansanm pou devlòpman moun », a déclaré Michaëlle Jean, visiblement émue.
Michaëlle Jean a annoncé la mise en œuvre d’un programme intense sur la base d’un esprit de coopération et de réciprocité entre le Canada et Haïti. « Je crois, a-elle poursuivi, que l’heure des bilans est maintenant dépassée. Nous sommes au temps de l’action. Voilà pourquoi je suis ici. Portée par le cœur, mais aussi par une détermination à voir ensemble comment nous pourrons faire pour le mieux-être du peuple haïtien. Le cœur parle de solidarité et l’esprit parle de détermination et d’actions concrètes à mener ensemble. »
Selon la gouverneure générale, l’un des grands fléaux qui s’acharnent sur Haïti depuis longtemps prend la forme d’une crise alimentaire que les ouragans et tempêtes tropicales de l’année dernière sont venus exacerber de façon dramatique. « Au nom du peuple canadien, je tenais à venir constater sur les lieux même l’état de l’aide, en signe de solidarité avec le peuple haïtien et l’assurer du soutien indéfectible du Canada », a déclaré Michaëlle Jean.
Michaëlle Jean a mis l’accent sur l’engagement canadien en Haïti dans le cadre d’une approche pangouvernementale qui implique l’Agence canadienne de développement international (Acdi) et d’autres instances gouvernementales comme le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, la Défense nationale et la Gendarmerie royale du Canada. « Je suis là pour écouter, pour voir et rapporter dans un esprit constructif », a-t-elle conclu.
Une longue amitié
Tout en remerciant le gouvernement canadien pour le support apporté à Haïti, notamment dans les moments difficiles, le président René Préval a tenu à rappeler qu’Haïti, après l’Afghanistan, est le deuxième pays à bénéficier de l’aide fournie à l’extérieur par le Canada.
Après la cérémonie, c’est le chef de l’État, René Préval, qui a pris lui-même le volant de sa voiture pour se diriger, en cortège, en direction du Palais national.Itinéraire de Mme JeanDurant son séjour, la gouverneure générale du Canada visitera un projet rizicole aux Cayes, principalement dans la commune de Torbeck, conçu en appui à la population locale gravement touchée par la crise alimentaire. La gouverneure aura aussi à rencontrer les bénéficiaires d’un projet d’appui aux populations sinistrées à Ennery dans le Haut Artibonite. L’une des phases de ce projet consiste en la distribution de semences d’haricot et de banane.
Comme annoncé dans la presse depuis la semaine écoulée, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, d’origine haïtienne, est arrivée au pays, ce jeudi 15 janvier, pour une visite officielle de quatre jours, soit du 15 au 18 janvier. Michaëlle Jean, accompagnée de son époux, Jean Daniel Lafond, a foulé le sol haïtien à 2 h 17 p.m.
Sur la piste de l’aéroport où le tapis rouge a été déroulé, c’est le président de la République, René Préval, qui a été l’accueillir avec une gerbe de fleurs. Cette visite constitue le deuxième voyage officiel de Michaëlle Jean dans son pays d’origine, depuis sa nomination comme gouverneure générale du Canada en août 2005.
Introduite par le président René Préval, la gouverneure générale du Canada a indiqué que le but principal de sa visite consiste à apporter un appui à la population haïtienne, victime d’une crise alimentaire aggravée par les catastrophes naturelles de l’été dernier.
Cette visite permettra également à la gouverneure d’évaluer les efforts du gouvernement canadien dans l’implantation de plusieurs projets d’assistance humanitaire dans les zones sinistrées des Cayes (Sud) et d’Ennery près des Gonaïves (Artibibonite). Elle évaluera aussi les stratégies élaborées dans l’optique de réduire la pauvreté et de renforcer la démocratisation des institutions nationales.
« Je dois d’abord vous dire, chers amis, que c’est un moment extrêmement émouvant pour moi de me voir au pays natal. Se an Ayiti m fèt. Mwen toujou kontan vini. Mwen konnen peyi a ap travèse anpil moman difisil. Gen anpil soufrans nan peyi a. Men si m la a, se paske m gen espwa ke nou ka kontinye travay ansanm pou devlòpman moun », a déclaré Michaëlle Jean, visiblement émue.
