Paralysie totale de la deuxième ville
Ce mercredi février 2009, toutes les activités ont été complètement paralysées au Cap-Haïtien, la deuxième ville pays. En effet, les citoyens ont répondu positivement au mot d’ordre de grève générale lancée par l’Association des médias du Nord (AMEN) pour protester contre le phénomène de black-out qui bat son plein depuis des lustres, l’état lamentable de la route nationale numéro un, au niveau de Vertières et le mauvais état des rues secondaires de la ville.
Les écoles publiques et privées ont ainsi renvoyé les quelques élèves présents, les banques commerciales ont gardé leur porte fermée. Le transport en commun avait également paralysé, d’où une réussie à 100 % de la grève.
La grève avait plusieurs motifs. Les grévistes ont dénoncé les inscriptions de Nawoon Marcellus et Moise Jean Charles au poste de candidature pour les prochaines sénatoriales d’avril 2009. Ils ont appelé les membres du Conseil électoral provisoire à rayer sur la liste des candidats qui seront ces derniers à cause de leur casier judiciaire, ils ont également dénoncé la politique générale du gouvernement Préval/Pierre-Louis dans le Nord.
Au lieu de consulter les leaders progressistes et honnêtes en vue de développer des programmes de développement « durable », nous observons une politique d’abandon général et de sectarisme vulgaire au profit des bandits, ont déclaré des grévistes.
« Si le Palais national confie le département du Nord à Moise Jean Charles, l’ancien Premier ministre Jacques Alexis avait durant son passage financé Nawoon Marcellus. Les deux bandits accusés de crimes et/ou de drogue sont les interlocuteurs privilégiés du régime en place. Les fonds alloués à la ville du Cap-Haïtien passent par ces circuits mafieux et informels », font-ils remarquer.
Cette grève générale rappelle la première manifestation anti-Aristide en 2002. Le département du Nord, en particulier la ville du Cap-Haïtien, était livrée à Bell Angelot, délégué département d’alors et ses hommes. Ils avaient mené une politique partisane similaire qui s’était soldée par une résistance citoyenne, puis une rébellion populaire qui s’est soldée par la chute du Président Jean Bertrand Aristide.
Le tout était déclanché par un leadership d’opinion mené par Radio Maxima pour l’obtention de la carte de crédit, du permis de conduire, au Cap-Haïtien. Aujourd’hui, l’Association des médias du Nord (AMEN) à travers son mot d’ordre de grève générale mal préparée en termes de consultation sociale est observée à 100 %.
jeudi 5 février 2009
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