Duvalier et Aristide : des voeux de solidarité complémentaires
Le premier jour de la nouvelle année a été marqué non seulement par le discours traditionnel du président de la République, René Préval, dans une ville des Gonaïves toujours marquée par les cicatrices des inondations de la saison cyclonique, mais aussi par les voeux de deux ex-présidents d’Haïti, Jean-Claude Duvalier et Jean Bertrand Aristide, tous deux vivant en exil.
Cette année encore, les ex-présidents Jean-Claude Duvalier et Jean Bertrand Aristide ont, à l’occasion du nouvel an, formulé leurs voeux à la nation haïtienne. Jean-Claude Duvalier vit depuis quelque 22 ans en France et Jean Bertrand Aristide, depuis environ 5 ans en Afrique du Sud.
Dans leurs messages de nouvel an, les deux ex-présidents ont tenu à présenter leurs sympathies aux parents et proches des victimes de la saison cyclonique et de l’effondrement du bâtiment qui logeait La Promesse Collège évangélique dans le quartier de Nérette à Pétion- Ville. Environ 90 élèves morts et un grand nombre de blessés ont été enregistrés dans cet effondrement. L’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier émis le voeu que 2009 soit, pour le peuple haïtien, « une année de l’unité qui nous permettra de regagner toutes les forces mobilisatrices et le sens profondément moderne du mot patriotisme ».
« Que l’année 2009 soit une année empreinte de solidarité au cours de laquelle les Haïtiennes et Haïtiens puissent manifester des valeurs qui ont toujours fait la force de notre pays », a poursuivi Jean-Claude Duvalier, insistant sur la refondation d’une société haïtienne qui aille « dans le sens de l’inclusion sociale, de la justice, de la solidarité, de la croissance, de l’emploi, de l’intelligence, de l’innovation et de la créativité ».
De la solidarité dans l’unité
Pour sa part, Jean Bertrand Aristide a, lui aussi, salué la mémoire des victimes des dernières intempéries survenues en août et septembre dernier et de celles de la tragédie de Nérette le 7 novembre de la même année. Après avoir adressé ses salutations et ses voeux aux habitants de toutes les sections communales et quartiers populaires du territoire national, l’ex-président Jean Bertrand Aristide a évoqué la situation socioéconomique et politique du pays.
Le premier jour de la nouvelle année a été marqué non seulement par le discours traditionnel du président de la République, René Préval, dans une ville des Gonaïves toujours marquée par les cicatrices des inondations de la saison cyclonique, mais aussi par les voeux de deux ex-présidents d’Haïti, Jean-Claude Duvalier et Jean Bertrand Aristide, tous deux vivant en exil.
Cette année encore, les ex-présidents Jean-Claude Duvalier et Jean Bertrand Aristide ont, à l’occasion du nouvel an, formulé leurs voeux à la nation haïtienne. Jean-Claude Duvalier vit depuis quelque 22 ans en France et Jean Bertrand Aristide, depuis environ 5 ans en Afrique du Sud.
Dans leurs messages de nouvel an, les deux ex-présidents ont tenu à présenter leurs sympathies aux parents et proches des victimes de la saison cyclonique et de l’effondrement du bâtiment qui logeait La Promesse Collège évangélique dans le quartier de Nérette à Pétion- Ville. Environ 90 élèves morts et un grand nombre de blessés ont été enregistrés dans cet effondrement. L’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier émis le voeu que 2009 soit, pour le peuple haïtien, « une année de l’unité qui nous permettra de regagner toutes les forces mobilisatrices et le sens profondément moderne du mot patriotisme ».
« Que l’année 2009 soit une année empreinte de solidarité au cours de laquelle les Haïtiennes et Haïtiens puissent manifester des valeurs qui ont toujours fait la force de notre pays », a poursuivi Jean-Claude Duvalier, insistant sur la refondation d’une société haïtienne qui aille « dans le sens de l’inclusion sociale, de la justice, de la solidarité, de la croissance, de l’emploi, de l’intelligence, de l’innovation et de la créativité ».