Michaëlle Jean a annoncé la mise en œuvre d’un programme intense sur la base d’un esprit de coopération et de réciprocité entre le Canada et Haïti. « Je crois, a-elle poursuivi, que l’heure des bilans est maintenant dépassée. Nous sommes au temps de l’action. Voilà pourquoi je suis ici. Portée par le cœur, mais aussi par une détermination à voir ensemble comment nous pourrons faire pour le mieux-être du peuple haïtien. Le cœur parle de solidarité et l’esprit parle de détermination et d’actions concrètes à mener ensemble. »
Selon la gouverneure générale, l’un des grands fléaux qui s’acharnent sur Haïti depuis longtemps prend la forme d’une crise alimentaire que les ouragans et tempêtes tropicales de l’année dernière sont venus exacerber de façon dramatique. « Au nom du peuple canadien, je tenais à venir constater sur les lieux même l’état de l’aide, en signe de solidarité avec le peuple haïtien et l’assurer du soutien indéfectible du Canada », a déclaré Michaëlle Jean.
Michaëlle Jean a mis l’accent sur l’engagement canadien en Haïti dans le cadre d’une approche pangouvernementale qui implique l’Agence canadienne de développement international (Acdi) et d’autres instances gouvernementales comme le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, la Défense nationale et la Gendarmerie royale du Canada. « Je suis là pour écouter, pour voir et rapporter dans un esprit constructif », a-t-elle conclu.
Une longue amitié
Tout en remerciant le gouvernement canadien pour le support apporté à Haïti, notamment dans les moments difficiles, le président René Préval a tenu à rappeler qu’Haïti, après l’Afghanistan, est le deuxième pays à bénéficier de l’aide fournie à l’extérieur par le Canada.
Après la cérémonie, c’est le chef de l’État, René Préval, qui a pris lui-même le volant de sa voiture pour se diriger, en cortège, en direction du Palais national.Itinéraire de Mme JeanDurant son séjour, la gouverneure générale du Canada visitera un projet rizicole aux Cayes, principalement dans la commune de Torbeck, conçu en appui à la population locale gravement touchée par la crise alimentaire. La gouverneure aura aussi à rencontrer les bénéficiaires d’un projet d’appui aux populations sinistrées à Ennery dans le Haut Artibonite. L’une des phases de ce projet consiste en la distribution de semences d’haricot et de banane.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS / BUREAU / ÉLECTIONS
La CPP rafle toute la mise !
La Concertation des parlementaires progressistes (CPP) ont raflé, hier mercredi, sans surprise, tous les postes du Bureau de la Chambre basse. Les nouveaux dirigeants de cette Chambre sont Lévaillant Louis-Jeune (Desdunes, Fusion), président, Jean-Camille Desmarattes (Grand-Gosier/ Thiotte, RDNP), vice-président, Dénius Francenet (Lazile, Union), premier secrétaire, Charles Pierre Miolin (Fort-Liberté, Lespwa), deuxième secrétaire.
Cholzer Chancy (Ennery, LAAA), conserve son poste de questeur.Quatre-vingt-quatorze députés ont participé à ces élections où tous les candidats, à part celui à la présidence, ont été élus par acclamation.
Lévaillant Louis-Jeune avait comme concurrent Pierre Éric Jean Jacques (Delmas, Lespwa), candidat à sa propre succession. Ceux de la Concertation des parlementaires progressistes exceptés, aucun député n’a postulé pour la vice-présidence, le secrétariat et la questure. Ce qui est considéré comme un signe de désapprobation, par les autres groupes minoritaires, de l’initiative de la CPP de diriger à elle seule tout le Bureau.
Avec une majorité absolue, plus de cinquante députés sur quatre-vingt-dix-neuf, la CPP s’impose comme une véritable force décisionnelle à la Chambre basse.Le nouveau président a bien compris le message des groupes minoritaires formés de la Fusion, de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) et de l’Union des parlementaires pour le développement national (UPDN). Aussi, Lévaillant Louis-Jeune, dans ses premières déclarations à l’Assemblée, a-t-il cherché le compromis. Il a suggéré le report, au mois de février, du vote pour la formation des commissions permanentes. Pour ce, il a avancé deux arguments.
Le premier : la loi des finances à l’étude à la Chambre des députés. Le deuxième : le vote des nouveaux règlements intérieurs qui prévoient, d’une part, la diminution du nombre de commissions et, d’autre part, la duplication de la vice-présidence et de la questure. Des postes que le nouveau président souhaite voir occuper par les autres groupes.
