La CPP rafle toute la mise !
La Concertation des parlementaires progressistes (CPP) ont raflé, hier mercredi, sans surprise, tous les postes du Bureau de la Chambre basse. Les nouveaux dirigeants de cette Chambre sont Lévaillant Louis-Jeune (Desdunes, Fusion), président, Jean-Camille Desmarattes (Grand-Gosier/ Thiotte, RDNP), vice-président, Dénius Francenet (Lazile, Union), premier secrétaire, Charles Pierre Miolin (Fort-Liberté, Lespwa), deuxième secrétaire.
Cholzer Chancy (Ennery, LAAA), conserve son poste de questeur.Quatre-vingt-quatorze députés ont participé à ces élections où tous les candidats, à part celui à la présidence, ont été élus par acclamation.
Lévaillant Louis-Jeune avait comme concurrent Pierre Éric Jean Jacques (Delmas, Lespwa), candidat à sa propre succession. Ceux de la Concertation des parlementaires progressistes exceptés, aucun député n’a postulé pour la vice-présidence, le secrétariat et la questure. Ce qui est considéré comme un signe de désapprobation, par les autres groupes minoritaires, de l’initiative de la CPP de diriger à elle seule tout le Bureau.
Avec une majorité absolue, plus de cinquante députés sur quatre-vingt-dix-neuf, la CPP s’impose comme une véritable force décisionnelle à la Chambre basse.Le nouveau président a bien compris le message des groupes minoritaires formés de la Fusion, de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) et de l’Union des parlementaires pour le développement national (UPDN). Aussi, Lévaillant Louis-Jeune, dans ses premières déclarations à l’Assemblée, a-t-il cherché le compromis. Il a suggéré le report, au mois de février, du vote pour la formation des commissions permanentes. Pour ce, il a avancé deux arguments.
Le premier : la loi des finances à l’étude à la Chambre des députés. Le deuxième : le vote des nouveaux règlements intérieurs qui prévoient, d’une part, la diminution du nombre de commissions et, d’autre part, la duplication de la vice-présidence et de la questure. Des postes que le nouveau président souhaite voir occuper par les autres groupes.
L’interpellation du ministre des Finances reportée à une date ultérieure
La veille, le mardi 13 janvier, l’Assemblée des sénateurs avait décidé de reconduire pour une nouvelle année le Bureau en poste au Sénat, les deux candidats à la présidence étant incapables de réunir, l’un l’autre, la majorité des voix.
L’ex-président du grand corps, Joseph Lambert (Lespwa, Sud’Est) et le sénateur Rudy Hériveaux (Fanmi lavalas, Ouest) n’ont pu, chacun, rallier, à leur cause, que huit sénateurs.Le Bureau du Sénat est constitué des sénateurs Kelly C. Bastien (Nord, Lespwa), président, Andrice Riché (Grand’Anse, OPL), vice-président, Eddy Bastien (Nord-Ouest, Alyans), premier secrétaire, Judnel Jean (Nord’Est, Fusion), deuxième secrétaire, et Fritz Carlos Lebon (Sud, Union), questeur.
Par ailleurs, la séance d’interpellation du ministre de l’Économie et des Finances au Sénat n’a pas eu lieu. Daniel Dorsainvil et des membres de son équipe y étaient pourtant présents. Des vices de forme relevés dans la lettre d’interpellation seraient à la base du report de cette séance pour une date ultérieure. Les sénateurs interpellateurs avaient omis de faire parvenir au grand argentier leur argumentaire.
Jacques Desrosiers (Source : Le Matin : 15 janvier 2009)
vendredi 16 janvier 2009
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