De la solidarité dans l’unité
Pour sa part, Jean Bertrand Aristide a, lui aussi, salué la mémoire des victimes des dernières intempéries survenues en août et septembre dernier et de celles de la tragédie de Nérette le 7 novembre de la même année. Après avoir adressé ses salutations et ses voeux aux habitants de toutes les sections communales et quartiers populaires du territoire national, l’ex-président Jean Bertrand Aristide a évoqué la situation socioéconomique et politique du pays.
Il a fait un survol historique tout en mettant particulièrement en exergue les stratégies politiques du précurseur de l’Indépendance, en l’occurrence Toussaint Louverture qui, a-t-il dit, reste un guide pour tous les chercheurs en sciences sociales. « Chaque 1er janvier ressemble toujours à une page blanche dans le cahier de l’histoire.
À la page du 1er janvier 1804, nos aïeux avaient écrit un grand testament de dignité afin que tous les Haïtiens puissent vivre en toute liberté, égalité et fraternité. Le testament est usé certes, mais le contenu du document reste inchangé », a martelé Aristide, rappelant que Toussaint Louverture plaida pour « l’inclusion et la justice sociales sur le plan du droit économique et politique de chaque Haïtien sans distinction aucune ».
Jean Bertrand Aristide s’est dit convaincu que son « départ forcé » pour l’exil pèse énormément dans la balance socioéconomique et politique du pays. « Dènye kou deta 29 fevriye 2004 la, kase tout kolòn vètebral peyi a bout pa bout, san poutchis yo pa janm jwenn bout ki gen sèvo a. Mennen koulèv la lekòl se youn, fè’l chita se 2. Pèp la granmoun depi nan zòtèy rive jouk nan tèt li. An bon kreyòl, pòch li vid, men tèt li pa vid. Lè kou deta fann yon peyi 2 bò, fòk minorite a rekole ak majorite a tankou 2 bò yon sèvo », a déclaré Aristide.
Abordant la question de la cherté de la vie qui a occasionné, en avril dernier, des émeutes de la faim en Haïti, Aristide a dit croire que ce problème peut trouver une solution si les responsables d’État y mettent une réelle volonté. Il suffit, a-t-il dit, d’emboîter le pas de façon méticuleuse sur la voie d’une politique soutenue où l’on accordera une grande priorité à la production nationale.
Alix Laroche ( Source : Le Matin 5-6 janvier 2009)
À la page du 1er janvier 1804, nos aïeux avaient écrit un grand testament de dignité afin que tous les Haïtiens puissent vivre en toute liberté, égalité et fraternité. Le testament est usé certes, mais le contenu du document reste inchangé », a martelé Aristide, rappelant que Toussaint Louverture plaida pour « l’inclusion et la justice sociales sur le plan du droit économique et politique de chaque Haïtien sans distinction aucune ».
Jean Bertrand Aristide s’est dit convaincu que son « départ forcé » pour l’exil pèse énormément dans la balance socioéconomique et politique du pays. « Dènye kou deta 29 fevriye 2004 la, kase tout kolòn vètebral peyi a bout pa bout, san poutchis yo pa janm jwenn bout ki gen sèvo a. Mennen koulèv la lekòl se youn, fè’l chita se 2. Pèp la granmoun depi nan zòtèy rive jouk nan tèt li. An bon kreyòl, pòch li vid, men tèt li pa vid. Lè kou deta fann yon peyi 2 bò, fòk minorite a rekole ak majorite a tankou 2 bò yon sèvo », a déclaré Aristide.
Abordant la question de la cherté de la vie qui a occasionné, en avril dernier, des émeutes de la faim en Haïti, Aristide a dit croire que ce problème peut trouver une solution si les responsables d’État y mettent une réelle volonté. Il suffit, a-t-il dit, d’emboîter le pas de façon méticuleuse sur la voie d’une politique soutenue où l’on accordera une grande priorité à la production nationale.
Alix Laroche ( Source : Le Matin 5-6 janvier 2009)
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