L’interpellation du ministre des Finances reportée à une date ultérieure
La veille, le mardi 13 janvier, l’Assemblée des sénateurs avait décidé de reconduire pour une nouvelle année le Bureau en poste au Sénat, les deux candidats à la présidence étant incapables de réunir, l’un l’autre, la majorité des voix.
L’ex-président du grand corps, Joseph Lambert (Lespwa, Sud’Est) et le sénateur Rudy Hériveaux (Fanmi lavalas, Ouest) n’ont pu, chacun, rallier, à leur cause, que huit sénateurs.Le Bureau du Sénat est constitué des sénateurs Kelly C. Bastien (Nord, Lespwa), président, Andrice Riché (Grand’Anse, OPL), vice-président, Eddy Bastien (Nord-Ouest, Alyans), premier secrétaire, Judnel Jean (Nord’Est, Fusion), deuxième secrétaire, et Fritz Carlos Lebon (Sud, Union), questeur.
Par ailleurs, la séance d’interpellation du ministre de l’Économie et des Finances au Sénat n’a pas eu lieu. Daniel Dorsainvil et des membres de son équipe y étaient pourtant présents. Des vices de forme relevés dans la lettre d’interpellation seraient à la base du report de cette séance pour une date ultérieure. Les sénateurs interpellateurs avaient omis de faire parvenir au grand argentier leur argumentaire.
Jacques Desrosiers (Source : Le Matin : 15 janvier 2009)
La Concertation des parlementaires progressistes (CPP) ont raflé, hier mercredi, sans surprise, tous les postes du Bureau de la Chambre basse. Les nouveaux dirigeants de cette Chambre sont Lévaillant Louis-Jeune (Desdunes, Fusion), président, Jean-Camille Desmarattes (Grand-Gosier/ Thiotte, RDNP), vice-président, Dénius Francenet (Lazile, Union), premier secrétaire, Charles Pierre Miolin (Fort-Liberté, Lespwa), deuxième secrétaire.
Cholzer Chancy (Ennery, LAAA), conserve son poste de questeur.Quatre-vingt-quatorze députés ont participé à ces élections où tous les candidats, à part celui à la présidence, ont été élus par acclamation.
Lévaillant Louis-Jeune avait comme concurrent Pierre Éric Jean Jacques (Delmas, Lespwa), candidat à sa propre succession. Ceux de la Concertation des parlementaires progressistes exceptés, aucun député n’a postulé pour la vice-présidence, le secrétariat et la questure. Ce qui est considéré comme un signe de désapprobation, par les autres groupes minoritaires, de l’initiative de la CPP de diriger à elle seule tout le Bureau.
Avec une majorité absolue, plus de cinquante députés sur quatre-vingt-dix-neuf, la CPP s’impose comme une véritable force décisionnelle à la Chambre basse.Le nouveau président a bien compris le message des groupes minoritaires formés de la Fusion, de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) et de l’Union des parlementaires pour le développement national (UPDN). Aussi, Lévaillant Louis-Jeune, dans ses premières déclarations à l’Assemblée, a-t-il cherché le compromis. Il a suggéré le report, au mois de février, du vote pour la formation des commissions permanentes. Pour ce, il a avancé deux arguments.
Le premier : la loi des finances à l’étude à la Chambre des députés. Le deuxième : le vote des nouveaux règlements intérieurs qui prévoient, d’une part, la diminution du nombre de commissions et, d’autre part, la duplication de la vice-présidence et de la questure. Des postes que le nouveau président souhaite voir occuper par les autres groupes.
L’interpellation du ministre des Finances reportée à une date ultérieure
La veille, le mardi 13 janvier, l’Assemblée des sénateurs avait décidé de reconduire pour une nouvelle année le Bureau en poste au Sénat, les deux candidats à la présidence étant incapables de réunir, l’un l’autre, la majorité des voix.
L’ex-président du grand corps, Joseph Lambert (Lespwa, Sud’Est) et le sénateur Rudy Hériveaux (Fanmi lavalas, Ouest) n’ont pu, chacun, rallier, à leur cause, que huit sénateurs.Le Bureau du Sénat est constitué des sénateurs Kelly C. Bastien (Nord, Lespwa), président, Andrice Riché (Grand’Anse, OPL), vice-président, Eddy Bastien (Nord-Ouest, Alyans), premier secrétaire, Judnel Jean (Nord’Est, Fusion), deuxième secrétaire, et Fritz Carlos Lebon (Sud, Union), questeur.
Par ailleurs, la séance d’interpellation du ministre de l’Économie et des Finances au Sénat n’a pas eu lieu. Daniel Dorsainvil et des membres de son équipe y étaient pourtant présents. Des vices de forme relevés dans la lettre d’interpellation seraient à la base du report de cette séance pour une date ultérieure. Les sénateurs interpellateurs avaient omis de faire parvenir au grand argentier leur argumentaire.
Jacques Desrosiers (Source : Le Matin : 15 janvier 2009)
ISRAEL/PALESTINE
Haiti: Pour Gaza
Jeudi 15 Janvier 2009
Le Moyen Orient brûle, les conflits ancestraux, les intérêts politiques et stratégiques opposés, les intolérances exacerbées, ont transformé ces derniers jours la région en un immense brasier autour duquel se joue sans doute le destin de toute la région. Les positionnements politiques par rapport à ce conflit sont aussi divers que versatiles mais on ne peut pas ne pas reconnaître l’inégalité des situations des deux adversaires et des moyens utilisés par chacun d’eux.
L’ampleur de la catastrophe humaine aujourd’hui doit interpeler tous ceux qui sont conscients que la mondialisation c’est aussi l’interdépendance des sociétés et que nous faisons partie de la même humanité. A Gaza, déjà le nombre de victimes dépasse les huit cent dont plus de deux cent enfants.
C’est au nom de cette conscience citoyenne que les soussignés se joignent à toutes les voix qui à travers le monde s’élèvent pour exprimer leur horreur des massacres perpétrés à Gaza et dire leur indignation face à l’agression démesurée perpétrée par Israël, au nom d’un droit à la défense que ce pays définit sans égard pour les principes humanitaires les plus élémentaires.
Que les armes se taisent de part et d’autre ! Mais surtout que soient respectés le droit à la vie, l’intégrité des populations civiles, l’immunité consacrée des organismes internationaux qui œuvrent au nom de toutes les nations membres de leur plein gré. Que toutes ces conquêtes continuent de fonder le vivre ensemble au sein d’une communauté internationale qui vient de commémorer les soixante ans de sa Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Port-au-Prince, le 12 janvier 2009
Signatures :
Guy Alexandre, Oliver Bertoni, Karine Bouchereau, Réginald Boulos, Pierre Buteau, Suzy Castor, Adeline Chancy, Marie Lucie Chancy, Jesi Chancy-Manigat, Rachelle Doucet, Roody Edmé, Michel Hector, Laenec Hurbon, Danice Joachim, Nicole Magloire, Sabine Manigat, Evelyne Margron, Richard Mathelier, Dominique Mathon, Claude Moïse, Guenaëlle Pierre, Matari Pierre, Tania Pierre-Charles, Guy-Serge Pompilus, Pierre Emile Rouzier, Carole Sassine, Luc Smarth, Rosny Smarth, Antoine Lionel, Trouillot Evelyne Trouillot.
Jeudi 15 Janvier 2009
Le Moyen Orient brûle, les conflits ancestraux, les intérêts politiques et stratégiques opposés, les intolérances exacerbées, ont transformé ces derniers jours la région en un immense brasier autour duquel se joue sans doute le destin de toute la région. Les positionnements politiques par rapport à ce conflit sont aussi divers que versatiles mais on ne peut pas ne pas reconnaître l’inégalité des situations des deux adversaires et des moyens utilisés par chacun d’eux.
L’ampleur de la catastrophe humaine aujourd’hui doit interpeler tous ceux qui sont conscients que la mondialisation c’est aussi l’interdépendance des sociétés et que nous faisons partie de la même humanité. A Gaza, déjà le nombre de victimes dépasse les huit cent dont plus de deux cent enfants.
C’est au nom de cette conscience citoyenne que les soussignés se joignent à toutes les voix qui à travers le monde s’élèvent pour exprimer leur horreur des massacres perpétrés à Gaza et dire leur indignation face à l’agression démesurée perpétrée par Israël, au nom d’un droit à la défense que ce pays définit sans égard pour les principes humanitaires les plus élémentaires.
Que les armes se taisent de part et d’autre ! Mais surtout que soient respectés le droit à la vie, l’intégrité des populations civiles, l’immunité consacrée des organismes internationaux qui œuvrent au nom de toutes les nations membres de leur plein gré. Que toutes ces conquêtes continuent de fonder le vivre ensemble au sein d’une communauté internationale qui vient de commémorer les soixante ans de sa Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Port-au-Prince, le 12 janvier 2009
Signatures :
Guy Alexandre, Oliver Bertoni, Karine Bouchereau, Réginald Boulos, Pierre Buteau, Suzy Castor, Adeline Chancy, Marie Lucie Chancy, Jesi Chancy-Manigat, Rachelle Doucet, Roody Edmé, Michel Hector, Laenec Hurbon, Danice Joachim, Nicole Magloire, Sabine Manigat, Evelyne Margron, Richard Mathelier, Dominique Mathon, Claude Moïse, Guenaëlle Pierre, Matari Pierre, Tania Pierre-Charles, Guy-Serge Pompilus, Pierre Emile Rouzier, Carole Sassine, Luc Smarth, Rosny Smarth, Antoine Lionel, Trouillot Evelyne Trouillot.
PORT-SALUT/TOURISME
Un premier versement de 600 mille dollars pour l’aménagement d’une plage sur la côte Sud
Le ministère du tourisme vient d’émettre un chèque de six cents mille dollars américains, à l’ordre de la firme taïwanaise « Overseas Engineering & Construction Company Ltda. S.A (OECC) », pour des travaux d’aménagement de la plate Pointe Sable, à Port-Salut dans le département géographique du Sud, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Ce montant, tiré de la « International Commercial Bank of China », est le premier paiement sur ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la coopération haïtiano-taïwanaise. « Les 600,000.00 dollars US ont été versés à la firme au début du mois de janvier (2009) et les travaux vont démarrer dans les plus brefs délais », précise un communiqué du ministère du tourisme.
Ces actions rentrent dans le cadre de l’opérationnalisation du Plan directeur du tourisme (Pdt) et des présentations du Bureau d’aménagement touristique du Sud, poursuit le communiqué. Des études seront effectuées dans d’autres régions pour la continuité des travaux de révision du Plan directeur à travers le pays.
Le ministère du tourisme salue la coopération taïwanaise pour son apport au développement du secteur touristique en Haïti et, particulièrement, son accompagnement à la population de Port Salut. Les discussions autour de ce projet ont commencé en avril 2007 entre le ministre du tourisme, Patrick Delatour, et l’ambassadeur taïwanais de l’époque, Yang Cheng-Ta.
La firme OECC a déjà exécuté plusieurs travaux d’infrastructures dans le département du Sud, dont la construction de ponts à Torbeck et à L’Acul du Sud. Ces deux ponts ont été inaugurés en 2007.
Depuis juillet 2007, la firme taïwanaise est également chargée de la construction de 32.7 kilomètres de route goudronnée, reliant Port-Salut à Port-à-Piment. Ces travaux devaient être réalisés sur une période de 36 mois sur la côte Sud d’Haïti.
Le ministère du tourisme vient d’émettre un chèque de six cents mille dollars américains, à l’ordre de la firme taïwanaise « Overseas Engineering & Construction Company Ltda. S.A (OECC) », pour des travaux d’aménagement de la plate Pointe Sable, à Port-Salut dans le département géographique du Sud, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Ce montant, tiré de la « International Commercial Bank of China », est le premier paiement sur ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la coopération haïtiano-taïwanaise. « Les 600,000.00 dollars US ont été versés à la firme au début du mois de janvier (2009) et les travaux vont démarrer dans les plus brefs délais », précise un communiqué du ministère du tourisme.
Ces actions rentrent dans le cadre de l’opérationnalisation du Plan directeur du tourisme (Pdt) et des présentations du Bureau d’aménagement touristique du Sud, poursuit le communiqué. Des études seront effectuées dans d’autres régions pour la continuité des travaux de révision du Plan directeur à travers le pays.
Le ministère du tourisme salue la coopération taïwanaise pour son apport au développement du secteur touristique en Haïti et, particulièrement, son accompagnement à la population de Port Salut. Les discussions autour de ce projet ont commencé en avril 2007 entre le ministre du tourisme, Patrick Delatour, et l’ambassadeur taïwanais de l’époque, Yang Cheng-Ta.
La firme OECC a déjà exécuté plusieurs travaux d’infrastructures dans le département du Sud, dont la construction de ponts à Torbeck et à L’Acul du Sud. Ces deux ponts ont été inaugurés en 2007.
Depuis juillet 2007, la firme taïwanaise est également chargée de la construction de 32.7 kilomètres de route goudronnée, reliant Port-Salut à Port-à-Piment. Ces travaux devaient être réalisés sur une période de 36 mois sur la côte Sud d’Haïti.
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